Lot Essay
L’élégance du piètement tourné en cannelure hélicoïdale ou encore les réserves bleues raffinées imitant le lapis-lazuli sur fond noir, tous empruntés au néo-classicisme, révèlent ici le génie de Georges Geffroy mis au service de son ami et riche commanditaire Arturo Lopez-Willshaw et son yacht La Gaviotta IV.
Grand mythe des années 50 et leur Café Society, Georges Geffroy (1903 - 1971) saura réinventer l’art de la décoration à travers un « style XVIIIe, des murs en trompe-l’œil et des décors peints à la main, des escaliers majestueux, des colonnades flanquant les bibliothèques et de somptueux tissus qu’il fait fabriquer pour son usage exclusif à Lyon chez Prelle. » (D. Paulvé, « Beauté intérieurs », Vanity Fair, n°53, décembre 2017, pp. 148-153).
Pierre Arizzoli-Clémentel dans son ouvrage Georges Geffroy : 1905-1971, une légende du grand décor français, Paris, 2016 n’hésite pas à le qualifier de « véritable oracle du grand décor classique (…) revisité ».
Son sens de l’esthétique a été affuté aux côtés des plus grands de la haute couture parisienne de la première moitié du XXe siècle : après une collaboration auprès de Jean Patou, grand rival des années 20 de Coco Chanel, son ami Christian Dior fait appel à lui et à Victor Grandpierre.
Une clientèle prestigieuse saura apprécier ce « style Geffroy » parmi laquelle on compte les élégantes Hélène Rochas, Pamela Churchill, Daisy Fellowes, Gloria Guinness, mais également les vicomte et vicomtesse de Bonchamps, Pierre David-Weill, le baron Alexis de Redé, les Durand-Ruel, Anténor Patino, Charles de Beistegui ou encore Arturo Lopez-Willshaw.
Arturo Lopez-Willshaw (1900 – 1962) millionnaire, esthète, grand collectionneur du XVIIIe siècle et mécène mettra à profit les talents de Geffroy pour la décoration et l'aménagement de son yacht La Gaviotta IV ainsi que pour son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, dont une pièce est présentée dans cette vente (lot 123)
D’origine chilienne, Lopez-Willshaw a hérité d’une vaste fortune familiale, s’installe à Paris dans l’entre-deux-guerres et acquiert en 1928 l’hôtel Rodocanachi.
Avec son ami Alexis de Redé, également passionné par les arts français du XVIIIe siècle, il soutient Versailles à travers notamment la rénovation de la Chambre du Roi. Son hôtel de Neuilly regorgeant de trésors est d’ailleurs connu sous le surnom de « petit Versailles ». Son incroyable salle de bal célèbre pour ses murs parés de coquillages est directement inspirée de l’intérieur de la Chaumière aux coquillages construite en 1779-1780 par le duc de Penthièvre pour la princesse de Lamballe dans le domaine princier de Rambouillet ; Lopez-Willshaw a également contribué à sa restauration.
Le présent bureau, formant également table de milieu, a été conçu pour son yacht La Gaviotta IV pour lequel le célèbre et mondain photographe Cecil Beaton rapportera qu’« avec ses dorures, des chinoiseries et ses meubles signés de maîtres ébénistes, [il] est certainement unique dans l’histoire de la navigation. »
La fantaisie de Lopez-Willshaw conjuguée au talent de Geoffroy les aura en effet menés à concevoir un yacht mondain où le luxe et le confort seront finalement les premiers critères que de célèbres passagers sauront apprécier, à l’instar des peintres Salvator Dali et Antonio del Castillo, Alexis de Redé ou encore Silvia de Castellane.
Grand mythe des années 50 et leur Café Society, Georges Geffroy (1903 - 1971) saura réinventer l’art de la décoration à travers un « style XVIIIe, des murs en trompe-l’œil et des décors peints à la main, des escaliers majestueux, des colonnades flanquant les bibliothèques et de somptueux tissus qu’il fait fabriquer pour son usage exclusif à Lyon chez Prelle. » (D. Paulvé, « Beauté intérieurs », Vanity Fair, n°53, décembre 2017, pp. 148-153).
Pierre Arizzoli-Clémentel dans son ouvrage Georges Geffroy : 1905-1971, une légende du grand décor français, Paris, 2016 n’hésite pas à le qualifier de « véritable oracle du grand décor classique (…) revisité ».
Son sens de l’esthétique a été affuté aux côtés des plus grands de la haute couture parisienne de la première moitié du XXe siècle : après une collaboration auprès de Jean Patou, grand rival des années 20 de Coco Chanel, son ami Christian Dior fait appel à lui et à Victor Grandpierre.
Une clientèle prestigieuse saura apprécier ce « style Geffroy » parmi laquelle on compte les élégantes Hélène Rochas, Pamela Churchill, Daisy Fellowes, Gloria Guinness, mais également les vicomte et vicomtesse de Bonchamps, Pierre David-Weill, le baron Alexis de Redé, les Durand-Ruel, Anténor Patino, Charles de Beistegui ou encore Arturo Lopez-Willshaw.
Arturo Lopez-Willshaw (1900 – 1962) millionnaire, esthète, grand collectionneur du XVIIIe siècle et mécène mettra à profit les talents de Geffroy pour la décoration et l'aménagement de son yacht La Gaviotta IV ainsi que pour son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine, dont une pièce est présentée dans cette vente (lot 123)
D’origine chilienne, Lopez-Willshaw a hérité d’une vaste fortune familiale, s’installe à Paris dans l’entre-deux-guerres et acquiert en 1928 l’hôtel Rodocanachi.
Avec son ami Alexis de Redé, également passionné par les arts français du XVIIIe siècle, il soutient Versailles à travers notamment la rénovation de la Chambre du Roi. Son hôtel de Neuilly regorgeant de trésors est d’ailleurs connu sous le surnom de « petit Versailles ». Son incroyable salle de bal célèbre pour ses murs parés de coquillages est directement inspirée de l’intérieur de la Chaumière aux coquillages construite en 1779-1780 par le duc de Penthièvre pour la princesse de Lamballe dans le domaine princier de Rambouillet ; Lopez-Willshaw a également contribué à sa restauration.
Le présent bureau, formant également table de milieu, a été conçu pour son yacht La Gaviotta IV pour lequel le célèbre et mondain photographe Cecil Beaton rapportera qu’« avec ses dorures, des chinoiseries et ses meubles signés de maîtres ébénistes, [il] est certainement unique dans l’histoire de la navigation. »
La fantaisie de Lopez-Willshaw conjuguée au talent de Geoffroy les aura en effet menés à concevoir un yacht mondain où le luxe et le confort seront finalement les premiers critères que de célèbres passagers sauront apprécier, à l’instar des peintres Salvator Dali et Antonio del Castillo, Alexis de Redé ou encore Silvia de Castellane.