Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
3 More
PROVENANT DES COLLECTIONS CERF ET FALLASS
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)

Portrait de femme

Details
Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778)
Portrait de femme
buste en terre cuite, reposant sur un piédouche postérieur en marbre brèche
H. buste : 39 cm (15 3⁄8 in.), H. totale : 51,5 cm (20 ¼ in.)
Provenance
Camille Cerf (1862-1936), Paris et Bruxelles.
Vente Christie’s, New-York, 22 novembre 1980, lot 67.
Arnold Seligmann, Rey and Co, New York.
Charles Henry Fallass, Cross River, New York, acquis du précédent ;
Par descendance, collection particulière américaine.
Literature
L. Réau, Une dynastie de sculpteurs au XVIIIe siècle : les Lemoyne, Paris, 1927, p. 153, cat. 159 et p. LXIX, cat. 107.
A. Winchester (ed.), Living with antiques, a treasury of private homes in America, New York, 1963, p.127 (ill.).

Bibliographie comparative :
C. Champy-Vinas, Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778) : un sculpteur du roi au temps des Lumières, thèse, Paris, 2017.
C. Champy-Vinas, «Ordinairement dans son atelier… L’atelier du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne (1704-1778)» in. Dix-huitième siècle, n° 50, 2018, pp. 175-188.
Further details
A TERRACOTTA BUST OF A WOMAN, JEAN-BAPTISTE II LEMOYNE (1704-1778)

With its delicacy, refinement, sensitivity, and the quality of its modelling, it is not a surprise that art historians—most notably Louis Réau in his seminal 1927 publication—have confidently recognized this bust of a young woman as the work of the most illustrious portrait sculptor of the 18th century: Jean-Baptiste II Lemoyne (1704–1778).

Born into a dynasty of sculptors, the young Lemoyne did not initially begin his career by producing portrait busts, a domain still reserved for his father. Nevertheless, his talent as a portraitist clearly emerged during the creation—undertaken in collaboration with his father—of the equestrian statue of Louis XV for the city of Rennes, which was met with the royal sitter’s approval. This public recognition enabled Jean-Baptiste II Lemoyne to receive numerous private commissions. Alongside his friend Maurice Quentin de La Tour, he shared the ambition of elevating portraiture to the highest rank within the traditional hierarchy of the arts. A “virtuoso modeller” (C. Champy-Vinas, 2017, p. 354), he distinguished himself particularly in the medium of terracotta, which was then gaining artistic autonomy. Lemoyne praised its pliability and the exceptional fidelity it offered in capturing fine details.

Though the sitter remains unidentified, she very likely belonged to the high society of 18th-century France—the milieu in which Jean-Baptiste Lemoyne established himself as one of the most sought-after portraitists of his time. Whether aristocrat, woman of letters, or actress, the sculptor’s wide social circle makes it difficult to determine the subject’s exact social status with certainty.

Endorsed by a prestigious attribution and of undeniable quality, this bust has featured in a distinguished succession of collections. It was once owned by Camille Cerf in Paris, followed by the Seligmann Gallery in New York, and later by Mr. and Miss Charles Henry Fallass—American collectors highlighted in Living with Antiques (A. Winchester, 1963). This well-documented transatlantic journey attests to the bust’s remarkable pedigree within the 20th-century art market.

Brought to you by

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Par sa finesse, son raffinement, sa sensibilité et la qualité de son modelé, il n’est guère surprenant que l’historiographie — notamment Louis Réau dans son ouvrage de référence de 1927 — ait pleinement reconnu dans ce buste d’une jeune femme l’œuvre du plus illustre portraitiste du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778).

Issu d’une dynastie de sculpteurs, le jeune artiste ne débute pourtant pas sa carrière par la production de bustes, domaine encore réservé à son père. Néanmoins son talent de portraitiste se manifeste incontestablement lors de la réalisation, toujours en collaboration avec son père, de la sculpture équestre de Louis XV pour la ville Rennes et la satisfaction de son royal modèle. Cette reconnaissance publique permet à Jean-Baptiste II Lemoyne de multiplier ses commandes privées. Il partage avec son ami Maurice Quentin de la Tour le désir de porter le genre du portrait au sommet de la hiérarchie traditionnelle des arts. Ce « modeleur virtuose » (C. Champy-Vinas, 2017, p. 354) s’illustre tout particulièrement dans le travail de la terre cuite, matériau alors en voie d’autonomie plastique, dont il vante la souplesse d’utilisation et la remarquable fidélité dans le rendu.

Restée anonyme, le modèle de ce buste appartenait très probablement à la haute société française du XVIIIe siècle, milieu au sein duquel Jean-Baptiste Lemoyne s’imposa comme l’un des portraitistes les plus recherchés. Grande dame, femme de lettres ou comédienne, le vaste cercle relationnel du sculpteur ne permet toutefois pas de déterminer avec certitude son statut social.

Appuyé par une attribution prestigieuse et une qualité indéniable, ce buste a figuré dans une notable lignée de collections. Il a successivement appartenu à Camille Cerf à Paris, à la galerie Seligmann à New York, puis à Mr et Miss Charles Henry Fallass, collectionneurs américains mis en lumière dans Living with Antiques (A. Winchester, 1963). Ce parcours transatlantique, illustré et documenté, témoigne du pédigrée remarquable de ce buste au sein du marché de l’art du XXe siècle.

More from Maîtres Anciens : Peintures - Sculptures

View All
View All