Lot Essay
Cette peinture délicate peut être lue comme une lettre d'amour à la compagne de James Tissot (1836-1906), la belle Irlandaise Kathleen Newton (1854-1882), et à leur vie commune à Londres, sa ville d'adoption dans les dernières années de sa vie. L'artiste a soigneusement associé des éléments du palais de Hampton Court, avec son extérieur caractéristique en briques rouges et sa maçonnerie décorative en pierre blanche, à ceux du Temple du Soleil à Kew Gardens. Devant ce fond théâtral, il a placé Kathleen ainsi que son fils, Cecil George Newton (né en 1876), sa nièce Lilian Hervey (1875-1952) et une jeune fille anonyme, qui apparaît néanmoins dans d'autres tableaux de Tissot.
Le tableau a été réalisé à partir des nombreux croquis de Kathleen et de sa famille que Tissot a exécutés, ainsi que des nombreuses photographies qu'il a prises et qu'il a utilisées pour créer d’autres compositions peintes et gravées. Cette pratique permet d'établir plusieurs parallèles entre Sur la terrasse du château et d'autres peintures de Tissot datant de la même période. Kathleen, assise à gauche, porte une robe à fleurs rouges aux manches et col plissés, comme dans une version de La Soeur aînée (collection particulière), tandis que Cecil est représenté dans une pose similaire à celle qu'il a dans Le Banc de jardin (collection Andrew Lloyd Weber). Le tapis de fourrure, doublé d'un tissu rouge, recouvre également le banc de jardin dans ce même tableau. Plusieurs tableaux de Tissot représentant sa famille se situent dans le parc de Hampton Court, notamment Hampton Court (vendu chez Christie's, New York, 21 octobre 2022, lot 135) et Le Petit Nemrod (musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Besançon, inv. 906.7.1).
Sur la terrasse du château figurait dans la collection de Carle Dreyfus (1875-1952), avant que sa nièce, Alice Goldschmidt (1906-2008) qui avait épousé Maurice Stern (1888-1962), n'en hérite. Expert en sculpture, objets d’art et mobilier français, Carle Dreyfus a principalement travaillé au Louvre, pour lequel il a publié plusieurs ouvrages majeurs sur les collections du musée. En 1933, il devient conservateur du département des objets d’art, mais est contraint de quitter son poste en 1940 en raison des lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy. Protégé par ses collègues, il se cache durant la guerre. Après la libération, il conseille la Commission de récupération artistique et participe à la restitution des œuvres volées. Il reprend ensuite son travail au musée du Louvre jusqu’à sa mort en 1952.
Nous tenons à remercier Krystyna Matyjaszkiewicz d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à James Tissot sur base d'un examen photographique de l'œuvre et d’avoir contribué à la rédaction de cette notice.
Le tableau a été réalisé à partir des nombreux croquis de Kathleen et de sa famille que Tissot a exécutés, ainsi que des nombreuses photographies qu'il a prises et qu'il a utilisées pour créer d’autres compositions peintes et gravées. Cette pratique permet d'établir plusieurs parallèles entre Sur la terrasse du château et d'autres peintures de Tissot datant de la même période. Kathleen, assise à gauche, porte une robe à fleurs rouges aux manches et col plissés, comme dans une version de La Soeur aînée (collection particulière), tandis que Cecil est représenté dans une pose similaire à celle qu'il a dans Le Banc de jardin (collection Andrew Lloyd Weber). Le tapis de fourrure, doublé d'un tissu rouge, recouvre également le banc de jardin dans ce même tableau. Plusieurs tableaux de Tissot représentant sa famille se situent dans le parc de Hampton Court, notamment Hampton Court (vendu chez Christie's, New York, 21 octobre 2022, lot 135) et Le Petit Nemrod (musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Besançon, inv. 906.7.1).
Sur la terrasse du château figurait dans la collection de Carle Dreyfus (1875-1952), avant que sa nièce, Alice Goldschmidt (1906-2008) qui avait épousé Maurice Stern (1888-1962), n'en hérite. Expert en sculpture, objets d’art et mobilier français, Carle Dreyfus a principalement travaillé au Louvre, pour lequel il a publié plusieurs ouvrages majeurs sur les collections du musée. En 1933, il devient conservateur du département des objets d’art, mais est contraint de quitter son poste en 1940 en raison des lois sur le statut des Juifs du régime de Vichy. Protégé par ses collègues, il se cache durant la guerre. Après la libération, il conseille la Commission de récupération artistique et participe à la restitution des œuvres volées. Il reprend ensuite son travail au musée du Louvre jusqu’à sa mort en 1952.
Nous tenons à remercier Krystyna Matyjaszkiewicz d'avoir confirmé l'attribution de ce tableau à James Tissot sur base d'un examen photographique de l'œuvre et d’avoir contribué à la rédaction de cette notice.
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