Lot Essay
Précédemment attribué à Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d’Arpin, qui était aussi un dessinateur virtuose utilisant pierre noire et sanguine, ce dessin s’inscrit au contraire parfaitement dans un ensemble d’études de tête pour la plupart grotesques de Camillo Procaccini (1). De ce groupe, le présent dessin est l’un des plus impressionnants, tant par sa puissance d’expression que par son exécution raffinée. Il combine en effet de puissants traits de craie dans les drapés autour du buste du personnage avec un subtil travail d’estompe dans la majeure partie de la tête associé à des lignes calligraphiques pour représenter ses boucles. Des caractéristiques similaires se retrouvent dans de nombreux autres dessins de Camillo étudiés par Nancy Ward Neilson. Parmi les exemples figurent une Tête d’homme barbu à Édimbourg et des feuilles avec plusieurs têtes à Florence, Stockholm et Venise (2).
Bien que les études de la tête de Camillo aient pu être réalisées en tant qu’œuvres d’art indépendantes, l’artiste peut également les avoir réutilisées dans certains tableaux. Comme l’indique le catalogue de vente de 1994 (voir Provenance), une tête très similaire se retrouve en bas à gauche dans son Jugement dernier. Peint dans l’abside de l’église de San Prospero à Reggio Emilia, il s’agit d’une commande qui lui a été passée en 1585 (3). L’historien d’art Carlo Cesare Malvasia a fait l’éloge des « effets les plus étranges de la colère, de la peur, du désespoir et de la douleur » (« i più strani effete d’ira, di timore, di disperazione e di dolore ») exprimés dans la fresque (Felsina pittrice, Bologne, 1678, p. 277). Quelques années après avoir peint l’abside de San Prospero, Camillo, son frère Giulio Cesare et leur père et professeur, Ercole, s’installent à Milan, où les frères restent actifs jusqu’à la troisième décennie du XVIIe siècle.
(1) N.W. Neilson, Camillo Procaccini. Paintings and drawings, New York et Londres, 1979, pp. xii-xiii, passim, figs. 341-365.
(2) National Galleries of Scotland, inv. D 2931 (U. Ruggeri, Disegni Lombardi, Venise, 1982, p. 96, sous le no 83) ; Gallerie degli Uffizi, Gabinetto Disegni e Stampe, inv. 12637 F (Neilson, op. cit., p. 135, fig. 345 ; D. Cassinelli in Camillo Procaccini (1561-1629). Le sperimentazioni giovanili tra Emilia, Lombardia e Canton Ticino, cat. exp., Rancate, Pinacoteca Cantonale Giovanni Züst, 2007, no 21, ill.) ; Nationalmuseum, inv. NM 118/1863 (Neilson, op. cit., p. 165, fig. 356) ; Gallerie dell’Accademia, inv. 338 (Ruggeri, op. cit., no 83, ill.).
(3) Neilson, op. cit., no 87, figs. 13, 18-19.
Bien que les études de la tête de Camillo aient pu être réalisées en tant qu’œuvres d’art indépendantes, l’artiste peut également les avoir réutilisées dans certains tableaux. Comme l’indique le catalogue de vente de 1994 (voir Provenance), une tête très similaire se retrouve en bas à gauche dans son Jugement dernier. Peint dans l’abside de l’église de San Prospero à Reggio Emilia, il s’agit d’une commande qui lui a été passée en 1585 (3). L’historien d’art Carlo Cesare Malvasia a fait l’éloge des « effets les plus étranges de la colère, de la peur, du désespoir et de la douleur » (« i più strani effete d’ira, di timore, di disperazione e di dolore ») exprimés dans la fresque (Felsina pittrice, Bologne, 1678, p. 277). Quelques années après avoir peint l’abside de San Prospero, Camillo, son frère Giulio Cesare et leur père et professeur, Ercole, s’installent à Milan, où les frères restent actifs jusqu’à la troisième décennie du XVIIe siècle.
(1) N.W. Neilson, Camillo Procaccini. Paintings and drawings, New York et Londres, 1979, pp. xii-xiii, passim, figs. 341-365.
(2) National Galleries of Scotland, inv. D 2931 (U. Ruggeri, Disegni Lombardi, Venise, 1982, p. 96, sous le no 83) ; Gallerie degli Uffizi, Gabinetto Disegni e Stampe, inv. 12637 F (Neilson, op. cit., p. 135, fig. 345 ; D. Cassinelli in Camillo Procaccini (1561-1629). Le sperimentazioni giovanili tra Emilia, Lombardia e Canton Ticino, cat. exp., Rancate, Pinacoteca Cantonale Giovanni Züst, 2007, no 21, ill.) ; Nationalmuseum, inv. NM 118/1863 (Neilson, op. cit., p. 165, fig. 356) ; Gallerie dell’Accademia, inv. 338 (Ruggeri, op. cit., no 83, ill.).
(3) Neilson, op. cit., no 87, figs. 13, 18-19.