Constantin Brancusi (1867-1957)
Constantin Brancusi (1867-1957)

Etude de femme

Details
Constantin Brancusi (1867-1957)
Etude de femme
signé 'C Brancusi' (en bas à droite)
graphite sur papier
62 x 47 cm.
Exécuté vers 1912

signed 'C Brancusi' (lower right)
pencil on paper
24 3/8 x 18¼ in.
Executed circa 1912
Provenance
Maurice Lefebvre-Foinet, Paris.
Collection particulière, Paris.
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Exhibited
Pully, Maison Pulliérane, Dessins de sculpteurs français de Rodin à nos jours, septembre-octobre 1968, no. 20 (illustré).

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Anika Guntrum
Anika Guntrum

Lot Essay

Margit Rowell a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.

Étude de femme fait partie d'une série de dessins que Margit Rowell appelle "Dessins Sculptés": "la technique évoque précisément les mouvements du sculpteur au travail et la nature tactile de sa vision. Certaines de ces oeuvres sont des images autonomes; d'autres préfigurent ou rappellent des sculptures existantes. Brancusi utilise des crayons noirs ou de couleur aux mines larges et plates; il creuse et rehausse, aplatit et arrondit son motif, sculptant ses volumes en juxtaposant de façon fluide de larges aplats. [...] Si on les compare à plupart des dessins de Brancusi, ceux-ci révèle une aisance et une confiance en soi remarquable. Et qu'y-a-t-il de plus naturel pour la vision du sculpteur que d'éviter la ligne et d'adoucir les contours ? Voilà la main du sculpteur à l'oeuvre, traçant, coupant ou polissant sa matière pour faire ressortir ses volumes et piéger la lumière" (Constantin Brancusi, catalogue d'exposition, Philadelphia, 1995, pp. 287-288).
Notre dessin est une étude pour le marbre aujourd'hui disparu, Femme se regardant dans un miroir (Teja Bach 92), dont on retrouve nettement ici le nez fin, les longs cheveux ondulés et la main droite. En 1915 Brancusi revient à ce sujet, et les versions en marbre et en bronze sont simplifiées à l'extrême pour n'être plus qu'une surface minimaliste et sensuelle. Brancusi a envoyé ces versions plus tardives à New York pour une exposition avec Marius de Zayas à la Modern Gallery, où elles s'intitulent Portrait de Madame P.D.K. C'est à cette occasion que Zayas a indiqué à John Quinn, le mécène de Brancusi à New York, qu'il s'agissait de la Princesse Bonaparte. Marie Bonaparte, descendante de Napoléon, était l'épouse du Prince Georges Ier de Grèce et un personnage de premier rang dans la société parisienne de l'époque.

Nous remercions Margit Rowell pour son aide pour les recherches sur cette oeuvre.


Etude de femme belongs to a series of drawings that Margit Rowell terms the 'Sculpted Drawings': "the technique precisely echoes the sculptor's working gestures and the tactile nature of his vision. Some of these works are autonomous images; others prefigure or are reminiscent of existing sculptures. Using graphite or coloured pencils with wide, flat leads, Brancusi hollowed and heightened, flattened and rounded out his motif, sculpting his volumes through a fluid juxtaposition of broad planes. [...] In comparison with most of Brancusi's drawings, these works show an uncommon ease and self-assurance. And precisely what could be more natural to the sculptor's vision than to shun the line and soften the contours? This is the hand of the sculptor at work, squaring, cutting, or polishing his material to bring out its volumes and ensnare the light" (Constantin Brancusi, exhibition catalogue, Philadelphia, 1995, pp. 287-288).
The present drawing is a study for the lost marble,
Femme se regardant dans un miroir, where the fine nose, the long draping hair, and the right hand are clearly distinguishable. In 1915 Brancusi returned to this subject, and the resulting marble and bronze versions are highly pared-down to a minimalist, sensual surface. Brancusi sent these later versions to New York for an exhibition with Marius de Zayas at the Modern Gallery, where they were titled Portrait of Madame P.D.K. It was on this occasion that Zayas informed John Quinn, Brancusi's patron in New York, that the subject was Princess Bonaparte. Marie Bonaparte, a descendant of Napoleon, was the wife of Prince Georges I of Greece and was a prominent figure in Parisian society at that time.

We thank Margit Rowell for her assistance in the research of this work.

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