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                                    Provenant d'une collection particulière, Japon
                            
                            Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
                            Tête de femme de profil, Mme. la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec
Details
                                        
                                            Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Tête de femme de profil, Mme. la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec
avec le cachet du monogramme (en bas à gauche; Lugt 5894)
huile sur toile
43.2 x 35 cm.
Peint en 1882
 
stamped with the monogram (lower left; Lugt 5894)
oil on canvas
17 x 13 ¾ in.
Painted in 1882
 
                                        
                                    Tête de femme de profil, Mme. la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec
avec le cachet du monogramme (en bas à gauche; Lugt 5894)
huile sur toile
43.2 x 35 cm.
Peint en 1882
stamped with the monogram (lower left; Lugt 5894)
oil on canvas
17 x 13 ¾ in.
Painted in 1882
Provenance
                                        
                                            Atelier de l'artiste.
Comtesse Adèle Zoë de Toulouse-Lautrec, Albi (par succession).
Comtesse Germaine d'Anselme, Paris (par succession en 1930).
Madame Lobreau, Paris (avant 1971).
Galerie Schmit, Paris (avant 1988).
Collection particulière, Japon (acquis auprès de celle-ci avant 1991).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
                                    Comtesse Adèle Zoë de Toulouse-Lautrec, Albi (par succession).
Comtesse Germaine d'Anselme, Paris (par succession en 1930).
Madame Lobreau, Paris (avant 1971).
Galerie Schmit, Paris (avant 1988).
Collection particulière, Japon (acquis auprès de celle-ci avant 1991).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Literature
                                        
                                            M. Joyant, Henri de Toulouse-Lautrec, Peintre, Paris, 1926, p. 256. 
M. G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son œuvre, New York, 1971, vol. II, p. 70, no. P.155 (illustré, p. 71).
G. M. Sugana et G. Caproni, L'Opera completa di Toulouse-Lautrec, Milan, 1977, p. 96, no. 126 (titré 'Ritratto di donna in profilo (La madre del pittore?)'; dimensions erronées).
                                    M. G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son œuvre, New York, 1971, vol. II, p. 70, no. P.155 (illustré, p. 71).
G. M. Sugana et G. Caproni, L'Opera completa di Toulouse-Lautrec, Milan, 1977, p. 96, no. 126 (titré 'Ritratto di donna in profilo (La madre del pittore?)'; dimensions erronées).
Exhibited
                                        
                                            Paris, Galerie Manzi-Joyant, Exposition rétrospective de l'œuvre de H. Toulouse-Lautrec, juin-juillet 1914, p. 23, no. 170 (titré 'Étude'). 
(probablement) Paris, Galerie Jeanne Castel, Toulouse-Lautrec, Œuvres de jeunesse, 1931, no. 3.
Tübingen, Kunsthalle, Toulouse-Lautrec, Gemälde und Bildstudien, novembre 1986-mars 1987, p. 43, no. 12 (illustré en couleurs, p. 42).
Paris, Galerie Schmit, Maîtres français XIXe-XXe siècles, mai-juillet 1988, no. 72 (illustré en couleurs).
Londres, Hayward Gallery et Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Toulouse-Lautrec, octobre 1991-juin 1992, p. 102, no. 111 (illustré).
                                    (probablement) Paris, Galerie Jeanne Castel, Toulouse-Lautrec, Œuvres de jeunesse, 1931, no. 3.
Tübingen, Kunsthalle, Toulouse-Lautrec, Gemälde und Bildstudien, novembre 1986-mars 1987, p. 43, no. 12 (illustré en couleurs, p. 42).
Paris, Galerie Schmit, Maîtres français XIXe-XXe siècles, mai-juillet 1988, no. 72 (illustré en couleurs).
Londres, Hayward Gallery et Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Toulouse-Lautrec, octobre 1991-juin 1992, p. 102, no. 111 (illustré).
Further Details
                                        
                                            En 1882, l’année où fut peint la présente œuvre, Henri de Toulouse-Lautrec commença sa préparation pour l’entrée à l’École des Beaux-Arts. Chaque jour, le peintre de dix-huit ans à peine se rendait de la demeure familiale, près de la Madeleine à Paris, à l’atelier d’enseignement de Léon Bonnat à Montmartre. Les parents de Lautrec, le comte Alphonse et la comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec-Monfa, ici représentée, n’avaient aucune objection à ce que leur fils devienne peintre, même si sa mère se plaisait à railler doucement leur « Michel-Ange en herbe » (cité dans P. Huisman et M.G. Dortu, Lautrec by Lautrec, New York, 1964, p. 66). Les membres de cette famille cultivaient en effet un mélange fantaisiste d’imagination artistique et de valeurs aristocratiques sportives. Lautrec dessinait depuis le début des années 1870, suivant l’exemple de son père et de ses oncles, tous amateurs d’art et de chasse. « Quand mes fils tuent une bécasse, déclarait sa grand-mère, l’oiseau leur procure trois plaisirs : ceux du fusil, du crayon et de la fourchette » (cité ibid., p. 19). À l’atelier Bonnat, le peintre remplaça les esquisses spontanées de sa jeunesse par des études académiques méthodiques d’après nature ; pourtant, la vivacité et le mouvement de ses premières œuvres resurgirent inévitablement dans ses célèbres images du Paris fin-de-siècle.
Avec Tête de femme de profil, Mme la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec, l’artiste commence à se libérer des contraintes des toiles historiques et mythologiques, en revenant à ses sujets favoris : les chevaux, la chasse et les portraits de sa famille. Encore empreinte d’académisme, l’on peut déjà percevoir ici la liberté que Lautrec prendra pour s’en éloigner et ainsi développer son propre style.
La comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec, née Tapie de Céleyran et ici représentée, était l’héritière d’une lignée fortunée de propriétaires terriens. Après la mort en bas âge de son second fils, Richard, le comte et la comtesse se séparèrent de fait, et Henri fut élevé par sa mère, qui occupa alors un rôle primordial dans sa vie. Tous les témoignages convergent pour dire combien Lautrec l’idolâtrait, elle qui lui servit souvent de modèle.
Dans la plupart de ses représentations, que ce soit au fusain ou à l’huile, la mère de l’artiste est représentée avec un air recueilli, le regard échappant systématiquement au spectateur. Vêtue d’une robe noire stricte et presque sévère, peinte sur un fond neutre et représentée de profil, Lautrec supprime ici tout contexte afin d’inviter le spectateur à une analyse psychologique de ce personnage ô combien important pour lui.
 
In 1882, the year this work was painted, Henri de Toulouse-Lautrec began preparing for admission to the École des Beaux-Arts.
Barely eighteen, he would walk each day from the family home near La Madeleine to Léon Bonnat’s teaching studio in Montmartre. His parents—the Count Alphonse and Countess Adèle de Toulouse-Lautrec-Monfa, the latter depicted here—had no objection to their son becoming a painter, though his mother liked to gently tease their “young Michelangelo in the making” (quoted in P. Huisman and M.G. Dortu, Lautrec by Lautrec, New York, 1964, p. 66).
The family cultivated a whimsical blend of artistic imagination and aristocratic sporting values. Lautrec had been drawing since the early 1870s, following in the footsteps of his father and uncles, all avid hunters and amateur artists. “When my sons shoot a woodcock,” his grandmother once said, “the bird gives them three pleasures: the gun, the pencil, and the fork” (ibid., p. 19).
At Bonnat’s studio, Lautrec replaced the spontaneous sketches of his youth with methodical academic studies from life. Yet the vitality and movement of those early drawings would inevitably resurface in his iconic depictions of fin-de-siècle Paris.
With Tête de femme de profil, Mme la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec, the artist begins to break free from the constraints of historical and mythological painting, returning to his favored subjects: horses, hunting, and portraits of his family.
Though still marked by academic convention, one can already sense the freedom Lautrec would later embrace to forge his own distinctive style.
Adèle de Toulouse-Lautrec, née Tapie de Céleyran, came from a wealthy lineage of landowners. After the early death of her second son, Richard, she and the Count effectively separated, and Henri was raised by his mother, who would become a central figure in his life. All accounts agree on the deep affection Lautrec held for her—she was not only his confidante, but also a frequent model.
In most of her portraits—whether in charcoal or oil—she appears contemplative, her gaze consistently turned away from the viewer. Dressed in a strict, almost austere black gown, painted against a neutral background and shown in profile, she is stripped of all context. Lautrec invites us not into a narrative, but into a psychological study of a figure who, for him, was of profound importance.
                                    Avec Tête de femme de profil, Mme la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec, l’artiste commence à se libérer des contraintes des toiles historiques et mythologiques, en revenant à ses sujets favoris : les chevaux, la chasse et les portraits de sa famille. Encore empreinte d’académisme, l’on peut déjà percevoir ici la liberté que Lautrec prendra pour s’en éloigner et ainsi développer son propre style.
La comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec, née Tapie de Céleyran et ici représentée, était l’héritière d’une lignée fortunée de propriétaires terriens. Après la mort en bas âge de son second fils, Richard, le comte et la comtesse se séparèrent de fait, et Henri fut élevé par sa mère, qui occupa alors un rôle primordial dans sa vie. Tous les témoignages convergent pour dire combien Lautrec l’idolâtrait, elle qui lui servit souvent de modèle.
Dans la plupart de ses représentations, que ce soit au fusain ou à l’huile, la mère de l’artiste est représentée avec un air recueilli, le regard échappant systématiquement au spectateur. Vêtue d’une robe noire stricte et presque sévère, peinte sur un fond neutre et représentée de profil, Lautrec supprime ici tout contexte afin d’inviter le spectateur à une analyse psychologique de ce personnage ô combien important pour lui.
In 1882, the year this work was painted, Henri de Toulouse-Lautrec began preparing for admission to the École des Beaux-Arts.
Barely eighteen, he would walk each day from the family home near La Madeleine to Léon Bonnat’s teaching studio in Montmartre. His parents—the Count Alphonse and Countess Adèle de Toulouse-Lautrec-Monfa, the latter depicted here—had no objection to their son becoming a painter, though his mother liked to gently tease their “young Michelangelo in the making” (quoted in P. Huisman and M.G. Dortu, Lautrec by Lautrec, New York, 1964, p. 66).
The family cultivated a whimsical blend of artistic imagination and aristocratic sporting values. Lautrec had been drawing since the early 1870s, following in the footsteps of his father and uncles, all avid hunters and amateur artists. “When my sons shoot a woodcock,” his grandmother once said, “the bird gives them three pleasures: the gun, the pencil, and the fork” (ibid., p. 19).
At Bonnat’s studio, Lautrec replaced the spontaneous sketches of his youth with methodical academic studies from life. Yet the vitality and movement of those early drawings would inevitably resurface in his iconic depictions of fin-de-siècle Paris.
With Tête de femme de profil, Mme la Comtesse A. de Toulouse-Lautrec, the artist begins to break free from the constraints of historical and mythological painting, returning to his favored subjects: horses, hunting, and portraits of his family.
Though still marked by academic convention, one can already sense the freedom Lautrec would later embrace to forge his own distinctive style.
Adèle de Toulouse-Lautrec, née Tapie de Céleyran, came from a wealthy lineage of landowners. After the early death of her second son, Richard, she and the Count effectively separated, and Henri was raised by his mother, who would become a central figure in his life. All accounts agree on the deep affection Lautrec held for her—she was not only his confidante, but also a frequent model.
In most of her portraits—whether in charcoal or oil—she appears contemplative, her gaze consistently turned away from the viewer. Dressed in a strict, almost austere black gown, painted against a neutral background and shown in profile, she is stripped of all context. Lautrec invites us not into a narrative, but into a psychological study of a figure who, for him, was of profound importance.
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