Lot Essay
Issu d’une dynastie d’émailleurs, ciseleurs et graveurs parisiens, Théophile Soyer (1853-1940) hérite d’un savoir-faire et de l’atelier familial. Conscient de ses propres limites artistiques, son père l’oriente vers l’École des Beaux-Arts, où il reçoit l’enseignement d’Adolphe Yvon, de Georges Bertrand et de Jules Gabriel Levasseur. Après ses débuts précoces au Salon de 1870, il s’impose rapidement comme l’un des principaux représentants du renouveau de l’émail peint à Paris, exposant régulièrement aux Salons et aux Expositions universelles. Sa pratique est fidèle à l’esthétique historiciste, notamment à travers la copie des maîtres anciens ou contemporains conjuguée avec une sensibilité à l’Art nouveau, perceptible dans ses recherches plastiques, chromatiques et de jeux de transparence permis par l'émaillerie. Engagé dans la vie artistique et mondaine, il préside quelques années la Société des Éclectiques et occupe la vice-présidence de la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie.
Cette plaque d'une allégorie de l’émaillerie s’inscrit probablement dans une série que Théophile Soyer consacra aux arts décoratifs. Cette hypothèse est soutenue par un exemplaire représentant une allégorie de l'orfèvrerie, d’après un modèle du peintre François Émile Ehrmann, aujourd’hui conservé au musée d’art et d’histoire de Genève. Le catalogue de l’exposition Les Soyer : une dynastie d’émailleurs (Galerie Marc Maison, 2005, cat. 8) mentionne et illustre également une plaque du même thème allégorique. L'émaillerie est ici représentée sous les traits d'une jeune femme tenant d’une main un portrait en médaillon émaillé de style renaissant et de l’autre un vase couvert, tandis qu’un four en flammes s’élève derrière elle.
Portée par une esthétique néo-Renaissance, cette composition cherche à hisser l’émaillerie au rang des grandes allégories classiques, affirmant ainsi sa légitimité au sein des arts décoratifs et exaltant autant sa valeur artistique que sa technicité.
Cette plaque d'une allégorie de l’émaillerie s’inscrit probablement dans une série que Théophile Soyer consacra aux arts décoratifs. Cette hypothèse est soutenue par un exemplaire représentant une allégorie de l'orfèvrerie, d’après un modèle du peintre François Émile Ehrmann, aujourd’hui conservé au musée d’art et d’histoire de Genève. Le catalogue de l’exposition Les Soyer : une dynastie d’émailleurs (Galerie Marc Maison, 2005, cat. 8) mentionne et illustre également une plaque du même thème allégorique. L'émaillerie est ici représentée sous les traits d'une jeune femme tenant d’une main un portrait en médaillon émaillé de style renaissant et de l’autre un vase couvert, tandis qu’un four en flammes s’élève derrière elle.
Portée par une esthétique néo-Renaissance, cette composition cherche à hisser l’émaillerie au rang des grandes allégories classiques, affirmant ainsi sa légitimité au sein des arts décoratifs et exaltant autant sa valeur artistique que sa technicité.
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