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Lot Essay
C’est en 1707 que la manufacture de la Savonnerie commence la fabrication de paravents. Les exemples de grande dimension sont destinés aux antichambres des palais, mais les plus petits exemplaires comme le nôtre, sont placés dans les chambres privées, notamment au château de Versailles. Les archives de Chaillot indiquent qu’environ 750 panneaux ont été tissés entre 1707 et 1791. Puisque chaque paravent se compose d’environ six panneaux, et que certains sont fabriqués en double face, il est probable qu’environ cent paravents aient été produits avant la Révolution.
La confection d’un paravent est le fruit d’un travail collaboratif. Ainsi, chaque artisan se concentre sur ses talents particuliers. Dans ce cas, nous savons que Charles Audran III (1594–1674) a dessiné la composition, incluant les motifs décoratifs qui entourent les scènes. La représentation des fables était confiée à François Desportes (1661–1743), célèbre pour son talent à peindre les animaux, comme on le voit dans son Autoportrait en chasseur au Musée du Louvre (inv. 3899). La représentation des animaux témoigne non seulement de la compétence de Desportes, mais aussi de celle des lissiers, qui ont su transformer le dessin sur carton en textile. Ce dessin était très populaire : l’analyse de Pierre Verlet indique que 132 panneaux individuels de ce type ont été tissés entre 1711 et 1720, et bien plus encore dans les années suivantes (P. Verlet, op. cit.).
Notre lot comprend l’ensemble complet des panneaux figuratifs de la série : il inclut des scènes tirées des fables du Loup et l’Agneau, du Lièvre et la Tortue, du Chien espiègle, du Chien et son reflet, ainsi que deux scènes du Renard et la Cigogne.
Provenant de la célèbre collection du couturier Jacques Doucet, les six panneaux sont présentés lors de la vente sous le numéro 341: Paravent à six feuilles en tissu de la Savonnerie du temps de la Régence, décrit de la manière suivante : Les six feuilles, de forme rectangulaire, offrent chacune une composition d'animaux tirée de fables de La Fontaine. Ces compositions sont placées chacune dans une couronne de fleurs et de feuilles, comprise dans un compartiment surmonté d'une demi-coquille ; à la partie inférieure, ce même motif est répété et se détache sur fond clair. Les décors de chacune des feuilles présentent de légères différences. Haut., 1 m. 30 ; largeur ouvert, 3 m. 70.
Le paravent est par la suite divisé en deux, et trois feuilles sont alors surélevées pour une raison restée inconnue. En revanche, nous savons que cette intervention a été réalisée avant la Seconde Guerre mondiale, deux paravents étant listés par l'ERR pendant la guerre (voir provenance).
D'autre exemplaires de ce modèle sont connus. Un paravent similaire est aujourd'hui conservé au musée Boucher-de-Perthes à Abbeville. Un autre fut présenté sur le marché lors de la collection de Hubert Guerrand-Hermès chez Sotheby’s à Paris, le 13 décembre 2023, lot 12. Enfin citons un dernier exemplaire vendu chez Christie’s, à New York, le 14 Juin 2016, lot 381.
La confection d’un paravent est le fruit d’un travail collaboratif. Ainsi, chaque artisan se concentre sur ses talents particuliers. Dans ce cas, nous savons que Charles Audran III (1594–1674) a dessiné la composition, incluant les motifs décoratifs qui entourent les scènes. La représentation des fables était confiée à François Desportes (1661–1743), célèbre pour son talent à peindre les animaux, comme on le voit dans son Autoportrait en chasseur au Musée du Louvre (inv. 3899). La représentation des animaux témoigne non seulement de la compétence de Desportes, mais aussi de celle des lissiers, qui ont su transformer le dessin sur carton en textile. Ce dessin était très populaire : l’analyse de Pierre Verlet indique que 132 panneaux individuels de ce type ont été tissés entre 1711 et 1720, et bien plus encore dans les années suivantes (P. Verlet, op. cit.).
Notre lot comprend l’ensemble complet des panneaux figuratifs de la série : il inclut des scènes tirées des fables du Loup et l’Agneau, du Lièvre et la Tortue, du Chien espiègle, du Chien et son reflet, ainsi que deux scènes du Renard et la Cigogne.
Provenant de la célèbre collection du couturier Jacques Doucet, les six panneaux sont présentés lors de la vente sous le numéro 341: Paravent à six feuilles en tissu de la Savonnerie du temps de la Régence, décrit de la manière suivante : Les six feuilles, de forme rectangulaire, offrent chacune une composition d'animaux tirée de fables de La Fontaine. Ces compositions sont placées chacune dans une couronne de fleurs et de feuilles, comprise dans un compartiment surmonté d'une demi-coquille ; à la partie inférieure, ce même motif est répété et se détache sur fond clair. Les décors de chacune des feuilles présentent de légères différences. Haut., 1 m. 30 ; largeur ouvert, 3 m. 70.
Le paravent est par la suite divisé en deux, et trois feuilles sont alors surélevées pour une raison restée inconnue. En revanche, nous savons que cette intervention a été réalisée avant la Seconde Guerre mondiale, deux paravents étant listés par l'ERR pendant la guerre (voir provenance).
D'autre exemplaires de ce modèle sont connus. Un paravent similaire est aujourd'hui conservé au musée Boucher-de-Perthes à Abbeville. Un autre fut présenté sur le marché lors de la collection de Hubert Guerrand-Hermès chez Sotheby’s à Paris, le 13 décembre 2023, lot 12. Enfin citons un dernier exemplaire vendu chez Christie’s, à New York, le 14 Juin 2016, lot 381.