Lot Essay
Cette rare paire de tables en placage de satiné s’inscrit pleinement dans le corpus des meubles commandés aux frères Oeben pour les châteaux de Ménars, propriété de Madame de Pompadour, et de Chanteloup, résidence du duc de Choiseul.
Simon Oeben travailla aux côtés de son frère Jean-François dans les ateliers des Gobelins, partageant avec lui un savoir-faire exceptionnel en ébénisterie. Jean-François, ébéniste du Roi, s’était notamment illustré par ses célèbres meubles mécaniques et par la formation de Jean-Henri Riesener. À la suite de son décès en 1763, Simon est reçu maître ébéniste en janvier 1764, puis nommé ébéniste ordinaire du Roi en octobre de la même année – un titre qui ne sera pleinement effectif qu’en 1769. Bien que Simon Oeben ait rarement apposé son estampille, ses meubles – souvent réalisés en acajou – se distinguent par leur élégance sobre et la qualité irréprochable de leur exécution.
À la mort de Jean-François Oeben en 1763, son frère Simon prolonge avec talent l’esthétique élaborée par son aîné, notamment dans les célèbres « commodes à la grecque » conçues pour Ménars dès 1760. Ces pièces, souvent en acajou ou en bois satiné, estampillées de Simon Oeben, en reprennent les lignes rigoureuses et la sobriété raffinée.
Nous retrouvons avec cette paire de petites tables plusieurs de ces éléments stylistiques marquants également visibles dans les commandes effectuées par le duc de Choiseul à Chanteloup : un grand dépouillement des formes, une ornementation de bronze discrète, et surtout un subtil jeu de contrastes dans l’orientation du veinage du bois satiné. Une première série de commandes, passée entre 1765 et 1770 pour Chanteloup, incluait la fabrication de petits meubles légers – bidets, tables de nuit, encoignures – dans lesquels cette paire de tables aurait parfaitement trouvé sa place.
Une table à écrire présentant ces mêmes caractéristiques stylistiques estampillée de Simon fut vendue chez Aguttes à Paris, le 21 décembre 2020 sous le lot 87.
Simon Oeben travailla aux côtés de son frère Jean-François dans les ateliers des Gobelins, partageant avec lui un savoir-faire exceptionnel en ébénisterie. Jean-François, ébéniste du Roi, s’était notamment illustré par ses célèbres meubles mécaniques et par la formation de Jean-Henri Riesener. À la suite de son décès en 1763, Simon est reçu maître ébéniste en janvier 1764, puis nommé ébéniste ordinaire du Roi en octobre de la même année – un titre qui ne sera pleinement effectif qu’en 1769. Bien que Simon Oeben ait rarement apposé son estampille, ses meubles – souvent réalisés en acajou – se distinguent par leur élégance sobre et la qualité irréprochable de leur exécution.
À la mort de Jean-François Oeben en 1763, son frère Simon prolonge avec talent l’esthétique élaborée par son aîné, notamment dans les célèbres « commodes à la grecque » conçues pour Ménars dès 1760. Ces pièces, souvent en acajou ou en bois satiné, estampillées de Simon Oeben, en reprennent les lignes rigoureuses et la sobriété raffinée.
Nous retrouvons avec cette paire de petites tables plusieurs de ces éléments stylistiques marquants également visibles dans les commandes effectuées par le duc de Choiseul à Chanteloup : un grand dépouillement des formes, une ornementation de bronze discrète, et surtout un subtil jeu de contrastes dans l’orientation du veinage du bois satiné. Une première série de commandes, passée entre 1765 et 1770 pour Chanteloup, incluait la fabrication de petits meubles légers – bidets, tables de nuit, encoignures – dans lesquels cette paire de tables aurait parfaitement trouvé sa place.
Une table à écrire présentant ces mêmes caractéristiques stylistiques estampillée de Simon fut vendue chez Aguttes à Paris, le 21 décembre 2020 sous le lot 87.