Lot Essay
Cet élégant portrait montre Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), duchesse de Bourgogne, dans le parc de Fontainebleau. Fille de Victor-Amédée II (1666-1732), duc de Savoie, et d'Anne-Marie d'Orléans (1669-1728), elle se marie en 1697 avec Louis de France (1682-1712), duc de Bourgogne, qui devient dauphin de France après le décès de son père. Cette union fût extrêmement heureuse, mais le bonheur du couple était souvent mal vu à une époque où l’amour fidèle était ridiculisé. La jeune princesse ravit également le cœur du grand-père de son époux, Louis XIV (1638-1715), et de son épouse secrète, Madame de Maintenon (1635-1719). Du mariage de Marie-Adélaïde et de Louis naîtront trois enfants, le plus jeune d’entre eux étant le futur Louis XV (1710-1774).
Pour les rois de France, la vénerie était une grande passion: la cour suivait le roi à la chasse à courre avec plaisir, les courtisanes tout comme les courtisans. L’uniforme que portaient les hommes qui y participaient suivait des règles spécifiques. L’habit de la chasse au cerf était un justaucorps bleu orné de galons or et argent porté sur une veste et une culotte de tissu écarlate. L’habit féminin n’était pas aussi restreint, mais suivait dans le justaucorps le modèle masculin, comme le prouve le portrait ci-présent. Le costume de Marie-Adélaïde est aux couleurs de la maison d’Orléans, peut-être en hommage à sa mère.
Le style du jabot en dentelle que porte le modèle nous aide à dater le tableau. Selon la tradition, les officiers français, surpris par l'attaque ennemie le jour de la bataille de Steenkerck en 1692, n'eurent pas le temps de nouer leurs cravates. Ils s'empressèrent donc de les enrouler autour de leur cou, en faisant passer les extrémités par la sixième boutonnière de leur manteau. Par la suite, on aurait commencé à faire de même au quotidien afin de célébrer la victoire des soldats surpris. Que l'histoire soit vraie ou fausse, la mode a perduré jusqu'à la toute fin du siècle et a été adoptée par les femmes pour leur costume de chasse.
Une autre version du portrait (probablement la version originale) a été donnée en cadeau à la famille de Savoie et se trouve actuellement au palais royal de Turin (inv. 720). Une esquisse pour le tableau est également conservée au château de Versailles (inv. MV 6825).
Pour les rois de France, la vénerie était une grande passion: la cour suivait le roi à la chasse à courre avec plaisir, les courtisanes tout comme les courtisans. L’uniforme que portaient les hommes qui y participaient suivait des règles spécifiques. L’habit de la chasse au cerf était un justaucorps bleu orné de galons or et argent porté sur une veste et une culotte de tissu écarlate. L’habit féminin n’était pas aussi restreint, mais suivait dans le justaucorps le modèle masculin, comme le prouve le portrait ci-présent. Le costume de Marie-Adélaïde est aux couleurs de la maison d’Orléans, peut-être en hommage à sa mère.
Le style du jabot en dentelle que porte le modèle nous aide à dater le tableau. Selon la tradition, les officiers français, surpris par l'attaque ennemie le jour de la bataille de Steenkerck en 1692, n'eurent pas le temps de nouer leurs cravates. Ils s'empressèrent donc de les enrouler autour de leur cou, en faisant passer les extrémités par la sixième boutonnière de leur manteau. Par la suite, on aurait commencé à faire de même au quotidien afin de célébrer la victoire des soldats surpris. Que l'histoire soit vraie ou fausse, la mode a perduré jusqu'à la toute fin du siècle et a été adoptée par les femmes pour leur costume de chasse.
Une autre version du portrait (probablement la version originale) a été donnée en cadeau à la famille de Savoie et se trouve actuellement au palais royal de Turin (inv. 720). Une esquisse pour le tableau est également conservée au château de Versailles (inv. MV 6825).
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