拍品专文
Cette élégante paire de vases en porcelaine japonaise kakiemon, transformée en bouquetière à la fin du XVIIIe siècle, illustre le goût raffiné des amateurs européens pour les objets d’Extrême-Orient enrichis de montures précieuses.
La porcelaine kakiemon, caractérisée par sa pâte fine et blanche ainsi que sa palette de couleurs vives et asymétriques, dominée par les rouges de fer, verts émeraude, bleus et jaunes, est produite à Arita, sur l’île de Kyūshū, à partir du milieu du XVIIe siècle. Elle doit son nom à la famille Kakiemon, réputée pour la qualité de ses décors délicats et équilibrés. Les motifs, souvent empruntés au bestiaire, à la flore stylisée ou à l’univers des contes japonais, séduisent très tôt les cours européennes.
Ces vases, exportés vers l’Europe par la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC), témoignent de la fascination exercée par le Japon sur les collectionneurs du Grand Siècle et des Lumières. Au XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XVI, la mode est aux objets dits "montés" : les marchands-merciers, intermédiaires entre les manufactures, les ébénistes et les orfèvres, font sertir ces porcelaines exotiques dans des montures en bronze doré. Par ce procédé, ils les transforment en pièces décoratives adaptées aux intérieurs aristocratiques, mêlant luxe français et exotisme oriental.
Ici, les montures en bronze finement ciselé, probablement réalisées à Paris vers 1770-1780, ont été conçues pour accueillir des fleurs, faisant de ces vases des bouquetières d’ornement, aussi décoratives que fonctionnelles. Cette hybridation des cultures matérielles illustre avec éclat l’art du goût au siècle des Lumière
La porcelaine kakiemon, caractérisée par sa pâte fine et blanche ainsi que sa palette de couleurs vives et asymétriques, dominée par les rouges de fer, verts émeraude, bleus et jaunes, est produite à Arita, sur l’île de Kyūshū, à partir du milieu du XVIIe siècle. Elle doit son nom à la famille Kakiemon, réputée pour la qualité de ses décors délicats et équilibrés. Les motifs, souvent empruntés au bestiaire, à la flore stylisée ou à l’univers des contes japonais, séduisent très tôt les cours européennes.
Ces vases, exportés vers l’Europe par la Compagnie hollandaise des Indes orientales (VOC), témoignent de la fascination exercée par le Japon sur les collectionneurs du Grand Siècle et des Lumières. Au XVIIIe siècle, sous le règne de Louis XVI, la mode est aux objets dits "montés" : les marchands-merciers, intermédiaires entre les manufactures, les ébénistes et les orfèvres, font sertir ces porcelaines exotiques dans des montures en bronze doré. Par ce procédé, ils les transforment en pièces décoratives adaptées aux intérieurs aristocratiques, mêlant luxe français et exotisme oriental.
Ici, les montures en bronze finement ciselé, probablement réalisées à Paris vers 1770-1780, ont été conçues pour accueillir des fleurs, faisant de ces vases des bouquetières d’ornement, aussi décoratives que fonctionnelles. Cette hybridation des cultures matérielles illustre avec éclat l’art du goût au siècle des Lumière