Lot Essay
Par sa finesse, son raffinement, sa sensibilité et la qualité de son modelé, il n’est guère surprenant que l’historiographie — notamment Louis Réau dans son ouvrage de référence de 1927 — ait pleinement reconnu dans ce buste d’une jeune femme l’œuvre du plus illustre portraitiste du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Issu d’une dynastie de sculpteurs, le jeune artiste ne débute pourtant pas sa carrière par la production de bustes, domaine encore réservé à son père. Néanmoins son talent de portraitiste se manifeste incontestablement lors de la réalisation, toujours en collaboration avec son père, de la sculpture équestre de Louis XV pour la ville Rennes et la satisfaction de son royal modèle. Cette reconnaissance publique permet à Jean-Baptiste II Lemoyne de multiplier ses commandes privées. Il partage avec son ami Maurice Quentin de la Tour le désir de porter le genre du portrait au sommet de la hiérarchie traditionnelle des arts. Ce « modeleur virtuose » (C. Champy-Vinas, 2017, p. 354) s’illustre tout particulièrement dans le travail de la terre cuite, matériau alors en voie d’autonomie plastique, dont il vante la souplesse d’utilisation et la remarquable fidélité dans le rendu.
Restée anonyme, le modèle de ce buste appartenait très probablement à la haute société française du XVIIIe siècle, milieu au sein duquel Jean-Baptiste Lemoyne s’imposa comme l’un des portraitistes les plus recherchés. Grande dame, femme de lettres ou comédienne, le vaste cercle relationnel du sculpteur ne permet toutefois pas de déterminer avec certitude sonstatut social.
Appuyé par une attribution prestigieuse et une qualité indéniable, ce buste a figuré dans une notable lignée de collections. Il a successivement appartenu à Camille Cerf à Paris, à la galerie Seligmann à New York, puis à Mr et Miss Charles Henry Fallass, collectionneurs américains mis en lumière dans Living with Antiques (A. Winchester, 1963). Ce parcours transatlantique, illustré et documenté, témoigne du pédigrée remarquable de ce buste au sein du marché de l’art du XXe siècle.
Issu d’une dynastie de sculpteurs, le jeune artiste ne débute pourtant pas sa carrière par la production de bustes, domaine encore réservé à son père. Néanmoins son talent de portraitiste se manifeste incontestablement lors de la réalisation, toujours en collaboration avec son père, de la sculpture équestre de Louis XV pour la ville Rennes et la satisfaction de son royal modèle. Cette reconnaissance publique permet à Jean-Baptiste II Lemoyne de multiplier ses commandes privées. Il partage avec son ami Maurice Quentin de la Tour le désir de porter le genre du portrait au sommet de la hiérarchie traditionnelle des arts. Ce « modeleur virtuose » (C. Champy-Vinas, 2017, p. 354) s’illustre tout particulièrement dans le travail de la terre cuite, matériau alors en voie d’autonomie plastique, dont il vante la souplesse d’utilisation et la remarquable fidélité dans le rendu.
Restée anonyme, le modèle de ce buste appartenait très probablement à la haute société française du XVIIIe siècle, milieu au sein duquel Jean-Baptiste Lemoyne s’imposa comme l’un des portraitistes les plus recherchés. Grande dame, femme de lettres ou comédienne, le vaste cercle relationnel du sculpteur ne permet toutefois pas de déterminer avec certitude sonstatut social.
Appuyé par une attribution prestigieuse et une qualité indéniable, ce buste a figuré dans une notable lignée de collections. Il a successivement appartenu à Camille Cerf à Paris, à la galerie Seligmann à New York, puis à Mr et Miss Charles Henry Fallass, collectionneurs américains mis en lumière dans Living with Antiques (A. Winchester, 1963). Ce parcours transatlantique, illustré et documenté, témoigne du pédigrée remarquable de ce buste au sein du marché de l’art du XXe siècle.