D'APRÈS UN TABLEAU DE LOUIS TOCQUÉ, FRANCE, PROBABLEMENT FIN DU XVIIIE SIÈCLE
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D'APRÈS UN TABLEAU DE LOUIS TOCQUÉ, FRANCE, SECONDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE

Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny

Details
D'APRÈS UN TABLEAU DE LOUIS TOCQUÉ, FRANCE, SECONDE MOITIÉ DU XIXE SIÈCLE
Abel-François Poisson de Vandières, marquis de Marigny
En terre cuite
H. 51,5 cm. (20 ¼ in.)
Literature
Bibliographie comparative :
C. Morin, Le naturel exalté. Marigny, ministre des arts au château de Ménars, Milan/Paris, 2012.
Further details
A TERRACOTTA FIGURE OF THE MARQUIS DE MARIGNY, AFTER A PAINTING BY LOUIS TOCQUÉ, FRENCH, SECOND HALF 19TH CENTURY

The second half of the 19th century in France marked a golden age for public statuary, driven by a cultural policy initiated under the Second Empire and vigorously pursued by the Third Republic. This ambition to honor the great men who shaped the nation’s history generated official commissions and created a particularly favorable context for the many sculptors active in Paris at the time.
It is within this spirit that this terracotta, most likely representing the Marquis de Marigny, was conceived. Brother of the Marquise de Pompadour, Marigny served—through her influence—as Surintendant des Bâtiments du Roi (Superintendent of the King's Buildings) during the latter half of Louis XV’s reign. He played a key role alongside his sister in the revival of the antique style in 18th-century France, and oversaw several major royal projects, including the École Militaire on the Champ-de-Mars and the Place Louis XV (now Place de la Concorde).
The identity of the model can be deduced from its clear resemblance to one of the Marquis's famous painted portraits by Louis Tocqué (Château de Versailles, inv. MV3776, and another version at the Musée Carnavalet, inv. P2322). The choice to draw inspiration from a painting reflects the sculptor’s challenge in achieving a lifelike portrayal in a retrospective work. The Marquis’s calm demeanor, broad forehead, and full cheeks are faithfully rendered in the terracotta. Similarly, the angled desk, the wide fur-lined mantle, and the ribbon and cross of the Order of the Holy Spirit have been meticulously reproduced. The lower part of the sculpture, however, required imaginative input: the sculptor added the Marquis’s legs with a dog at his feet—perhaps a symbol of loyalty to the king or to the arts.

Unfortunately, the exact commission for this piece remains unidentified. Yet, the base evokes an architectural form, while the nearly unfinished back of the statue suggests it may have been intended for a niche—much like the series of illustrious figures commissioned for the façades of the newly rebuilt Hôtel de Ville after the Commune, although the Marquis de Marigny was not among them. However, his likeness was selected for another monumental program: the series of great men on the terrace of the Cour Napoléon at the Louvre. That work was entrusted to Nicolas Bernard Raggi (1790–1862), a French neoclassical sculptor of Italian origin. His version of the Marquis de Marigny depicts him as younger and more rigid in posture. Raggi’s version portrays Marigny younger and more rigid.
Sale room notice
Merci de noter que la terre cuite date de la seconde moitié du XIXe siècle, contrairement à ce qui est indiqué dans le catalogue imprimé.
Please note that the terracotta dates from the second half of the 19th century, contrary to what is indicated in the printed catalogue

Brought to you by

Paul Gallois
Paul Gallois Head of European Furniture

Lot Essay

La seconde moitié du XIXe siècle en France connaît un âge d’or de la statuaire dans les lieux publics, se conjuguant avec une volonté initiée sous le Second Empire et continuée par la IIIe République d’honorer les grands hommes qui ont fait l’histoire du pays. Ce contexte stimule les commandes officielles aux nombreux sculpteurs travaillant alors à Paris. Notre terre cuite, représentant très probablement le marquis de Marigny, célèbre la mémoire du frère de la marquise de Pompadour qui par son intermédiaire, a occupé le poste de surintendant des bâtiments du roi durant toute la seconde moitié du règne de Louis XV. Il a participé avec sa sœur au renouveau du goût antique dans la France du XVIIIe siècle et a suivi les grands chantiers du règne notamment l’École Militaire sur le Champ-de-Mars et la place Louis XV. Le modèle de la terre cuite est identifiable grâce à sa proximité avec un des portraits célèbres du marquis peint par Louis Tocqué (château de Versailles, inv. MV3776, et une autre version au musée Carnavalet, inv. P2322). Le choix de s’inspirer d’un tableau trahit la difficulté de garantir une vraisemblance physique malgré le caractère rétrospectif de l’œuvre. L’attitude calme, le large front et les joues pleines du marquis se retrouvent dans la terre cuite. De même, l’angle du bureau, le manteau à larges bords de fourrure, le cordon et la croix de l’ordre du Saint-Esprit ont été soigneusement repris. Le sculpteur a dû faire preuve d’invention pour la partie inférieure en imaginant les jambes et en ajoutant un chien, peut-être symbole de fidélité envers le roi ou les arts.

Malheureusement, il n’est pour le moment pas possible d’identifier la commande précise de cette œuvre, mais le travail du socle évoque une forme architecturale. De même, l’arrière de la statue est laissée presque nue, pouvant indiquer une œuvre réservée à une niche, à la manière de la série des grands hommes commandés pour les façades du nouvel Hôtel de Ville de Paris reconstruit après les incendies de la Commune, mais dont le marquis de Marigny est absent. Son portrait avait été sélectionné pour la série des grands hommes pour la terrasse de la cour Napoléon du palais du Louvre. L’œuvre a été commandée à Nicolas Bernard Raggi (1790-1862), sculpteur néoclassique français d’origine italienne. Sa version du marquis de Marigny est plus jeune et plus raide.

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