ATTRIBUÉ À JEAN-JACQUES CAFFIERI (1725-1792)
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Vulcain présentant les armes d'Énée à Vénus

細節
ATTRIBUÉ À JEAN-JACQUES CAFFIERI (1725-1792)
Vulcain présentant les armes d'Énée à Vénus
plâtre patiné à l'imitation de la terre cuite
H. 37,5 cm (14 ¾ in.)
出版
Bibliographie comparative :
C. Navarra-Le Bihan , Jean-Jacques Caffieri (1725-1792), sculpteur du Roi, thèse, Bordeaux, 2006, pp. 508-601.
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A PATINATED PLASTER FIGURE OF “VULCAN”, ATTRIBUTED TO JEAN-JACQUES CAFFIERI

Acquired in 1739 by Louis XV, the Château de Choisy was gifted to Madame de Pompadour in 1745. As a patron and benefactor of the arts, she engaged the most renowned contemporary artists in its decoration. The park saw various commissions, including one in 1764 by the Director General of Buildings, the Marquis de Marigny, who continued his late sister's project. The painter and academician Charles-Nicolas Cochin advised Marigny to enlist "Two sculptors of great talent and in their prime" (C. Navarra, p. 599), namely Jean-Baptiste Cyprien d’Huez and Jean-Jacques Caffieri. It was not until 1766 that the subjects of "Venus requesting arms for Aeneas" and "Vulcan presenting them" were chosen, attributed to each sculptor respectively. While the former completed his commission with a "small model" mentioned in 1773, Caffieri fell behind.

From a family of Italian sculptors established in France for two generations, Caffieri became Sculptor to the King in 1757 and was admitted to the Academy two years later. During this period, he responded to numerous simultaneous commissions, particularly for busts (P. Quinault, J.B. Lully, J.P. Rameau, A. Piron, C. A. Helvétius), a field in which he excelled. Having barely started his Vulcain, the sculptor proposed in 1773 to create another subject, already presented and praised at the Salon: L’Amitié surprise par l’Amour. This change was refused due to its high cost and the subject's lack of correspondence with d’Huez's nearly completed work.

The winter freeze of 1776 halted Caffieri's progress on Vulcain. His "large model" was destroyed by the extreme cold, and his colleague Charles Antoine Bridan was then entrusted with the project. Although Caffieri attributed this failure to the unsuitable subject, the true reason may have stemmed from a certain lack of motivation and an inability to execute large-scale works. As previously mentioned, the sculptor was highly skilled in busts and smaller formats but faced significant challenges with monumental pieces early in his career.

Despite the Château de Choisy commission never being delivered, Caffieri presented a preparatory sketch of Vulcain presenting arms to Venus at the 1779 Salon, documented in Cécile Navarra-Le Bihan's 2006 thesis. Although considered lost by historians, it is plausible that our present plaster is derived from it, or even that it is the same plaster, with the material incorrectly listed in the Salon catalog. Our hypothesis is supported by the rarity of the Vulcain subject, which, though prevalent in painting, is less common in sculpture. Additionally, the dynamic positioning of the legs in our plaster recalls his famous Molière (Paris, Louvre Museum, inv. ENT 1987.08) or Corneille (idem, inv. RF 3002), as well as the distinctive treatment of the eyebrow arch typical of Caffieri's portraits.

A major work in the career of this celebrated sculptor, our plaster may be the sole remaining evidence of this unfinished project, demonstrating Caffieri's exceptional ability to convey narrative through sculpture.

榮譽呈獻

Hélène Rihal
Hélène Rihal Head of Department

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Acquis en 1739 par Louis XV, le château de Choisy est offert à madame de Pompadour en 1745 qui, en mécène et protectrice des Arts, fait participer à sa décoration les plus grands artistes contemporains. Le parc fit l’objet de différentes commandes, dont en 1764, celle du directeur général des Bâtiments, le marquis de Marigny qui poursuit le projet de sa sœur, la défunte favorite. Le peintre et académicien Charles-Nicolas Cochin conseille alors à Marigny de solliciter « Deux sculpteurs qui ont beaucoup de talents et qui sont dans l’âge d’opérer avec facilité » (C. Navarra-Le Bihan, p. 599) que sont Jean-Baptiste Cyprien d’Huez et Jean-Jacques Caffieri. Ce n’est qu’en 1766 que sont choisis les sujets de « Vénus qui demande des armes pour Enée » et « Vulcain qui lui présente » attribués respectivement à l’un et l’autre sculpteur. Alors que le premier honora sa commande, avec un « petit modèle » mentionné en 1773, Caffieri s’attarde.

Issu d’une famille de sculpteurs italiens installés en France depuis deux générations, Caffieri devient sculpteur du Roi dès 1757 et est reçu à l’Académie deux ans plus tard. Il répond à cette période de sa carrière à un grande nombre de commandes simultanées, notamment des bustes (P. Quinault, J.B. Lully, J.P. Rameau, A. Piron, C. A. Helvétius), discipline dans laquelle il excelle. N’ayant que peu, voire pas, commencé à élaborer son Vulcain, le sculpteur propose en 1773 de réaliser un autre sujet, déjà présenté et salué au Salon : L’Amitié surprise par l’Amour. Il se voit opposer un refus à ce changement très onéreux et dont le sujet ne faisait plus pendant à l’œuvre presque aboutie d’Huez.

C’est le gel de l’hiver 1776 qui arrêta Caffieri dans la réalisation du Vulcain. Son « modèle en grand » est détruit par un trop grand froid et c’est son confrère Charles Antoine Bridan qui se voit alors confier le projet. Si Caffieri justifie cet échec par le choix du sujet qui ne lui correspondait pas, il semblerait plutôt que la raison véritable mêle une certaine paresse et l’incapacité à réaliser de grands ouvrages. Car comme mentionné précédemment, le sculpteur est très doué pour la taille de bustes, tout comme pour les petits formats, mais au début de sa carrière il rencontre de grandes difficultés lors de réalisation d’œuvres monumentales.

Bien que la commande du château de Choisy ne fut jamais livrée, Caffieri présente au Salon de 1779 une esquisse préparatoire de Vulcain présentant les armes à Vénus, recensée dans la thèse de Cécile Navarra-Le Bihan de 2006. Bien que considérée comme disparue par l’historiographie, il semblerait plausible que notre présent plâtre en soit tiré, voire qu’il s’agisse de notre présent plâtre et que le matériau soit erroné dans le catalogue du Salon. Notre hypothèse est appuyée par la rareté du sujet de Vulcain qui, très diffus en peinture, ne connait pas la même fortune en sculpture. De plus, la dynamique des jambes en biais de notre plâtre n’est pas sans rappeler son fameux Molière (Paris, musée du Louvre, inv. ENT 1987.08) ou Corneille (idem, inv. RF 3002) tout comme l’accentuation du traitement de l’arcade sourcilière typique des portraits de Caffieri.

Œuvre majeure dans la carrière de ce célèbre sculpteur, notre plâtre constitue peut-être le seul indice de ce projet inabouti, révélant pourtant tout le talent narratif de Caffieri.

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