CHARLES AUGUSTE ÉMILE DURAND DIT CAROLUS-DURAN (LILLE 1837-1917 PARIS)
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NIKLAS LAFRENSEN LE JEUNE, DIT NICOLAS LAVREINCE (STOCKHOLM 1737-1807)

Le carrosse de la mariée ou La mariée de village

Details
NIKLAS LAFRENSEN LE JEUNE, DIT NICOLAS LAVREINCE (STOCKHOLM 1737-1807)
Le carrosse de la mariée ou La mariée de village
plume et encre brune, aquarelle et gouache
36,1 x 44 cm (14 ¼ x 17 ¼ in.)
Provenance
Edgard-Salomon Stern (1854-1937) et Marguerite Stern née Fould (1866-1956), château de Villette, Pont-Sainte-Maxence, Oise ;
Confisqué par le Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR n° ST36) à la suite de l’occupation allemande en France et transféré au Jeu de Paume à Paris puis aux mines de sel d'Altaussee, Autriche le 13 décembre 1940 ;
Retrouvé par la Monuments, Fine Arts and Archives Section, à la mine de sel d’Altaussee et transféré au Munich Central Collecting Point, (MCCP n° 427⁄5) le 24 juin 1945 ;
Retourné en France le 19 septembre 1946 et restitué le 6 décembre 1946 à Marguerite Stern ;
Puis par descendance à leur fils, Maurice Stern (1888-1962) et leur belle-fille Alice Stern née Goldschmidt (1906-2008) ;
Puis par descendance.
Literature
D. Wennberg, Niclas Lafrensen, Malmö, 1947, no. 42. ill.
Further details
NIKLAS LAFRENSEN THE YOUNGER, CALLED NICOLAS LAVREINCE, THE BRIDE’S CARRIAGE OR THE VILLAGE BRIDE, PEN, INK AND WATERCOLOUR

Although Lavreince was familiar with tight compositions showing no more than three or four figures, and was closely associated with the gallant imagery of the rococo period, here he produced a scene of rare complexity borrowed from Watteau (1684-1721). Lavreince was probably not directly familiar with the painting The Village Bride, painted by the French master around 1710 and conserved since the 18th Century in Berlin (Charlottenburg Palace, Staatliche Garten und Schlösser Brandernburg, inv. GK I 5603; P. Rosenberg, M. Grasselli, Watteau, Paris, 1984, n° 11). However, the painting had acquired great renown: in addition to the many painted copies, Charles-Nicolas Cochin (1688-1754) had set about creating an engraving based on the painting. It was undoubtedly through this medium that Lavreince became acquained with the subject, and he chose to depict the scene in the same orientation as the engraving, as a mirror image of the painting. The Swedish artist also made a few adjustments: the pine tree, so central to Watteau's work, has here disappeared, and the costumes of the various participants are more in keeping with the taste of the late 18th century.

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Lot Essay

Alors que Lavreince est un habitué des compositions resserrées ne comportant guère plus de trois ou quatre personnages et très lié à l’imagerie galante du rococo, il délivre ici une scène d’une rare complexité qu’il emprunte à Watteau (1684-1721). Lavreince ne connaissait probablement pas directement le tableau La mariée de village peint par le maître français vers 1710 et conservé dès le XVIIIe siècle à Berlin (Château de Charlottenburg, Staatliche Garten und Schlösser Brandernburg, inv. GK I 5603; P. Rosenberg, M. Grasselli, Watteau, Paris, 1984, n° 11). Cependant, ce tableau avait acquis une grande renommée : par-delà les nombreuses copies peintes, Charles-Nicolas Cochin (1688-1754) s’était attelé à une gravure, dans le même sens que le présent dessin. C’est certainement par ce biais que le sujet fut connu de Lavreince qui choisit de représenter la scène dans le même sens que la gravure, soit en miroir du tableau. L’artiste suédois se permet en outre quelques ajustements : le pin, si central chez Watteau, a disparu et les costumes des différents participants sont davantage conformes au goût de la fin du XVIIIe siècle.

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