Lot Essay
Le présent dessin s’intègre dans un projet éditorial mené par Didot, de 1791 à 1803, et rassemblant plusieurs artistes dont David, Girodet et Prud’hon pour l’édition de l’Andromaque de Racine. Prud’hon aurait dû illustrer chacun des cinq actes de la pièce mais il fut écarté du projet. Il ne conçut finalement que le frontispice des Œuvres de Racine (1801-1805). Il travailla tout de même à l’illustration de l’acte II, la scène d’Andromaque et Astyanax. En témoigne un dessin esquissé sur papier bleu conservé à l’Albertina Museum de Vienne où Andromaque tient dans ses bras son fils Astyanax (fig. 1; inv. 12914 ; S. Laveissière, Prud'hon ou le rêve du bonheur, cat. exp., Paris, musée du Louvre, New York, Metropolitan Museum of Art, 1997, n° 158, ill). La feuille a le même format que les illustrations publiées par Didot pour Racine, preuve que Prud’hon réfléchit au projet avant d’en être écarté. Le présent dessin de même composition que celui de Vienne pourrait constituer la version achevée de ce dernier, et fut exposé au Salon en 1798. Prud’hon utilise ici sa technique de prédilection, la pierre noire, subtilement estompée pour laisser apparaître les ombres et les lumières.
Prud’hon réutilisa quelques années plus tard cette composition dans un tableau à l’attention de l’impératrice Marie-Louise. Annoncé au Salon de 1817, il ne fut jamais exposé et resta inachevé dans l’atelier de l’artiste jusqu’à sa mort. Il fut terminé par le peintre Charles-Pompée Le Boulanger de Boisfremont (1773-1838) et conservé aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 25.110.14; ibid., n° 161).
Si Prud’hon y reprend une partie de la composition du présent dessin, il va toutefois réaliser plusieurs dessins préparatoires, car la composition, avec un format en longueur, présente un nombre plus important de personnages, placés différemment. Un dessin correspondant, très achevé et réalisé sur papier bleu et au format en largeur, est conservé au musée du Louvre (inv. RF 1454; ibid., n° 159) tandis qu’une étude de draperie pour la nourrice placée devant Andromaque et Astyanax est au musée Baron Martin de Gray en Haute-Saône (ibid., n° 160) et une autre pour la draperie d’Andromaque au musée Bonnat de Bayonne (ibid., p. 218).
Référencé uniquement dans les sources anciennes, lors de l'exposition monographique de 1997, le dessin réapparaît aujourd'hui comme une redécouverte importante, resté dans la même collection, à l'abri des regards, depuis la première moitié du XXe siècle.
Fig. 1 P.-P. Prud'hon, Andromaque et Astyanax, Vienne, Albertina Museum
Prud’hon réutilisa quelques années plus tard cette composition dans un tableau à l’attention de l’impératrice Marie-Louise. Annoncé au Salon de 1817, il ne fut jamais exposé et resta inachevé dans l’atelier de l’artiste jusqu’à sa mort. Il fut terminé par le peintre Charles-Pompée Le Boulanger de Boisfremont (1773-1838) et conservé aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York (inv. 25.110.14; ibid., n° 161).
Si Prud’hon y reprend une partie de la composition du présent dessin, il va toutefois réaliser plusieurs dessins préparatoires, car la composition, avec un format en longueur, présente un nombre plus important de personnages, placés différemment. Un dessin correspondant, très achevé et réalisé sur papier bleu et au format en largeur, est conservé au musée du Louvre (inv. RF 1454; ibid., n° 159) tandis qu’une étude de draperie pour la nourrice placée devant Andromaque et Astyanax est au musée Baron Martin de Gray en Haute-Saône (ibid., n° 160) et une autre pour la draperie d’Andromaque au musée Bonnat de Bayonne (ibid., p. 218).
Référencé uniquement dans les sources anciennes, lors de l'exposition monographique de 1997, le dessin réapparaît aujourd'hui comme une redécouverte importante, resté dans la même collection, à l'abri des regards, depuis la première moitié du XXe siècle.
Fig. 1 P.-P. Prud'hon, Andromaque et Astyanax, Vienne, Albertina Museum
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