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Œuvre provenant du Museum of Modern Art, New York, vendue au profit du Fonds d'acquisition
Jean (Hans) Arp (1886-1966)
Urpuppe (Poupée préadamite)
Details
Jean (Hans) Arp (1886-1966)
Urpuppe (Poupée préadamite)
marbre blanc et base en marbre gris
Hauteur: 59.3 cm.
Conçu et exécuté en 1964, cette œuvre est unique
white marble and grey marble base
Height: 23 3⁄8 in.
Conceived and executed in 1964; this work is unique
Urpuppe (Poupée préadamite)
marbre blanc et base en marbre gris
Hauteur: 59.3 cm.
Conçu et exécuté en 1964, cette œuvre est unique
white marble and grey marble base
Height: 23 3⁄8 in.
Conceived and executed in 1964; this work is unique
Provenance
Harriet et Sidney Janis, New York (acquis auprès de l'artiste en 1964).
The Museum of Modern Art, New York (don de ceux-ci en 1967).
The Museum of Modern Art, New York (don de ceux-ci en 1967).
Literature
E. Trier, Jean Arp, Sculpture, 1957-1966, Londres, 1968, p. 125, no. 319 (illustré, p. 91, fig. 96).
The Museum of Modern Art, éd., Three Generations of Twentieth-Century Art, The Sidney and Harriet Janis Collection of the Museum of Modern Art, New York, 1972, p. 62 et 177, no. 6 (illustré, p. 63).
I. Jianou, Jean Arp, Paris, 1973, p. 82, no. 319.
A. H. Barr, Jr., Painting and Sculpture in The Museum of Modern Art, 1929-1967, New York, 1977, p. 520.
A. Hartog et K. Fischer, Hans Arp, Sculptures, A critical survey, Ostfildern, 2012, p. 380-381, no. 319 (une autre version illustrée).
The Museum of Modern Art, éd., Three Generations of Twentieth-Century Art, The Sidney and Harriet Janis Collection of the Museum of Modern Art, New York, 1972, p. 62 et 177, no. 6 (illustré, p. 63).
I. Jianou, Jean Arp, Paris, 1973, p. 82, no. 319.
A. H. Barr, Jr., Painting and Sculpture in The Museum of Modern Art, 1929-1967, New York, 1977, p. 520.
A. Hartog et K. Fischer, Hans Arp, Sculptures, A critical survey, Ostfildern, 2012, p. 380-381, no. 319 (une autre version illustrée).
Exhibited
New York, Sidney Janis Gallery, Old Masters in XXth Century European Art, février-mars 1966 (illustré).
New York, The Museum of Modern Art, The Sidney and Harriet Janis Collection, A Gift to the Museum of Modern Art, janvier-mars 1968, p. 15.
New York, The Museum of Modern Art, The Sidney and Harriet Janis Collection, A Gift to the Museum of Modern Art, janvier-mars 1968, p. 15.
Further Details
Nous remercions la Fondation Arp, Clamart, pour les informations communiquées à propos de cette œuvre.
"Je suis une poupée.
Mais une âme
Me viendrait bien à propos
Pourquoi ne suis-je pas une chanson ?
Pourquoi n’ai-je pas d’ailes ?
N’y a-t-il personne
Qui veut me donner au moins
Une traîne d’argent ?
Une traîne d’argent
Un ruisseau qui murmure derrière moi.
Ma tête est en porcelaine.
Sur ma tête un chapeau en porcelaine
Ne serait pas exagéré.
Oui, il serait aussi nécessaire
Qu’une croix sur une cloche.
Je suis pauvre.
Je suis nue.
Et que ne m’a-t-on pas déjà promis."
(Hans Arp, Jours effeuillés, Poèmes, Essais, Souvenirs 1920-1965)
Christie’s a l’honneur de présenter dans cette vente La Poupée préadamite (Urpuppe) de Jean Arp, œuvre fondatrice ayant appartenu à la prestigieuse collection de Sidney et Harriet Janis — mécènes emblématiques de l’art moderne et d’avant-garde aux États-Unis. En 1948, les Janis fondèrent la Sidney Janis Gallery à New York, avant de faire don de Urpuppe au Museum of Modern Art en 1967. Près de soixante ans plus tard, cette sculpture issue des collections du MoMA est proposée à la vente au bénéfice du programme d’acquisition du musée, offrant ainsi aux collectionneurs une opportunité rare d’acquérir une œuvre de qualité muséale signée par l’une des figures majeures de l’art du XXe siècle.
Sculptée dans un marbre blanc veiné de gris et posée sur une base en marbre gris veiné de blanc — tous deux conçus par l’artiste — Urpuppe fut réalisée en 1964, deux ans avant la mort de Jean Arp. Cette sculpture incarne l’un des motifs récurrents de son œuvre : la poupée. Cette figure cristallise plusieurs thématiques centrales de son travail, dont certaines sont distillées dans son poème Poupée. Fidèle au style surréaliste d’Arp, le poème recourt à des images oniriques et irrationnelles, en écho aux principes fondateurs du mouvement. À l’instar d’autres artistes surréalistes, Arp utilise la poupée comme symbole d’objectification et de passivité, dénonçant la superficialité et l’emprise des forces extérieures — qu’elles soient sociales ou existentielles. À travers les métaphores de la poupée et de la porcelaine, il interroge les couches artificielles de l’existence moderne, tout en explorant les notions d’identité, de sens et de condition humaine.
C’est précisément cette dimension existentielle qui distingue Urpuppe des sculptures habituellement organiques et monochromes d’Arp, taillées dans un marbre blanc pur. Ici, l’artiste réintroduit une rigueur géométrique. Bien que la forme évoque une silhouette humaine, elle présente une coupe transversale inédite d’une image naturelle. Des incisions profondes et des angles vifs dépouillent la figure, soulignant son artificialité. Le titre — Urpuppe, ou « Poupée préadamite » — révèle l’intention d’Arp de représenter une forme humaine primordiale, encore vierge de toute influence extérieure. L’œuvre évoque les figures cycladiques antiques et fait écho aux Concrétions humaines antérieures de l’artiste, où les formes humaines se fondent dans les processus naturels. Cette quête d’essence et d’innocence résonne avec les recherches de sculpteurs tels que Constantin Brancusi et Henry Moore, dont Head (1934–1936) explore également la forme humaine « tranchée ».
Arp a utilisé le terme « préadamite » dans plusieurs sculptures, notamment Fruit préadamite (1938), un bronze déclassé par le Israel Museum et vendu chez Christie’s New York en novembre 2018, ainsi que Torso préadamite (1938), dont la version en plâtre est conservée par le Centre Georges Pompidou et actuellement en prêt de longue durée à la Fondation Arp à Clamart. Le surréaliste Max Ernst décrivait l’œuvre d’Arp comme porteuse d’une vérité primordiale, affirmant que ses sculptures parlent une « langue hypnotique [qui] nous ramène à un paradis perdu, à des secrets cosmiques, et nous apprend à comprendre le langage de l’univers » (M. Ernst, 'Documents', in Arp, cat. exp., The Museum of Modern Art, New York, 1958). Les œuvres préadamites d’Arp font en effet référence à ce paradis perdu et à un retour à l’innocence — particulièrement dans l’Urpuppe actuelle, à la forme androgyne. Le choix d’un marbre bicolore, plutôt qu’un bloc uniforme de blanc, pourrait suggérer la fragilité de cette innocence, menacée par les réalités intrusives du monde extérieur.
Avec ce marbre bicolore, Arp inaugure une nouvelle phase créative centrée sur la forme elle-même — où l’objectif réside dans le déploiement de la forme, plutôt que dans sa signification symbolique. Évoquant un torse — auquel Urpuppe peut être apparentée — Arp expliquait : « Souvent, je pars […] d’une ligne dont je n’avais pas tiré toutes les possibilités. J’intensifie, je développe : j’obtiens une nouvelle forme. Regardez ce torse, par exemple… Je ne me suis pas dit : je vais faire un torse. Non, je suis parti au hasard, dans un état d’innocence, et les formes sont nées et se sont agencées sans moi. » (J. Arp cité dans J. Clay, ‘La singulière ascension de Jean Arp’, in Réalités, No. 180, 1981).
"I am a doll.
But a soul would do me good.
Why am I not a song?
Why do I have no wings?
Is there no one willing to give me
at least a silver train—
a silver train, a stream that murmurs
softly behind me?
My head is made of porcelain.
A porcelain hat atop my head
would not be too much to ask.
Yes, it would be as fitting
as a cross upon a bell.
I am poor. I am naked.
And oh, the things
I’ve already been promised!"
(Hans Arp, Jours effeuillés, Poèmes, Essais, Souvenirs 1920-1965)
Christie’s is honored to present in this sale Jean Arp’s Pre-Adamite Doll (Urpuppe), a seminal work previously held in the collection of Sidney and Harriet Janis—renowned patrons of modern and avant-garde art in America. The Janises founded the Sidney Janis Gallery in New York in 1948 and gifted Urpuppe to The Museum of Modern Art in 1967. Nearly sixty years later, the sculpture from MoMA's holdings is being offered for sale to benefit the Museum's acquisitions program, offering collectors a rare opportunity to acquire a true museum-quality piece by one of the defining figures of 20th-century art.
Carved in grey-veined white marble and mounted on a white-veined grey marble base—both conceived by the artist—Urpuppe was created in 1964, just two years before Arp’s death. The sculpture embodies one of Arp’s recurring motifs: the doll. This figure encapsulates several themes central to his oeuvre, many of which are distilled in his poem Poupée. Characteristic of Arp’s surrealist style, the poem employs dreamlike and irrational imagery, reflecting the movement’s core ethos. Like other Surrealist artists, Arp used the doll as a symbol of objectification and passivity, critiquing superficiality and the influence of external forces—be they societal or existential. Through metaphors of dolls and porcelain, Arp interrogates the artificial layers of modern existence, while simultaneously exploring identity, meaning, and the nature of being.
This existential dimension is precisely what sets Urpuppe apart from Arp’s typically organic and monochromatic sculptures in pure white marble. Here, Arp reintroduces geometric rigor. Though suggestive of a human form, the sculpture presents an unconventional cross-section of a natural image. Deep incisions and sharp angles strip the figure bare, emphasizing its artificiality. The title—Urpuppe, or Pre-Adamite Doll—signals Arp’s intent to depict a primordial human form, untouched by external forces. The work evokes ancient Cycladic figures and recalls Arp’s earlier Human Concretions, where human forms merge with natural processes. This search for essence and innocence resonates with the work of fellow sculptors such as Constantin Brancusi and Henry Moore, whose Head (1934–36) similarly explores the ‘sliced’ human form.
Arp used the term Pre-Adamite in several sculptures, including the 1938 Pre-Adamite Fruit (a bronze cast de-accessioned by the Israel Museum and sold at Christie’s New York in November 2018) and the 1938 Pre-Adamite Torso (the plaster version held by the Centre Georges Pompidou, currently on long-term loan to the Fondation Arp in Clamart). Fellow Surrealist Max Ernst described Arp’s work as possessing a primal truth, stating that his sculptures speak a ‘hypnotic language [that] takes us back to a lost paradise, to cosmic secrets, and teaches us to understand the language of the universe’ (M. Ernst, ‘Document’s, in Arp, exh. cat., The Museum of Modern Art, New York, 1958). Arp’s Pre-Adamite works indeed reference a lost paradise and a return to innocence—particularly in the present androgynous Urpuppe. His choice of bi-colored marble, rather than a solid block of white, may suggest the fragility of that innocence, threatened by the encroaching realities of the external world.
With this dual-toned marble, Arp entered a new creative phase focused on form itself—where the goal lay in the unfolding of form rather than its symbolic meaning. Speaking of a torso - to which Urpuppe can relate - Arp explained: ‘Often, I start […] from a line from which I had not derived the maximum possibilities. I intensify, I develop: I obtain a new form. Look at this torso, for example… I didn’t say to myself: I’m going to make a torso. No, I set off at random, in a state of innocence, and the forms were born and arranged themselves without me.’ (J. Arp quoted in J. Clay, ‘La singulière ascension de Jean Arp’, in Réalités, No. 180, 1981).
"Je suis une poupée.
Mais une âme
Me viendrait bien à propos
Pourquoi ne suis-je pas une chanson ?
Pourquoi n’ai-je pas d’ailes ?
N’y a-t-il personne
Qui veut me donner au moins
Une traîne d’argent ?
Une traîne d’argent
Un ruisseau qui murmure derrière moi.
Ma tête est en porcelaine.
Sur ma tête un chapeau en porcelaine
Ne serait pas exagéré.
Oui, il serait aussi nécessaire
Qu’une croix sur une cloche.
Je suis pauvre.
Je suis nue.
Et que ne m’a-t-on pas déjà promis."
(Hans Arp, Jours effeuillés, Poèmes, Essais, Souvenirs 1920-1965)
Christie’s a l’honneur de présenter dans cette vente La Poupée préadamite (Urpuppe) de Jean Arp, œuvre fondatrice ayant appartenu à la prestigieuse collection de Sidney et Harriet Janis — mécènes emblématiques de l’art moderne et d’avant-garde aux États-Unis. En 1948, les Janis fondèrent la Sidney Janis Gallery à New York, avant de faire don de Urpuppe au Museum of Modern Art en 1967. Près de soixante ans plus tard, cette sculpture issue des collections du MoMA est proposée à la vente au bénéfice du programme d’acquisition du musée, offrant ainsi aux collectionneurs une opportunité rare d’acquérir une œuvre de qualité muséale signée par l’une des figures majeures de l’art du XXe siècle.
Sculptée dans un marbre blanc veiné de gris et posée sur une base en marbre gris veiné de blanc — tous deux conçus par l’artiste — Urpuppe fut réalisée en 1964, deux ans avant la mort de Jean Arp. Cette sculpture incarne l’un des motifs récurrents de son œuvre : la poupée. Cette figure cristallise plusieurs thématiques centrales de son travail, dont certaines sont distillées dans son poème Poupée. Fidèle au style surréaliste d’Arp, le poème recourt à des images oniriques et irrationnelles, en écho aux principes fondateurs du mouvement. À l’instar d’autres artistes surréalistes, Arp utilise la poupée comme symbole d’objectification et de passivité, dénonçant la superficialité et l’emprise des forces extérieures — qu’elles soient sociales ou existentielles. À travers les métaphores de la poupée et de la porcelaine, il interroge les couches artificielles de l’existence moderne, tout en explorant les notions d’identité, de sens et de condition humaine.
C’est précisément cette dimension existentielle qui distingue Urpuppe des sculptures habituellement organiques et monochromes d’Arp, taillées dans un marbre blanc pur. Ici, l’artiste réintroduit une rigueur géométrique. Bien que la forme évoque une silhouette humaine, elle présente une coupe transversale inédite d’une image naturelle. Des incisions profondes et des angles vifs dépouillent la figure, soulignant son artificialité. Le titre — Urpuppe, ou « Poupée préadamite » — révèle l’intention d’Arp de représenter une forme humaine primordiale, encore vierge de toute influence extérieure. L’œuvre évoque les figures cycladiques antiques et fait écho aux Concrétions humaines antérieures de l’artiste, où les formes humaines se fondent dans les processus naturels. Cette quête d’essence et d’innocence résonne avec les recherches de sculpteurs tels que Constantin Brancusi et Henry Moore, dont Head (1934–1936) explore également la forme humaine « tranchée ».
Arp a utilisé le terme « préadamite » dans plusieurs sculptures, notamment Fruit préadamite (1938), un bronze déclassé par le Israel Museum et vendu chez Christie’s New York en novembre 2018, ainsi que Torso préadamite (1938), dont la version en plâtre est conservée par le Centre Georges Pompidou et actuellement en prêt de longue durée à la Fondation Arp à Clamart. Le surréaliste Max Ernst décrivait l’œuvre d’Arp comme porteuse d’une vérité primordiale, affirmant que ses sculptures parlent une « langue hypnotique [qui] nous ramène à un paradis perdu, à des secrets cosmiques, et nous apprend à comprendre le langage de l’univers » (M. Ernst, 'Documents', in Arp, cat. exp., The Museum of Modern Art, New York, 1958). Les œuvres préadamites d’Arp font en effet référence à ce paradis perdu et à un retour à l’innocence — particulièrement dans l’Urpuppe actuelle, à la forme androgyne. Le choix d’un marbre bicolore, plutôt qu’un bloc uniforme de blanc, pourrait suggérer la fragilité de cette innocence, menacée par les réalités intrusives du monde extérieur.
Avec ce marbre bicolore, Arp inaugure une nouvelle phase créative centrée sur la forme elle-même — où l’objectif réside dans le déploiement de la forme, plutôt que dans sa signification symbolique. Évoquant un torse — auquel Urpuppe peut être apparentée — Arp expliquait : « Souvent, je pars […] d’une ligne dont je n’avais pas tiré toutes les possibilités. J’intensifie, je développe : j’obtiens une nouvelle forme. Regardez ce torse, par exemple… Je ne me suis pas dit : je vais faire un torse. Non, je suis parti au hasard, dans un état d’innocence, et les formes sont nées et se sont agencées sans moi. » (J. Arp cité dans J. Clay, ‘La singulière ascension de Jean Arp’, in Réalités, No. 180, 1981).
"I am a doll.
But a soul would do me good.
Why am I not a song?
Why do I have no wings?
Is there no one willing to give me
at least a silver train—
a silver train, a stream that murmurs
softly behind me?
My head is made of porcelain.
A porcelain hat atop my head
would not be too much to ask.
Yes, it would be as fitting
as a cross upon a bell.
I am poor. I am naked.
And oh, the things
I’ve already been promised!"
(Hans Arp, Jours effeuillés, Poèmes, Essais, Souvenirs 1920-1965)
Christie’s is honored to present in this sale Jean Arp’s Pre-Adamite Doll (Urpuppe), a seminal work previously held in the collection of Sidney and Harriet Janis—renowned patrons of modern and avant-garde art in America. The Janises founded the Sidney Janis Gallery in New York in 1948 and gifted Urpuppe to The Museum of Modern Art in 1967. Nearly sixty years later, the sculpture from MoMA's holdings is being offered for sale to benefit the Museum's acquisitions program, offering collectors a rare opportunity to acquire a true museum-quality piece by one of the defining figures of 20th-century art.
Carved in grey-veined white marble and mounted on a white-veined grey marble base—both conceived by the artist—Urpuppe was created in 1964, just two years before Arp’s death. The sculpture embodies one of Arp’s recurring motifs: the doll. This figure encapsulates several themes central to his oeuvre, many of which are distilled in his poem Poupée. Characteristic of Arp’s surrealist style, the poem employs dreamlike and irrational imagery, reflecting the movement’s core ethos. Like other Surrealist artists, Arp used the doll as a symbol of objectification and passivity, critiquing superficiality and the influence of external forces—be they societal or existential. Through metaphors of dolls and porcelain, Arp interrogates the artificial layers of modern existence, while simultaneously exploring identity, meaning, and the nature of being.
This existential dimension is precisely what sets Urpuppe apart from Arp’s typically organic and monochromatic sculptures in pure white marble. Here, Arp reintroduces geometric rigor. Though suggestive of a human form, the sculpture presents an unconventional cross-section of a natural image. Deep incisions and sharp angles strip the figure bare, emphasizing its artificiality. The title—Urpuppe, or Pre-Adamite Doll—signals Arp’s intent to depict a primordial human form, untouched by external forces. The work evokes ancient Cycladic figures and recalls Arp’s earlier Human Concretions, where human forms merge with natural processes. This search for essence and innocence resonates with the work of fellow sculptors such as Constantin Brancusi and Henry Moore, whose Head (1934–36) similarly explores the ‘sliced’ human form.
Arp used the term Pre-Adamite in several sculptures, including the 1938 Pre-Adamite Fruit (a bronze cast de-accessioned by the Israel Museum and sold at Christie’s New York in November 2018) and the 1938 Pre-Adamite Torso (the plaster version held by the Centre Georges Pompidou, currently on long-term loan to the Fondation Arp in Clamart). Fellow Surrealist Max Ernst described Arp’s work as possessing a primal truth, stating that his sculptures speak a ‘hypnotic language [that] takes us back to a lost paradise, to cosmic secrets, and teaches us to understand the language of the universe’ (M. Ernst, ‘Document’s, in Arp, exh. cat., The Museum of Modern Art, New York, 1958). Arp’s Pre-Adamite works indeed reference a lost paradise and a return to innocence—particularly in the present androgynous Urpuppe. His choice of bi-colored marble, rather than a solid block of white, may suggest the fragility of that innocence, threatened by the encroaching realities of the external world.
With this dual-toned marble, Arp entered a new creative phase focused on form itself—where the goal lay in the unfolding of form rather than its symbolic meaning. Speaking of a torso - to which Urpuppe can relate - Arp explained: ‘Often, I start […] from a line from which I had not derived the maximum possibilities. I intensify, I develop: I obtain a new form. Look at this torso, for example… I didn’t say to myself: I’m going to make a torso. No, I set off at random, in a state of innocence, and the forms were born and arranged themselves without me.’ (J. Arp quoted in J. Clay, ‘La singulière ascension de Jean Arp’, in Réalités, No. 180, 1981).
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