拍品專文
Dans leur étayée biographie consacrée à Madame du Barry, née Jeanne Bécu (1743-1793), les frères Goncourt ont été les premiers à mettre en avant cette personnalité cruellement honnie peu de temps après la Révolution. Celle qui s’était hissée aux plus hautes sphères du Royaume par sa volonté seule à une époque où la naissance faisait tout méritait bien cette longue somme de recherches des frères parisiens. Sur un ton volontiers grivois, ils n’oublient pas d’écorner cette femme ayant compris la richesse de son charme, mais rendent aussi hommage à l’assurance de son goût. La comtesse a en effet poussé la carrière de brillants artistes de sa génération comme Fragonard (1732-1806) ou Drouais (1727-1775) auxquels elle passa commande pour sa demeure de Louveciennes.
Dans l’appendice de leur ouvrage, les Goncourt reproduisent quantité d’annexes, inventaires et correspondances éclairant le mode de vie et la personnalité de la comtesse.
Dans l’inventaire des effets du château de Louveciennes apparaissent ainsi quatre dessus-de-porte peints par Drouais dont deux d’entre eux semblent correspondre à nos tableaux. L’inventaire identifie la jeune fille au triangle comme étant un portrait de Betzy (ou Betsi), nièce ou cousine prétendue de la comtesse et plus probable fille cachée qu’aurait eue la jeune Jeanne du Barry vers l’âge de dix-sept ans avec le magistrat Arnaud de La Porte (1737-1792).
L’autre petite fille portant des roses est identifiée dans ce même inventaire comme représentant Mademoiselle Laroque, modèle plus délicat à identifier avec certitude aujourd’hui.
Drouais exécuta en tout neuf portraits d’enfants pour le château de Louveciennes entre 1769 et 1772, dont trois représentent Betzy. Les nôtres semblent faire partie de la livraison du 1er août dont l’historien Gabillot (1846-1920) relève qu’ils appartiennent en 1906 pour deux d’entre eux à Edgard-Salomon Stern (1854-1937) et pour un autre au comte Greffulhe (1848-1932) (voir C. Gabillot, 1906, supra).
Deux autres dessus-de-porte du château de Louveciennes, provenant de la livraison du 31 août représentant également Betzy sont récemment passés en vente sur le marché parisien (voir vente Sotheby’s, Paris, 26 juin 2014, lot 59). Ils avaient quitté Louveciennes pour Caldwell Hall (Nottinghamshire) jusque dans les années 1960.
Dans l’appendice de leur ouvrage, les Goncourt reproduisent quantité d’annexes, inventaires et correspondances éclairant le mode de vie et la personnalité de la comtesse.
Dans l’inventaire des effets du château de Louveciennes apparaissent ainsi quatre dessus-de-porte peints par Drouais dont deux d’entre eux semblent correspondre à nos tableaux. L’inventaire identifie la jeune fille au triangle comme étant un portrait de Betzy (ou Betsi), nièce ou cousine prétendue de la comtesse et plus probable fille cachée qu’aurait eue la jeune Jeanne du Barry vers l’âge de dix-sept ans avec le magistrat Arnaud de La Porte (1737-1792).
L’autre petite fille portant des roses est identifiée dans ce même inventaire comme représentant Mademoiselle Laroque, modèle plus délicat à identifier avec certitude aujourd’hui.
Drouais exécuta en tout neuf portraits d’enfants pour le château de Louveciennes entre 1769 et 1772, dont trois représentent Betzy. Les nôtres semblent faire partie de la livraison du 1er août dont l’historien Gabillot (1846-1920) relève qu’ils appartiennent en 1906 pour deux d’entre eux à Edgard-Salomon Stern (1854-1937) et pour un autre au comte Greffulhe (1848-1932) (voir C. Gabillot, 1906, supra).
Deux autres dessus-de-porte du château de Louveciennes, provenant de la livraison du 31 août représentant également Betzy sont récemment passés en vente sur le marché parisien (voir vente Sotheby’s, Paris, 26 juin 2014, lot 59). Ils avaient quitté Louveciennes pour Caldwell Hall (Nottinghamshire) jusque dans les années 1960.
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