PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE EMPIRE
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ATTRIBUÉE À PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, VERS 1805

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PAIRE DE CANDÉLABRES D'ÉPOQUE EMPIRE
ATTRIBUÉE À PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, VERS 1805
En bronze ciselé et doré et bronze patiné, et marbre vert, à cinq bras de lumières sommés d’un ananas appliqués de feuilles d’acanthe soutenu par une figure de femme vêtue à l’antique flanquée de deux griffons, sur une base demi-concave appliquée de masques de buffles sur des pieds en griffes et palmettes ; petites restaurations
H. 94 cm. (37 in.) ; L. 37,5 cm. (14 ¾ in.) ; P. 18 cm. (7 in.)
Literature
Bibliographie comparative:
J. Harris, Buckingham Palace and Its Treasures, Londres, 1968. p. 155.
Y. Zek, Les Bronzes Décoratifs de Pierre-Philippe Thomire (1751-1843), Musée de l'Ermitage, Leningrad, 1984, p. 25, ill. 20.
Further details
A PAIR OF EMPIRE ORMOLU AND PATINATED-BRONZE FIVE-BRANCH CANDELABRA, ATTRIBUTED TO PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, CIRCA 1805

Brought to you by

Paul Gallois
Paul Gallois Head of European Furniture

Lot Essay

UN DESSIN DU BRONZIER PIERRE-PHILIPPE THOMIRE
Cette superbe paire de candélabres est réalisée d'après un dessin du sculpteur et bronzier Pierre-Philippe Thomire (1751-1843). Sur ce dessin, nous pouvons reconnaitre la figure d'une femme, vêtue à l'antique, dont le bas de la tunique est retenu par deux griffons. Ce dessin provient d'un album acheté par A. Potovtzov, en 1801 à Paris, pour le musée du baron Stieglitz, et est aujourd'hui conservé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Ce dessin présente de grande similtude avec notre paire de candélabres, à l'exception des bras de lumière à têtes de lions ailés et de la base ceinte de frises feuillagées et centrée d'un profil à l'antique dans une couronne fleurie.

Cette paire présente beaucoup de ressemblances avec une paire de candélabres conservée au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg (Y. Zek, op. cit.). Une autre paire proche de la nôtre est conservée à Buckingham Palace, à Londres, dans les collections royales (inv. RCIN 937). C'est sûrement lors d'un séjour à Paris en 1803, que le roi George IV a acquis cette paire de candélabres auprès du marchand-mercier Martin-Eloy Lignereux, qui se fournit en bronzes d'ameublement chez Pierre-Philippe Thomire. Une autre paire comparable, aujourd'hui dans une collection privée, a été vendue chez Christie's, New York, le 10 juin 2021, lot 14.

PIERRE-PHILIPPE THOMIRE, BRONZIER MAJEUR AU TOURNANT DU SIECLE
Pierre-Philippe Thomire est l'un des plus importants bronziers parisiens de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Sculpteur, bronzier, fondeur, ciseleur et doreur, il commence sa carrière en travaillant avec Pierre Gouthière, le fondeur-ciseleur du roi. Au milieu des années 1770, il collabore avec un autre sculpteur et bronzier, Jean-Louis Prieur (1732-1795). Il devient ensuite le bronzier officiel de la Manufacture royale de Sèvres et travaille à la décoration en bronze des œuvres les plus importantes de son temps.

Après la Révolution française, en novembre 1804, il rachète le fonds de commerce de Martin-Eloy Lignereux, comprenant l'ébénisterie, les meubles et les marchandises. Il s'associe alors avec Duterme et ses deux gendres Beauvisage et Carbonnelle sous le nom de Maison Thomire Duterme et Cie. Thomire et Carbonnelle s'occupent de la fabrication, Duterme de la comptabilité et Beauvisage l'assiste et tient le magasin. Pierre-Philippe Thomire reprend ainsi l'un des plus prestigieux magasins de Paris et hérite de la clientèle distinguée de Lignereux. Il devient le plus grand fournisseur de bronzes d'ameublement pour les châteaux et les palais impériaux. Il travaille également pour une riche clientèle privée, française et étrangère, dont plusieurs maréchaux de Napoléon. Pierre-Philippe Thomire cesse son activité en 1823.

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