Lot Essay
L’élégante silhouette de notre lustre à six bras de lumière présente une analogie générale avec plusieurs modèles conçus par André-Charles Boulle (1642-1732). Son ouvrage Nouveaux deisseins de Meubles et ouvrages de Bronze et de Marqueterie inventés et gravés par André-Charles Boulle, publié en 1707, compile plusieurs dessins de luminaires. La forme générale des lustres, le dessin des bras, les mascarons, ainsi que le double fût sont autant de détails qui ne sont pas sans rappeler notre exemplaire.
Bien qu’aucun dessin strictement identique à ce lustre n’ait été retrouvé à ce jour, certains ornements comme les bustes féminins, les feuilles d’acanthe accompagnant les bras ou le vase central, et certaines formes comme celles des bras se retrouvent également dans les exemples gravés et publiées en 1710 par Daniel Marot dans les Nouveaux Livre d’Orfèvrerie Inventé par Marot Architecte du Roi. Ce lustre peut encore être rapproché de deux dessins attribués à l’orfèvre Claude Ballin un temps dans la collection Tessin et aujourd’hui conservés au Nationalmuseum de Stockholm.
Parmi les modèles les plus proches du nôtre, outre les exemplaires de la bibliothèque Mazarine, citons le lustre du château de Sans-Souci à Postdam. Attribué à André-Charles Boulle et daté vers 1710-1715, il fut acquis sur le marché de l’art parisien en 1748 par Frédéric II de Prisse (1712-1786) afin d’orner la salle d’audience dans laquelle il figure toujours aujourd’hui. Plus tardif et daté autour de 1730, l’exemplaire provenant du château de la Roche-Guyon est orné de "têtes d'indiennes" que nous retrouvons sur le nôtre. Il reprend les éléments développés par le célèbre bronzier en y ajoutant un jeu flamboyant et mouvementé de feuilles d'acanthe le rapprochant du style rocaille (Cat. exp., André Charles Boulle, op. cit.). Un autre exemplaire à ‘têtes d’Indiennes’ et muni de la même goutte cannelée que le nôtre fut vendu chez Christie’s à Paris, le 28 novembre 2018, lot 97.
Bien qu’aucun dessin strictement identique à ce lustre n’ait été retrouvé à ce jour, certains ornements comme les bustes féminins, les feuilles d’acanthe accompagnant les bras ou le vase central, et certaines formes comme celles des bras se retrouvent également dans les exemples gravés et publiées en 1710 par Daniel Marot dans les Nouveaux Livre d’Orfèvrerie Inventé par Marot Architecte du Roi. Ce lustre peut encore être rapproché de deux dessins attribués à l’orfèvre Claude Ballin un temps dans la collection Tessin et aujourd’hui conservés au Nationalmuseum de Stockholm.
Parmi les modèles les plus proches du nôtre, outre les exemplaires de la bibliothèque Mazarine, citons le lustre du château de Sans-Souci à Postdam. Attribué à André-Charles Boulle et daté vers 1710-1715, il fut acquis sur le marché de l’art parisien en 1748 par Frédéric II de Prisse (1712-1786) afin d’orner la salle d’audience dans laquelle il figure toujours aujourd’hui. Plus tardif et daté autour de 1730, l’exemplaire provenant du château de la Roche-Guyon est orné de "têtes d'indiennes" que nous retrouvons sur le nôtre. Il reprend les éléments développés par le célèbre bronzier en y ajoutant un jeu flamboyant et mouvementé de feuilles d'acanthe le rapprochant du style rocaille (Cat. exp., André Charles Boulle, op. cit.). Un autre exemplaire à ‘têtes d’Indiennes’ et muni de la même goutte cannelée que le nôtre fut vendu chez Christie’s à Paris, le 28 novembre 2018, lot 97.
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