Lot Essay
Cet ensemble de figurines en porcelaine de Chine a fait partie des collections du célèbre expert et marchand-mercier Philippe-François Julliot (1755-1836). L’homme à l’ombrelle (lot n°1) et les deux petits buffles (lot n°2) sont répertoriés dans le Catalogue de divers objets de curiosité, réalisé pour l’année 1809 par Julliot. L'introduction du catalogue précise que le marchand-mercier a été chargé par le roi Louis XVI de sélectionner divers objets de curiosité, dont ces figurines montées, et de les lui conserver. L'objectif était de créer une galerie exposant des porcelaines européennes et asiatiques dans un museum au palais du Louvre ouvert aux amateurs.
Philippe-François Julliot est le dernier représentant d’une grande famille de marchands-merciers parisiens, dont le fondateur, Claude-Antoine Julliot, débuta son activité en 1721. Les porcelaines, les meubles et les objets en laque, mais également en marqueterie dite « Boulle », tout comme les porcelaines montées forment l’essentiel des marchandises de la dynastie des Julliot. Devenu marchand-mercier en 1777, Philippe-François reprend Le Curieux des Indes, le fonds de commerce familial situé rue Saint-Honoré, jusqu’en 1793. En parallèle, il développe son activité d’expert en ventes aux enchères jusqu’à la fin des années 1780. En 1782, fort de sa réputation d'amateur de porcelaines, de pierres dures et d'objets en laque d'Extrême-Orient, Louis XVI lui confie, ainsi qu'à son confrère, le marchand Alexandre-Joseph Paillet (1743-1814), la mission de sélectionner, d'évaluer et d'acquérir au meilleur prix plus de cinquante lots lors de la vente du duc d'Aumont pour fonder le futur musée, conformément aux vœux du roi. Son catalogue de 1809, où apparaissent les présentes pièces, est un aperçu du dessein que lui a confié Louis XVI. Cette collection d'objets montés réunie par Julliot à destination des amateurs ne sera malheureusement jamais exposée au museum en raison de la chute de l'Ancien Régime. Attaché à la mission confiée par le roi, il conserve cependant ces objets jusqu'en 1809 lorsqu'un inventaire en est dressé.
Chacune de ces pièces est présentée sur un socle en bronze doré de même modèle typique de l’époque Louis XVI. Ces bases, d'une rigueur et d'une simplicité toute néoclassique, de forme octogonale à pans coupés, ou quadrangulaire, rehaussée d'une frise breté, reposent sur des pieds à cannelures en spirale. L'harmonie de ces ornements indiquerait, en effet, que ces pièces ont été rassemblées et unifiées par le marchand dans le but de les exposer ensemble.
Les lots n°1 et n°2 sont décrits précisément dans le catalogue de 1809. L’homme à l’ombrelle est mentionné au n°107 comme : « Une Pagode caractérisée, debout, la tête brune, à draperie bleue et céladon, avec chaperon sur l’épaule, tenant un parasol richement ouvragé, posée sur une terrasse octogone breté et à huit gaines ». À deux reprises, le modèle des petits buffles apparait dans le catalogue au n°287 et au n°288 : « Deux petits Buffles portant un petit magot colorié sur pied breté à quatre gaines » et « Deux plus petits Buffles, portant un magot, sur pied breté à quatre gaines ».
Il est intéressant de relever que la paire de pêcheurs de crabes (lot n°3) apparait dans une vente de la collection de sir John Lambert en 1787. Dans la marge d'un exemplaire du catalogue de vente conservé à l'Institut National d'Histoire de l'Art, à Paris, il est inscrit le nom de l'acheteur : Philippe-François Julliot.
Cette « Pagode à l'ombrelle » précisément listée dans l'inventaire Catalogue de divers objets de curiosité acquise pour le roi Louis XVI (daté de l'année 1809), comme étant « remarquable par son expression et le régulier de son ensemble ». Il apparait également dans la table indicative des objets contenus dans le catalogue et les prix qu'ils ont coûté, d'après les registres d'acquisition d'avant l'année 1789. L'objet aurait été acquis auprès de la duchesse de Praslin, pour un prix exorbitant de 600 livres.
Philippe-François Julliot est le dernier représentant d’une grande famille de marchands-merciers parisiens, dont le fondateur, Claude-Antoine Julliot, débuta son activité en 1721. Les porcelaines, les meubles et les objets en laque, mais également en marqueterie dite « Boulle », tout comme les porcelaines montées forment l’essentiel des marchandises de la dynastie des Julliot. Devenu marchand-mercier en 1777, Philippe-François reprend Le Curieux des Indes, le fonds de commerce familial situé rue Saint-Honoré, jusqu’en 1793. En parallèle, il développe son activité d’expert en ventes aux enchères jusqu’à la fin des années 1780. En 1782, fort de sa réputation d'amateur de porcelaines, de pierres dures et d'objets en laque d'Extrême-Orient, Louis XVI lui confie, ainsi qu'à son confrère, le marchand Alexandre-Joseph Paillet (1743-1814), la mission de sélectionner, d'évaluer et d'acquérir au meilleur prix plus de cinquante lots lors de la vente du duc d'Aumont pour fonder le futur musée, conformément aux vœux du roi. Son catalogue de 1809, où apparaissent les présentes pièces, est un aperçu du dessein que lui a confié Louis XVI. Cette collection d'objets montés réunie par Julliot à destination des amateurs ne sera malheureusement jamais exposée au museum en raison de la chute de l'Ancien Régime. Attaché à la mission confiée par le roi, il conserve cependant ces objets jusqu'en 1809 lorsqu'un inventaire en est dressé.
Chacune de ces pièces est présentée sur un socle en bronze doré de même modèle typique de l’époque Louis XVI. Ces bases, d'une rigueur et d'une simplicité toute néoclassique, de forme octogonale à pans coupés, ou quadrangulaire, rehaussée d'une frise breté, reposent sur des pieds à cannelures en spirale. L'harmonie de ces ornements indiquerait, en effet, que ces pièces ont été rassemblées et unifiées par le marchand dans le but de les exposer ensemble.
Les lots n°1 et n°2 sont décrits précisément dans le catalogue de 1809. L’homme à l’ombrelle est mentionné au n°107 comme : « Une Pagode caractérisée, debout, la tête brune, à draperie bleue et céladon, avec chaperon sur l’épaule, tenant un parasol richement ouvragé, posée sur une terrasse octogone breté et à huit gaines ». À deux reprises, le modèle des petits buffles apparait dans le catalogue au n°287 et au n°288 : « Deux petits Buffles portant un petit magot colorié sur pied breté à quatre gaines » et « Deux plus petits Buffles, portant un magot, sur pied breté à quatre gaines ».
Il est intéressant de relever que la paire de pêcheurs de crabes (lot n°3) apparait dans une vente de la collection de sir John Lambert en 1787. Dans la marge d'un exemplaire du catalogue de vente conservé à l'Institut National d'Histoire de l'Art, à Paris, il est inscrit le nom de l'acheteur : Philippe-François Julliot.
Cette « Pagode à l'ombrelle » précisément listée dans l'inventaire Catalogue de divers objets de curiosité acquise pour le roi Louis XVI (daté de l'année 1809), comme étant « remarquable par son expression et le régulier de son ensemble ». Il apparait également dans la table indicative des objets contenus dans le catalogue et les prix qu'ils ont coûté, d'après les registres d'acquisition d'avant l'année 1789. L'objet aurait été acquis auprès de la duchesse de Praslin, pour un prix exorbitant de 600 livres.