Lot Essay
Le Baron Mayer Amschel de Rothschild fit construire par l'architecte Paxton le château de Mentmore en 1853. Rempli de porcelaines, de meubles, de tableaux et de tapisseries, le château échut à la fille unique du Baron, Hannah, comtesse de Rosebery qui accrut encore la collection commencée peu après 1870.
Un secrétaire et une commode assortis, en ronce d'acajou ornés de bronzes similaires, firent également partie de la collection formée par le baron Mayer Amschel de Rothschild à Mentmore Towers, puis échurent par descendance au sixième comte de Rosebery, vente Sotheby's House Sale, le 19 mai 1977, lot 116. Le secrétaire fut revendu par Christie's Londres, le 4 juillet 1996, lot 266.
Le marchand-mercier Collignon vendait en 1798 un secrétaire à abattant en bois de citronnier et palissandre orné de moulure en cuivre dorés d'or moulu et filets, à colonnes détachées, cannelées en cuivre lisse, à secrets dans l'intérieur, galerie et draperie et marbre blanc 800. Cette description s'adapte partiellement au secrétaire de Mentmore (frise de draperies absente) mais nous donne une date aux environs de laquelle les meubles en bois jaune furent à la mode. Le placage de noyer de la Guadeloupe apparaît aux environs de 1785. Daguerre l'utilisa sur une encoignure livrée à Versailles en 1787.
Le marchand-mercier Darnault fournissait avant 1791 plusieurs meubles plaqués en bois des isles couleur de citron pour Mesdames Tantes de Louis XVI au château de Bellevue. Ces meubles conservés en partie au Musée du Louvre et au Mobilier National portent l'estampille d'Etienne Levasseur.
En 1796, l'inventaire après décès de la femme de Molitor signalait un idem [secrétaire] de trois pieds de bois jaune avec ornement de feuille de chêne, à dessus de marbre chipolin orné de bronze non doré prisés ensemble 250 francs.
L'entrée de serrure de l'abattant se retrouve identique sur une commode à l'anglaise de Jean-Henri Riesener conservée à la Frick Collection et illustrée dans T. Dell, The Frick Collection, vol.VI, Lunenburg, 1992, pp.62-69.
La frise de l'entablement, les moulures d'encadrement des panneaux et les sabots se retrouvent identiques sur un secrétaire non estampillé conservé au Victoria and Albert Museum et illustré dans P. Kjellberg, Les ébénistes du XVIIIème siècle, Paris, 1989, p.60, fig A. Un autre secrétaire également non estampillé mais exécuté par le même atelier, orné d'une frise identique est conservé au Palais Royal de Madrid et illustré dans El Palacio Real de Madrid, El Patrimonio Nacional, Madrid, 1975, p.155.
Tous ces meubles ont été alternativement attribués à Jean-Henri Riesener, Guillaume Benneman, Bernard Molitor ou Etienne Levasseur.
A la suite de la dissolution des corporations en 1792, il est possible d'envisager l'intervention d'un bronzier tel que Feuchère qui aurait alors agi en tant que marchand-mercier.
Un secrétaire et une commode assortis, en ronce d'acajou ornés de bronzes similaires, firent également partie de la collection formée par le baron Mayer Amschel de Rothschild à Mentmore Towers, puis échurent par descendance au sixième comte de Rosebery, vente Sotheby's House Sale, le 19 mai 1977, lot 116. Le secrétaire fut revendu par Christie's Londres, le 4 juillet 1996, lot 266.
Le marchand-mercier Collignon vendait en 1798 un secrétaire à abattant en bois de citronnier et palissandre orné de moulure en cuivre dorés d'or moulu et filets, à colonnes détachées, cannelées en cuivre lisse, à secrets dans l'intérieur, galerie et draperie et marbre blanc 800. Cette description s'adapte partiellement au secrétaire de Mentmore (frise de draperies absente) mais nous donne une date aux environs de laquelle les meubles en bois jaune furent à la mode. Le placage de noyer de la Guadeloupe apparaît aux environs de 1785. Daguerre l'utilisa sur une encoignure livrée à Versailles en 1787.
Le marchand-mercier Darnault fournissait avant 1791 plusieurs meubles plaqués en bois des isles couleur de citron pour Mesdames Tantes de Louis XVI au château de Bellevue. Ces meubles conservés en partie au Musée du Louvre et au Mobilier National portent l'estampille d'Etienne Levasseur.
En 1796, l'inventaire après décès de la femme de Molitor signalait un idem [secrétaire] de trois pieds de bois jaune avec ornement de feuille de chêne, à dessus de marbre chipolin orné de bronze non doré prisés ensemble 250 francs.
L'entrée de serrure de l'abattant se retrouve identique sur une commode à l'anglaise de Jean-Henri Riesener conservée à la Frick Collection et illustrée dans T. Dell, The Frick Collection, vol.VI, Lunenburg, 1992, pp.62-69.
La frise de l'entablement, les moulures d'encadrement des panneaux et les sabots se retrouvent identiques sur un secrétaire non estampillé conservé au Victoria and Albert Museum et illustré dans P. Kjellberg, Les ébénistes du XVIIIème siècle, Paris, 1989, p.60, fig A. Un autre secrétaire également non estampillé mais exécuté par le même atelier, orné d'une frise identique est conservé au Palais Royal de Madrid et illustré dans El Palacio Real de Madrid, El Patrimonio Nacional, Madrid, 1975, p.155.
Tous ces meubles ont été alternativement attribués à Jean-Henri Riesener, Guillaume Benneman, Bernard Molitor ou Etienne Levasseur.
A la suite de la dissolution des corporations en 1792, il est possible d'envisager l'intervention d'un bronzier tel que Feuchère qui aurait alors agi en tant que marchand-mercier.