Lot Essay
Cette élégante console estampillée Adam Weisweiler peut être considérée comme une pièce iconique de la production d’ébénisterie parisienne des années 1780.
Né en Allemagne en 1744, Adam Weisweiler fut l’un des plus grands ambassadeurs du mobilier néoclassique parisien à la fin du XVIIIe siècle. Résidant dans un premier temps au 67 rue du faubourg Saint-Antoine, il est reçu maître le 26 mars 1778. Son talent et ses innovations lui valurent les faveurs de la reine Marie-Antoinette et d’une clientèle fortunée en quête d’un mobilier luxueux et moins chargé que celui imposé jusqu’ici par le goût à la grecque.
Le type de console que nous présentons ici fut à la suite de Weisweiler copié par tous les ébénistes de sa génération : des exemplaires signés Riesener, Moreau, Saunier ou encore Stockel se retrouvent dans les collections privées et publiques si bien qu’il est difficile d’attribuer la paternité de l’idée à un artisan en particulier. Alors qu’elle était jusqu’à maintenant partie intégrante du décor de boiseries pour lequel elle était conçue, la console acquiert dans la seconde moitié du XVIIIe siècle son autonomie. Placée dans la salle à manger, elle y est utilisée comme desserte ou comme présentoir aux pièces d’orfèvrerie ou de porcelaine les plus belles.
Weisweiler a largement contribué à l’essor de ces meubles en en proposant toute une déclinaison de modèles. Citons pour exemple la suite de quatre consoles livrées par Daguerre pour la salle à manger de Carlton Palace, dont les dessins préparatoires se trouvent au musée des Arts Décoratifs de Paris et qui sont aujourd’hui conservées à Buckingham Palace (RCIN 2542). La nôtre s’illustre par l’élégance de ses proportions, le soin apporté au choix des acajou, et par la sobriété de son ornementation de bronze. La laque, les médaillons de Wedgwood et les pierres dures ont disparu pour mettre en valeur la rigoureuse construction architecturée de notre meuble.
Ce dessin résolument néoclassique séduisait dans les années 1780 une riche clientèle décidée par le Grand Tour et la redécouverte de l’antiquité à renouer avec la rigueur des ordres antiques, et à l’appliquer aux pièces de leurs intérieurs. Ceci est d’autant plus vrai avec Weisweiler qu’une partie de sa clientèle, anglaise et partisane du néo-palladianisme le plus strict, importait ces consoles au dessin épuré. Plus exactement, il s’agissait de la clientèle du marchand-mercier Daguerre avec lequel Adam Weisweiler entretenait une étroite collaboration.
Né en Allemagne en 1744, Adam Weisweiler fut l’un des plus grands ambassadeurs du mobilier néoclassique parisien à la fin du XVIIIe siècle. Résidant dans un premier temps au 67 rue du faubourg Saint-Antoine, il est reçu maître le 26 mars 1778. Son talent et ses innovations lui valurent les faveurs de la reine Marie-Antoinette et d’une clientèle fortunée en quête d’un mobilier luxueux et moins chargé que celui imposé jusqu’ici par le goût à la grecque.
Le type de console que nous présentons ici fut à la suite de Weisweiler copié par tous les ébénistes de sa génération : des exemplaires signés Riesener, Moreau, Saunier ou encore Stockel se retrouvent dans les collections privées et publiques si bien qu’il est difficile d’attribuer la paternité de l’idée à un artisan en particulier. Alors qu’elle était jusqu’à maintenant partie intégrante du décor de boiseries pour lequel elle était conçue, la console acquiert dans la seconde moitié du XVIIIe siècle son autonomie. Placée dans la salle à manger, elle y est utilisée comme desserte ou comme présentoir aux pièces d’orfèvrerie ou de porcelaine les plus belles.
Weisweiler a largement contribué à l’essor de ces meubles en en proposant toute une déclinaison de modèles. Citons pour exemple la suite de quatre consoles livrées par Daguerre pour la salle à manger de Carlton Palace, dont les dessins préparatoires se trouvent au musée des Arts Décoratifs de Paris et qui sont aujourd’hui conservées à Buckingham Palace (RCIN 2542). La nôtre s’illustre par l’élégance de ses proportions, le soin apporté au choix des acajou, et par la sobriété de son ornementation de bronze. La laque, les médaillons de Wedgwood et les pierres dures ont disparu pour mettre en valeur la rigoureuse construction architecturée de notre meuble.
Ce dessin résolument néoclassique séduisait dans les années 1780 une riche clientèle décidée par le Grand Tour et la redécouverte de l’antiquité à renouer avec la rigueur des ordres antiques, et à l’appliquer aux pièces de leurs intérieurs. Ceci est d’autant plus vrai avec Weisweiler qu’une partie de sa clientèle, anglaise et partisane du néo-palladianisme le plus strict, importait ces consoles au dessin épuré. Plus exactement, il s’agissait de la clientèle du marchand-mercier Daguerre avec lequel Adam Weisweiler entretenait une étroite collaboration.