Lot Essay
Réalisée en 1788, cette peinture compte parmi les dernières œuvres datées de l’artiste, disparu l’année suivante. La composition témoigne bien de son impressionnante maîtrise et de sa capacité à rendre avec précision les effets d’embruns d’un paysage marin qu’il aura passé la quasi-totalité de sa vie à observer. Le peintre avignonnais avait rejoint Rome avant l’âge de vingt ans pour se spécialiser dans les peintures marines jusqu’à devenir à son retour en France, vingt ans plus tard 'peintre de marine', classification rare et hors des genres de l’Académie. Cette épithète n’avait d’ailleurs été donnée qu’à un seul autre peintre, Matthieu van Plattenberg (vers 1608-1660) près d’un siècle avant lui. C’est sous ce titre qu’il réalisa l’un des programmes officiels les plus ambitieux du XVIIIe siècle, sa célèbre série des ports de France, étude topographique précise des grands ports (Marseille, Bordeaux, Toulon, La Rochelle, …) en même temps qu’expression virtuose de son art.
Notre composition intervient après ce chantier de onze années au service de la Couronne et révèle l’apogée de son art singulier. L’artiste, ici plus attaché aux effets qu’à une réalité de paysage, mêle dans sa composition différents éléments pris sur le motif comme ce phare perdu dans cette brume marine évoquant vaguement la digue de Gênes. L’historienne Ingersoll-Smouse, biographe du peintre indique que notre tableau provenait d’une commande passée par un certain Barbeau, que l’on peine à identifier, avant de rejoindre la collection du comte Gabriel d’Arjuzon (1761-1851), pair de France, chambellan de l’Empereur Napoléon Ier (1769-1821) (voir F. Ingersoll-Smouse, 1926, op. cit., n°1177).
Notre composition intervient après ce chantier de onze années au service de la Couronne et révèle l’apogée de son art singulier. L’artiste, ici plus attaché aux effets qu’à une réalité de paysage, mêle dans sa composition différents éléments pris sur le motif comme ce phare perdu dans cette brume marine évoquant vaguement la digue de Gênes. L’historienne Ingersoll-Smouse, biographe du peintre indique que notre tableau provenait d’une commande passée par un certain Barbeau, que l’on peine à identifier, avant de rejoindre la collection du comte Gabriel d’Arjuzon (1761-1851), pair de France, chambellan de l’Empereur Napoléon Ier (1769-1821) (voir F. Ingersoll-Smouse, 1926, op. cit., n°1177).