拍品专文
Durant toute sa carrière, sous l’impulsion de commandes et projets monumentaux, Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) mène diverses réflexions sur l’association de la sculpture avec l’architecture. Le musée de Valenciennes conserve un fonds dans lequel figurent de nombreuses esquisses préparatoires du sculpteur, tout comme des croquis d’après de célèbres éléments architecturaux, parmi lesquels des korè de l’Érechthéion, des atlantes de Pierre Puget ou des reliefs de Jean Goujon. Notre cariatide en cire témoigne de cet intérêt récurrent dans l’œuvre de Carpeaux, et de ses procédés de création. Probablement réalisée pour un projet architectural, deux commandes présentant des cariatides pourraient en être à l’origine, celle du Monument à Dom Pedro ou celle de la façade de l’Hôtel de Ville de Valenciennes, l’hypothèse la plus vraisemblable.
Suite à l’effondrement du beffroi en 1843, le conseil municipal acte la réfection de la façade de l'Hôtel de Ville de Valenciennes. L’attachement de Jean-Baptiste Carpeaux pour sa ville natale le pousse à s’emparer de ce projet. En effet, il dit qu’il a contracté envers Valenciennes, qu’il désigne également comme sa « seconde mère », une dette de reconnaissance dont il ne perdrait aucune occasion de s’acquitter. Dans une maquette (1860-1867, Valenciennes, musée des Beaux-Arts, inv. n° S.92.49) présentant le remaniement complet de la façade qu’il envisage, Jean-Baptiste Carpeaux fait la part belle à la sculpture puisqu’en plus des sept cariatides soutenant le balcon au premier étage, il prévoit une rangée de cariatides en haut-relief au troisième étage. Finalement, l’idée d’un balcon soutenu par des figures féminines monumentales est abandonnée par Jules Batigny, l’architecte en chef des travaux, et Carpeaux se voit seulement confier la réalisation du fronton. Dans la correspondance de Jean-Baptiste Carpeaux suivant ce refus, il exprime tous les regrets que l’abandon de son projet a engendrés, témoignant ainsi de la grande importance qu’il accordait à ce motif : « j’avais rêvé de cariatides repérant les différentes ind.[ustries?] qui distinguent notre chère cité ».
Caractéristique de la méthode préparatoire de Carpeaux, notre cire pourrait être intégrée au corpus des figures isolées élaborées pour ce projet, tout comme une esquisse en plâtre représentant la Palombella en cariatide (Paris, Petit Palais, inv. n° PPS1601). Notons également les nombreuses similitudes tant par l’attitude que par le traitement du visage souriant que cette cariatide partage avec la figure de Flore accroupie, elle-même conçue dans un contexte architectural, celui du pavillon de Flore du Louvre.
Suite à l’effondrement du beffroi en 1843, le conseil municipal acte la réfection de la façade de l'Hôtel de Ville de Valenciennes. L’attachement de Jean-Baptiste Carpeaux pour sa ville natale le pousse à s’emparer de ce projet. En effet, il dit qu’il a contracté envers Valenciennes, qu’il désigne également comme sa « seconde mère », une dette de reconnaissance dont il ne perdrait aucune occasion de s’acquitter. Dans une maquette (1860-1867, Valenciennes, musée des Beaux-Arts, inv. n° S.92.49) présentant le remaniement complet de la façade qu’il envisage, Jean-Baptiste Carpeaux fait la part belle à la sculpture puisqu’en plus des sept cariatides soutenant le balcon au premier étage, il prévoit une rangée de cariatides en haut-relief au troisième étage. Finalement, l’idée d’un balcon soutenu par des figures féminines monumentales est abandonnée par Jules Batigny, l’architecte en chef des travaux, et Carpeaux se voit seulement confier la réalisation du fronton. Dans la correspondance de Jean-Baptiste Carpeaux suivant ce refus, il exprime tous les regrets que l’abandon de son projet a engendrés, témoignant ainsi de la grande importance qu’il accordait à ce motif : « j’avais rêvé de cariatides repérant les différentes ind.[ustries?] qui distinguent notre chère cité ».
Caractéristique de la méthode préparatoire de Carpeaux, notre cire pourrait être intégrée au corpus des figures isolées élaborées pour ce projet, tout comme une esquisse en plâtre représentant la Palombella en cariatide (Paris, Petit Palais, inv. n° PPS1601). Notons également les nombreuses similitudes tant par l’attitude que par le traitement du visage souriant que cette cariatide partage avec la figure de Flore accroupie, elle-même conçue dans un contexte architectural, celui du pavillon de Flore du Louvre.