Lot Essay
Cette commode qui a hélas perdu sa décoration originelle fut livrée en 1747 pour la Dauphine de Saxe.
La page du Journal du Garde-Meuble où elle figurait ayant été arrachée, l'identité du fournisseur ne peut pas être affirmée. Cependant, le même jour, le 28 septembre 1747, un secrétaire, deux encoignures, une table et une petite table en pupitre étaient livrés pour le même appartement. Le secrétaire assorti à la commode est décrit ainsi un secrétaire de vernis vert de martin bombé chantourné sur tous les sens orné de cartouches fond jaune peints de divers fruits, fleurs et oyseaux des Indes dedans de bois satiné à placages le devant fermant à un abt pour former une table couverte de velours jaune encastré et renferme deux tiroirs doublés de satin jaune, celuy à droite garny d'encrier poudrier et boête à éponge de cuivre blanchy et trois secrets à coulisse le secrétaire porté sur quatre pieds de biche de bronze doré d'or moulu, ...
En 1775, dans l'inventaire général du mobilier de la Couronne, la commode est décrite sous le numéro 1441, une commode de vernis petit vert de Martin, dessus de marbre brèche d'Alep ayant des camayeux dans des cartouches fond jaune et par devant deux tiroirs fermans à clef et ornée de chutes de festons rainceaux boutons et pieds de biche de bronze doré moulu longue de quatre pieds sur vingt pouces de profondeur et trente pouces de haut (annoté Fontainebleau dans la marge).
Sous le règne de Louis XVI, l'ensemble fut dissocié et la commode se retrouve en 1787 sous le numéro 173 dans l'appartement de la comtesse d'Artois tandis que le secrétaire orne les appartements de son époux. A la Révolution, le mobilier du château fut en grande partie vendu, tel fut probablement le cas de cette commode.
Mathieu Criaerd
Fils d'un marchand de grains de Bruxelles, Mathieu Criaerd s'établit à Paris en 1721 où il fut reçu maître-ébéniste le 29 janvier 1738. Il travailla pour le Garde-Meuble royal par l'intermédiaire de Gaudreaux mais surtout livra des meubles vernis par les Martin par l'intermédiaire du marchand Hébert.
Thomas Joachim Hébert
Ce fut certainement Thomas Joachim Hébert qui livra cette commode. Le 30 octobre 1742 il livrait déjà pour Madame de Mailly au château de Choisy la commode de vernis fond blanc peint de fleurs, plantes, oiseaux et ornemens bleus (Musée du Louvre, 0A 11292).
Le 13 juin 1746, il fournissait à la première Dauphine à Versailles une table en laque du Japon puis deux secrétaires vernis fond rouge par Martin. L'année suivante, Mesdames filles de Louis XV lui achetaient un secrétaire vernis de MARTIN façon du Japon fond rouge et Louis XV à Trianon en 1749 demandait une commode de vernis de la Chine fond noir.
La page du Journal du Garde-Meuble où elle figurait ayant été arrachée, l'identité du fournisseur ne peut pas être affirmée. Cependant, le même jour, le 28 septembre 1747, un secrétaire, deux encoignures, une table et une petite table en pupitre étaient livrés pour le même appartement. Le secrétaire assorti à la commode est décrit ainsi un secrétaire de vernis vert de martin bombé chantourné sur tous les sens orné de cartouches fond jaune peints de divers fruits, fleurs et oyseaux des Indes dedans de bois satiné à placages le devant fermant à un abt pour former une table couverte de velours jaune encastré et renferme deux tiroirs doublés de satin jaune, celuy à droite garny d'encrier poudrier et boête à éponge de cuivre blanchy et trois secrets à coulisse le secrétaire porté sur quatre pieds de biche de bronze doré d'or moulu, ...
En 1775, dans l'inventaire général du mobilier de la Couronne, la commode est décrite sous le numéro 1441, une commode de vernis petit vert de Martin, dessus de marbre brèche d'Alep ayant des camayeux dans des cartouches fond jaune et par devant deux tiroirs fermans à clef et ornée de chutes de festons rainceaux boutons et pieds de biche de bronze doré moulu longue de quatre pieds sur vingt pouces de profondeur et trente pouces de haut (annoté Fontainebleau dans la marge).
Sous le règne de Louis XVI, l'ensemble fut dissocié et la commode se retrouve en 1787 sous le numéro 173 dans l'appartement de la comtesse d'Artois tandis que le secrétaire orne les appartements de son époux. A la Révolution, le mobilier du château fut en grande partie vendu, tel fut probablement le cas de cette commode.
Mathieu Criaerd
Fils d'un marchand de grains de Bruxelles, Mathieu Criaerd s'établit à Paris en 1721 où il fut reçu maître-ébéniste le 29 janvier 1738. Il travailla pour le Garde-Meuble royal par l'intermédiaire de Gaudreaux mais surtout livra des meubles vernis par les Martin par l'intermédiaire du marchand Hébert.
Thomas Joachim Hébert
Ce fut certainement Thomas Joachim Hébert qui livra cette commode. Le 30 octobre 1742 il livrait déjà pour Madame de Mailly au château de Choisy la commode de vernis fond blanc peint de fleurs, plantes, oiseaux et ornemens bleus (Musée du Louvre, 0A 11292).
Le 13 juin 1746, il fournissait à la première Dauphine à Versailles une table en laque du Japon puis deux secrétaires vernis fond rouge par Martin. L'année suivante, Mesdames filles de Louis XV lui achetaient un secrétaire vernis de MARTIN façon du Japon fond rouge et Louis XV à Trianon en 1749 demandait une commode de vernis de la Chine fond noir.