Lot Essay
Après son apprentissage à Paris auprès du sculpteur Slodtz (1705-1764), Hubert Robert (1733-1808) part à Rome en 1754 pour y rester dix ans. A l’instar du graveur Piranèse (1720-1778), l’artiste est fasciné par les monuments classiques italiens qu’il retient sous forme de dessins pour en remployer les motifs dans différentes compositions. Souvent réalisées à son retour à Paris, ses larges peintures pouvaient mêler souvenirs de Rome aux architectures françaises.
Le grand escalier de notre composition emprunte ainsi autant à l’entrée de la villa Albani ou aux escaliers de la villa Sacchetti avec ses sarcophages ponctuant les volées, qu’à l’escalier des Ambassadeurs du château de Versailles, détruit dans les années 1750. Un escalier assez similaire au nôtre par Hubert Robert, quoique représenté par son angle opposé, est passé en vente à Paris en 2016 (vente hôtel d’Evreux, Evreux, 24 novembre 2016, [Me Fraysse et associés], lot 190). Daté par l’artiste de l’année 1764, il comptait comme l’une des dernières réalisations de l’artiste en Italie. Notre peinture prolonge cette étude embellie des ruines et semble avoir été réalisée davantage au retour du peintre en France.
Le grand bassin du pendant du tableau n’est pas sans évoquer le bassin des Tuileries peint maintes fois par l’artiste. Une huile représentant le mausolée provisoire flottant de Rousseau, aujourd’hui conservée au musée Carnavalet (Paris, inv. P1438) dévoilait notamment, de nuit, ce grand bassin entouré de verdures.
Notons que deux autres peintures aux dimensions très proches des nôtres et représentant des paysages de campagne sont passées en vente chez Christie's à New York en 2003 (vente Christie’s, New York, 10 décembre 2003, lots 76 et 77). D’un format original, ces quatre peintures pourraient faire partie d’une même commande et répondraient au goût antiquisant de cette seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le grand escalier de notre composition emprunte ainsi autant à l’entrée de la villa Albani ou aux escaliers de la villa Sacchetti avec ses sarcophages ponctuant les volées, qu’à l’escalier des Ambassadeurs du château de Versailles, détruit dans les années 1750. Un escalier assez similaire au nôtre par Hubert Robert, quoique représenté par son angle opposé, est passé en vente à Paris en 2016 (vente hôtel d’Evreux, Evreux, 24 novembre 2016, [Me Fraysse et associés], lot 190). Daté par l’artiste de l’année 1764, il comptait comme l’une des dernières réalisations de l’artiste en Italie. Notre peinture prolonge cette étude embellie des ruines et semble avoir été réalisée davantage au retour du peintre en France.
Le grand bassin du pendant du tableau n’est pas sans évoquer le bassin des Tuileries peint maintes fois par l’artiste. Une huile représentant le mausolée provisoire flottant de Rousseau, aujourd’hui conservée au musée Carnavalet (Paris, inv. P1438) dévoilait notamment, de nuit, ce grand bassin entouré de verdures.
Notons que deux autres peintures aux dimensions très proches des nôtres et représentant des paysages de campagne sont passées en vente chez Christie's à New York en 2003 (vente Christie’s, New York, 10 décembre 2003, lots 76 et 77). D’un format original, ces quatre peintures pourraient faire partie d’une même commande et répondraient au goût antiquisant de cette seconde moitié du XVIIIe siècle.
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