THÉOPHILE SOYER (1853-1940), 1891
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THÉOPHILE SOYER (1853-1940), 1891

Allégorie de l'émaillerie

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THÉOPHILE SOYER (1853-1940), 1891
Allégorie de l'émaillerie
plaque rectangulaire en émail peint polychrome et paillons, rehauts d'or, signée et datée 'Th. Soyer, 1891', dans un cadre postérieur en bois doré
29,4 x 17,6 cm. (11 ½ x 6 7⁄8 in.) ; 39,7 x 28,3 cm. (15 5⁄8 x 11 1⁄8 in.), avec le cadre
Literature
Bibliographie comparative :
F. Fravalo pour la galerie Marc Maison, Les Soyer. Une dynastie d'émailleurs, catalogue d'exposition, Paris, 2005.
C. Cardinale, « Soyer. Une maison d’émaillerie parisienne » in. L’objet d’art, avril 2021, pp. 56-67.
Further details
A RECTANGULAR ENAMELLED PLAQUE DEPICTING 'THE ALLEGORY OF ENAMELLING', THÉOPHILE SOYER (1853–1940), 1891



Born into a Parisian dynasty of enamellists, chisellers, and engravers, Théophile Soyer (1853–1940) inherited the family workshop and its savoir-faire. Aware of his own artistic limitations, his father directed him to the École des Beaux-Arts, where he studied under Adolphe Yvon, Georges Bertrand, and Jules Gabriel Levasseur. After early appearances at the Salon of 1870, Soyer quickly established himself as one of the leading figures in the revival of painted enamel in Paris, exhibiting regularly at Salons and Universal Exhibitions. His work is faithful to a historicist aesthetic, combining copies of old or contemporary masters with a sensitivity to Art Nouveau, evident in his explorations of form, colour, and the interplay of transparency enabled by enamelling. Actively involved in artistic and social life, he served as president of the Société des Éclectiques for several years and vice-president of the Chambre syndicale de la céramique et de la verrerie.

This plaque, depicting an allegory of enamelling, likely belongs to a series Théophile Soyer devoted to the decorative arts. This hypothesis is supported by a comparable enamelled plaque representing the allegory of goldsmithing, after a model by François Émile Ehrmann, now in the musée d’art et d’histoire de Genève. The exhibition catalogue Les Soyer: une dynastie d’émailleurs (Galerie Marc Maison, 2005, cat. 8) also records and illustrates a plaque on the same allegorical theme. Here, enamelling is personified as a young woman holding, in one hand, a Renaissance-style enamelled portrait medallion and, in the other, a covered vase, while a flaming kiln rises behind her.

Rooted in a Neo-Renaissance aesthetic, the composition elevates enamelling to the status of a grand classical allegory, asserting its legitimacy within the decorative arts and celebrating both its artistic and technical value.

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Etienne de Couville Specialist, Auctioneer

Lot Essay

Issu d’une dynastie d’émailleurs, ciseleurs et graveurs parisiens, Théophile Soyer (1853-1940) hérite d’un savoir-faire et de l’atelier familial. Conscient de ses propres limites artistiques, son père l’oriente vers l’École des Beaux-Arts, où il reçoit l’enseignement d’Adolphe Yvon, de Georges Bertrand et de Jules Gabriel Levasseur. Après ses débuts précoces au Salon de 1870, il s’impose rapidement comme l’un des principaux représentants du renouveau de l’émail peint à Paris, exposant régulièrement aux Salons et aux Expositions universelles. Sa pratique est fidèle à l’esthétique historiciste, notamment à travers la copie des maîtres anciens ou contemporains conjuguée avec une sensibilité à l’Art nouveau, perceptible dans ses recherches plastiques, chromatiques et de jeux de transparence permis par l'émaillerie. Engagé dans la vie artistique et mondaine, il préside quelques années la Société des Éclectiques et occupe la vice-présidence de la chambre syndicale de la céramique et de la verrerie.

Cette plaque d'une allégorie de l’émaillerie s’inscrit probablement dans une série que Théophile Soyer consacra aux arts décoratifs. Cette hypothèse est soutenue par un exemplaire représentant une allégorie de l'orfèvrerie, d’après un modèle du peintre François Émile Ehrmann, aujourd’hui conservé au musée d’art et d’histoire de Genève. Le catalogue de l’exposition Les Soyer : une dynastie d’émailleurs (Galerie Marc Maison, 2005, cat. 8) mentionne et illustre également une plaque du même thème allégorique. L'émaillerie est ici représentée sous les traits d'une jeune femme tenant d’une main un portrait en médaillon émaillé de style renaissant et de l’autre un vase couvert, tandis qu’un four en flammes s’élève derrière elle.

Portée par une esthétique néo-Renaissance, cette composition cherche à hisser l’émaillerie au rang des grandes allégories classiques, affirmant ainsi sa légitimité au sein des arts décoratifs et exaltant autant sa valeur artistique que sa technicité.

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