Lot Essay
Pajou lors de ses années de formation à l’Académie de France à Rome sous la direction de Charles Natoire. Elle fait échos à l’un de ses groupes sculptés présenté au Salon de 1765 : Bacchante tenant le petit Bacchus (no. 208). La même année, l’artiste présente au Salon une feuille comparable au présent dessin de par son sujet et sa technique (no. 211) et aujourd’hui conservée au Grunwald Center for the Graphic Arts de l’université de Californie (inv. 1958.4.1 ; Pajou. Sculpteur du Roi. 1730-1809, cat. exp., Paris, musée du Louvre et al., 1997-1998, no. 17).
Pour décrire ce thème arcadien de l’Enfance de Bacchus, Pajou utilise un répertoire de formes qu’il puisse dans la ville éternelle. Le jeune faune jouant de la flûte sur la droite rappelle en contrepartie une sculpture romaine de la collection Borghèse aujourd’hui conservée au musée du Louvre (inv. Ma 594) et la nymphe de dos attrapant une grappe de raisin sur la gauche de la composition n’est pas sans évoquer l’une des figures de la Gloria de Titien (Madrid, musée du Prado) tandis que l’atmosphère générale se réfère aux deux fresques de Pierre de Cortone, l’Age d’or et l’Age d’argent, qui ornent le Palais Pitti à Florence et que Pajou pu voir lors de son séjour italien (Strasser, op. cit.).
Cette importante oeuvre de Salon, à la technique recherchée, aux tonalités chaudes obtenues grâce à l’association du lavis brun et de la sanguine et à la composition élaborée peut être considérée aujourd’hui comme l’un des chefs d’oeuvre dessiné d’Augustin Pajou qui réalisa peu de compositions aussi abouties.
This large and ambitious composition was executed by the sculptor Augustin Pajou during his years training at the Académie de France in Rome under the tuition of Charles Natoire. It is similar to one of his sculptures from a series presented at the Salon in 1765, entitled Bacchante carrying the little Bacchus (no. 208). In the same year the artist presented a drawing similar to the present sheet in subject and technique (no. 211) which is now at the Grunwald Center for the Graphic Arts of the University of California (inv. 1958.4.1; see Pajou. Sculpteur du Roi. 1730-1809, exhib. cat., Paris, Musée du Louvre et al., 1997-1998, no. 17).
For the Arcadian theme of the Childhood of Bacchus, Pajou consulted a repertoire which he used to draw from in Rome. A young faun plays the flute at the right of the composition and resembles a Roman sculpture from the Borghese collection, now at the Louvre (inv. Ma 594). The nymph reaching for grapes upper left is similar to a figure in Titian’s La Gloria (Madrid, Prado), while the general mood evokes two frescoes by Pietro da Cortona, The Golden Age and the Silver Age at the Palazzo Pitti in Florence, which Pajou would have seen during his time in Italy. This large exhibition piece for the Salon is one of Pajou’s finest drawings.
Pour décrire ce thème arcadien de l’Enfance de Bacchus, Pajou utilise un répertoire de formes qu’il puisse dans la ville éternelle. Le jeune faune jouant de la flûte sur la droite rappelle en contrepartie une sculpture romaine de la collection Borghèse aujourd’hui conservée au musée du Louvre (inv. Ma 594) et la nymphe de dos attrapant une grappe de raisin sur la gauche de la composition n’est pas sans évoquer l’une des figures de la Gloria de Titien (Madrid, musée du Prado) tandis que l’atmosphère générale se réfère aux deux fresques de Pierre de Cortone, l’Age d’or et l’Age d’argent, qui ornent le Palais Pitti à Florence et que Pajou pu voir lors de son séjour italien (Strasser, op. cit.).
Cette importante oeuvre de Salon, à la technique recherchée, aux tonalités chaudes obtenues grâce à l’association du lavis brun et de la sanguine et à la composition élaborée peut être considérée aujourd’hui comme l’un des chefs d’oeuvre dessiné d’Augustin Pajou qui réalisa peu de compositions aussi abouties.
This large and ambitious composition was executed by the sculptor Augustin Pajou during his years training at the Académie de France in Rome under the tuition of Charles Natoire. It is similar to one of his sculptures from a series presented at the Salon in 1765, entitled Bacchante carrying the little Bacchus (no. 208). In the same year the artist presented a drawing similar to the present sheet in subject and technique (no. 211) which is now at the Grunwald Center for the Graphic Arts of the University of California (inv. 1958.4.1; see Pajou. Sculpteur du Roi. 1730-1809, exhib. cat., Paris, Musée du Louvre et al., 1997-1998, no. 17).
For the Arcadian theme of the Childhood of Bacchus, Pajou consulted a repertoire which he used to draw from in Rome. A young faun plays the flute at the right of the composition and resembles a Roman sculpture from the Borghese collection, now at the Louvre (inv. Ma 594). The nymph reaching for grapes upper left is similar to a figure in Titian’s La Gloria (Madrid, Prado), while the general mood evokes two frescoes by Pietro da Cortona, The Golden Age and the Silver Age at the Palazzo Pitti in Florence, which Pajou would have seen during his time in Italy. This large exhibition piece for the Salon is one of Pajou’s finest drawings.