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Details
Charles BAUDELAIRE (1821-1867). Lettre autographe signée "Ch. Baudelaire", datée "3 décembre 1858", très probablement adressée à Alphonse de Calonne, directeur et propriétaire de la Revue contemporaine. Une page in-8 (230 x 186 mm) sur un double feuillet. Encre brune sur papier.
Provenance: Jules Marsan (vente à Paris, George V, 17 juin 1976, lot 12).
TOUJOURS EN PRISE À DES PROBLÈMES FINANCIERS, LE POÈTE ENTREPREND LA TRADUCTION DES CONFESSIONS OF AN ENGLISH OPIUM EATER de Thomas de Quincey.
"Je reviens d'Alençon, mais je serai obligé d'y retourner. Je crois que je puis vous garantir maintenant qu'avant le 16 je vous remettrai (à vous personnellement) assez d'argent pour faire tête à la femme Cousinet [épouse du restaurateur quai de la Tournelle chez qui le poète avait l'habitude de prendre ses repas sans payer], et au terrible huissier. J'espère bien que vous ferez, en ce cas, rendre un peu d'argent à l'huissier. Et puis enfin je partirai. Maintenant je me remets à l'opium [Baudelaire évoque ici l'oeuvre de Quincey] Dans ces éventualités, je vous prie de donner tout de suite à un de vos amis les images allemandes [il s'agit de la Danse des Morts de Rethel qu'il évoquera, dans une lettre du 16 mai 1859 envoyée à Nadar. Baudelaire, Correspondance II, bibliothèque de la Pléiade, 1973, pp. 576-577]".
Les 15 et 31 janvier 1860, la Revue contemporaine publie Enchantement et tortures d'un mangeur d'opium qui sera repris, en mai de la même année, dans "Un mangeur d'opium" des Paradis artificiels.
Histoires littéraires, n° 35, 2008, p. 171 (réfute l'identité initiale du destinataire, Poulet-Malassis, et penche avec conviction pour Alphonse de Calonne. La lettre y est entièrement retranscrite); Semble inconnue de la correspondance de Baudelaire en Pléiade.
Traces de pliures et de montage. Infimes déchirures sans manque dans la marge extérieure.
Provenance: Jules Marsan (vente à Paris, George V, 17 juin 1976, lot 12).
TOUJOURS EN PRISE À DES PROBLÈMES FINANCIERS, LE POÈTE ENTREPREND LA TRADUCTION DES CONFESSIONS OF AN ENGLISH OPIUM EATER de Thomas de Quincey.
"Je reviens d'Alençon, mais je serai obligé d'y retourner. Je crois que je puis vous garantir maintenant qu'avant le 16 je vous remettrai (à vous personnellement) assez d'argent pour faire tête à la femme Cousinet [épouse du restaurateur quai de la Tournelle chez qui le poète avait l'habitude de prendre ses repas sans payer], et au terrible huissier. J'espère bien que vous ferez, en ce cas, rendre un peu d'argent à l'huissier. Et puis enfin je partirai. Maintenant je me remets à l'opium [Baudelaire évoque ici l'oeuvre de Quincey] Dans ces éventualités, je vous prie de donner tout de suite à un de vos amis les images allemandes [il s'agit de la Danse des Morts de Rethel qu'il évoquera, dans une lettre du 16 mai 1859 envoyée à Nadar. Baudelaire, Correspondance II, bibliothèque de la Pléiade, 1973, pp. 576-577]".
Les 15 et 31 janvier 1860, la Revue contemporaine publie Enchantement et tortures d'un mangeur d'opium qui sera repris, en mai de la même année, dans "Un mangeur d'opium" des Paradis artificiels.
Histoires littéraires, n° 35, 2008, p. 171 (réfute l'identité initiale du destinataire, Poulet-Malassis, et penche avec conviction pour Alphonse de Calonne. La lettre y est entièrement retranscrite); Semble inconnue de la correspondance de Baudelaire en Pléiade.
Traces de pliures et de montage. Infimes déchirures sans manque dans la marge extérieure.
Brought to you by
Victorine d'Arcangues