ENTOURAGE DE CRISTOFORO SOLARI (v. 1468⁄1470-1524), ITALIE, DÉBUT DU XVIE SIÈCLE
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COLLECTION D'UN COUPLE D'AMATEURS DE SCULPTURE
ENTOURAGE DE CRISTOFORO SOLARI (v. 1468⁄1470-1524), ITALIE, DÉBUT DU XVIE SIÈCLE

Probablement sainte Catherine d'Alexandrie

Details
ENTOURAGE DE CRISTOFORO SOLARI (v. 1468⁄1470-1524), ITALIE, DÉBUT DU XVIE SIÈCLE
Probablement sainte Catherine d'Alexandrie
marbre ; accidents et restaurations
H. 61 cm (24 in.)
Provenance
Collection particulière, Paris.
Further details
A MARBLE FIGURE REPRESENTING PROBABLY ST CATHERINE OF ALEXANDRIA, CIRCLE OF CRISTOFORO SOLARI (C. 1468⁄1470-1524), EARLY 16TH CENTURY

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Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Cette figure féminine emprunte de nombreux codes à la sculpture antique gréco-romaine avec sa chevelure traitée en larges boucles retenues par des rubans et creusée au trépan. Témoin de l'érudition du sculpteur, le traitement des drapés joue avec subtilité d’effets entre trois niveaux de vêtements commençant par une très fine chemise visible au niveau de ses avant-bras puis une tunique à plis complexes, presque mouillée et retenue sous la poitrine, puis une palla, ou châle, faisant office de manteau plus lourd, sur son épaule droite revenant sur le bas de son ventre. Son nœud de cheveux est lui aussi directement inspiré par l’Antiquité et insuffle à la figure une dimension classique et humaniste. Le léger contrapposto de sa pose idéalisée évoque également le fameux hanchement que l’on attribue à Polyclète. Tous ces détails attestent d’un regard nourri des modèles anciens que l’artiste transpose avec raffinement dans un langage moderne, peut-être chrétien. Représentant en effet probablement sainte Catherine d’Alexandrie, l’iconographie de cette sculpture se précise par la présence d’un élément fragmentaire dans sa main droite, très probablement une poignée, peut-être celle d'une épée, avec son pommeau visible en partie inférieure. L’espace sous sa main et son bras gauches pourrait avoir accueilli une roue, son attribut principal. Ses dimensions tout comme son canon allongé aux proportions particulières, suggèrent qu’elle faisait certainement partie d’un ensemble architectural tel qu’un retable, un décor d’oratoire ou de monument funéraire où elle était accompagnée d’autres figures de saints ou d'allégories, peut-être placées dans des niches.

Le traitement virtuose du drapé révélant le corps rappelle le panneggio bagnato et évoque la manière de Cristoforo Solari (vers 1468⁄1470-1524), l’un des plus brillants sculpteurs actifs entre Milan et Venise au tournant du XVIe siècle et favori des Sforza. On pense en particulier à sa Sainte Catherine du Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 2012.328), qui a de nombreuses caractéristiques esthétiques en commun avec la présente scultpure. Si l’attribution principale de l’œuvre à l’entourage de Cristoforo Solari reste la plus convaincante, certains éléments formels semblent également dialoguer avec la production de deux autres figures majeures de la sculpture italienne de la Renaissance : Antonio Rizzo à Venise et Agostino Busti, dit Bambaia, à Milan. Le premier partage avec Solari un goût marqué pour les drapés profondément incisés et mouvants tout comme une sensibilité plastique. Quant à Bambaia, il introduit dans la sculpture milanaise un raffinement et une sophistication renouvelés. Les caractéristiques de cette sculpture allient rigueur lombarde et sensibilité vénitienne.

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