CLAUDE JOSEPH VERNET (AVIGNON 1714-1789 PARIS)
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Provenant d'une collection aristocratique européenne
CLAUDE JOSEPH VERNET (AVIGNON 1714-1789 PARIS)

Marine par temps de calme : Brouillard

Details
CLAUDE JOSEPH VERNET (AVIGNON 1714-1789 PARIS)
Marine par temps de calme : Brouillard
signé et daté 'J. Vernet . f . / . 1788 .' (vers le bas, à droite, sur le ponton)
huile sur toile
70 x 96,9 cm (17 ½ x 38 1⁄8 in.)
Provenance
Vraisemblablement commandé à l'artiste par M. Barbeau, en 1787 (avec son pendant, Rivière) (selon F. Ingersoll-Smouse, 1926, voir infra).
Chez Jean-Baptiste Pierre Le Brun (1748-1813), Paris ; sa vente, rue de Cléry 96, en la salle du Citoyen Lebrun, Paris, 11 janvier 1793, lot 12 (avec son pendant, Rivière).
Comte Gabriel d'Arjuzon (1761-1851), ancien pair de France ; sa vente après décès, rue Rumfort 14, Paris, 2-4 mars 1852, (Me Seigneur), lot 24 (avec son pendant au lot 25, Rivière).
John Wombwel ; sa vente, hôtel Drouot, Paris, 24 mai 1886, (Me Chevallier), lot 45.
M. A. M. Nicolaeff, Saint-Pétersbourg ; sa vente, hôtel Drouot, Paris, 10 février 1890, (Me Chevallier), lot 22.
Vente anonyme, hôtel Drouot, Paris, 16 juin 1965, (Me Bondu), lot non spécifié.
Chez Galerie Cailleux, Paris ;
Acquis auprès de celle-ci, en 1968 ;
Puis par descendance dans la famille.
Literature
[Probablement] L. Lagrange, Joseph Vernet et la peinture au XVIIIe siècle, coll. Les Vernet, Paris, 1864, p. 358, n°316.
F. Ingersoll-Smouse, Joseph Vernet. Peintre de marine. 1714-1789. Étude critique suivie d'une catalogue raisonné de son oeuvre peint, Paris, 1926, II, p. 43, n°1177.
E. Beck-Saiello, "Car c’est moy que je peins". Stratégies familiales et professionnelles de Joseph Vernet à travers l’étude critique de son livre de raison et de sa correspondance, Trocy-en-Multien, 2025, II, p. 464.
Further details
CLAUDE JOSEPH VERNET (1714-1789), A FOGGY SCENE, OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED (LOWER RIGHT, ON THE PONTOON)

Executed in 1788, this painting is one of the last dated works by the artist, who died the following year. The composition bears witness to his impressive mastery and his ability to render with precision the effects of sea spray in those marine landscapes that he spent almost all his life observing. The painter from Avignon went to Rome before the age of twenty to specialise in marine paintings, and on his return to France, twenty years later, became a ‘marine painter’, a rare classification that stood outside the usual Académie genres. In fact, this epithet had only been given to one other, Matthieu van Plattenberg (circa 1608-1660), almost a century earlier. It was under this title that he produced one of the most ambitious official programmes of the eighteenth century, his famous series of French ports, a precise topographical study of the major ports (Marseille, Bordeaux, Toulon, La Rochelle, etc.) and a virtuoso expression of his art.

The present painting was executed after his eleven years in the service of the Crown, revealing all the talent that he had accrued over a lifetime. Here, the artist is more concerned with the atmosphere rather than with the reality of the landscape, though his composition combines various elements that he would have known from life, such as this lighthouse lost in the sea mist, vaguely reminiscent of the Genoa breakwater. The historian Ingersoll-Smouse, the painter's biographer, indicates that this painting was commissioned by a certain Barbeau, who is difficult to identify, before joining the collection of Count Gabriel d'Arjuzon (1761-1851), a peer of France and chamberlain to the Emperor Napoleon I (1769-1821) (see F. Ingersoll-Smouse, 1926, op. cit., no. 1177).

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Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Specialist

Lot Essay

Réalisée en 1788, cette peinture compte parmi les dernières œuvres datées de l’artiste, disparu l’année suivante. La composition témoigne bien de son impressionnante maîtrise et de sa capacité à rendre avec précision les effets d’embruns d’un paysage marin qu’il aura passé la quasi-totalité de sa vie à observer. Le peintre avignonnais avait rejoint Rome avant l’âge de vingt ans pour se spécialiser dans les peintures marines jusqu’à devenir à son retour en France, vingt ans plus tard 'peintre de marine', classification rare et hors des genres de l’Académie. Cette épithète n’avait d’ailleurs été donnée qu’à un seul autre peintre, Matthieu van Plattenberg (vers 1608-1660) près d’un siècle avant lui. C’est sous ce titre qu’il réalisa l’un des programmes officiels les plus ambitieux du XVIIIe siècle, sa célèbre série des ports de France, étude topographique précise des grands ports (Marseille, Bordeaux, Toulon, La Rochelle, …) en même temps qu’expression virtuose de son art.

Notre composition intervient après ce chantier de onze années au service de la Couronne et révèle l’apogée de son art singulier. L’artiste, ici plus attaché aux effets qu’à une réalité de paysage, mêle dans sa composition différents éléments pris sur le motif comme ce phare perdu dans cette brume marine évoquant vaguement la digue de Gênes. L’historienne Ingersoll-Smouse, biographe du peintre indique que notre tableau provenait d’une commande passée par un certain Barbeau, que l’on peine à identifier, avant de rejoindre la collection du comte Gabriel d’Arjuzon (1761-1851), pair de France, chambellan de l’Empereur Napoléon Ier (1769-1821) (voir F. Ingersoll-Smouse, 1926, op. cit., n°1177).

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