CORBEILLE EN OSIER PROVENANT DE LA PRISON DE LA CONCIERGERIE
CORBEILLE EN OSIER PROVENANT DE LA PRISON DE LA CONCIERGERIE

FRANCE, VERS 1790

Details
CORBEILLE EN OSIER PROVENANT DE LA PRISON DE LA CONCIERGERIE
FRANCE, VERS 1790
Octogonale sur fond plat, à décor de croisillons
Longueur: 18,5 cm. (7 ½ in.)
Provenance
Mademoiselle Rosalie Lamorlière, servante de madame Richard, épouse du concierge de la Conciergerie pendant l'incarcération de la reine Marie-Antoinette entre le 2 août et le 15 octobre 1793.
Par descendance
Don des héritiers en 1954 à une collection privée
Exhibited
Château de Versailles, Marie-Antoinette, Archiduchesse, Dauphine, Reine, 1955, n°587.
Musée Carnavalet, la famille royale à Paris, de l'histoire à la légende, 1993-1994.
Further details
A LOUIS XVI BASKETWORK BASKET, CIRCA 1790

Lot Essay

2 août 1793 : Marie Antoinette est transférée à la Conciergerie
Le transfert de la "citoyenne Capet" à la Conciergerie est la dernière étape du calvaire de la reine. Elle a déjà tout perdu, sa couronne, ses palais, sa position... Elle vit depuis le mois d'août 1792, dans le donjon du Temple. Quelques semaines après l'incarcération de la famille royale, se sont déroulés les massacres de septembre. La foule a promené la tête de la princesse de Lamballe, l'une de ses plus proches amies, sous ses fenêtres du Temple. Au mois de janvier, l'impensable est arrivé. Le roi Louis XVI est passé en jugement, il a été condamné à mort et guillotiné. La dernière épreuve, la plus terrible, s'est déroulée le 13 juillet. La reine a été séparé de force de son fils, le petit roi Louis XVII remis aux soins du cordonnier Simon. Deux semaines plus tard, la reine quitte le Temple. Son transfert à la Conciergerie a lieu de nuit. Elle est partie en portant sous son bras un simple baluchon. Au temple, sa détention était certes sévère, mais elle jouissait encore d'un cadre de vie convenable. La prison royale comportait plusieurs pièces, presque joliment meublées. Son cachot à la Conciergerie est tout autre. Il est humide, sombre, étroit et meublé très spartiatement, d'un lit de sangles, d'une table et de deux chaises. La reine y vit en permanence sous les regards de deux gardes qui la surveillent. Les seules attentions qu'elle reçoit, sont celles que lui prodigue, une jeune servante nommée Rosalie Lamorlière dont le témoignage est le seul dont les historiens disposent pour retracer les derniers jours de la reine. A trois heures du matin, le 2 août 1793, Marie-Antoinette arrive dans sa dernière prison :
"Une quantité de gendarmes étaient devant sa porte et en dehors. Plusieurs officiers et administrateurs étaient dans l'intérieur de sa chambre où ils se parlaient bas, les uns aux autres. Le jour commençait à venir. Au lieu d'écrouer la reine au greffe en vitrages, qui est à la gauche du premier vestibule, on l'écroua dans son cachot. Cette formalité étant remplie, tout le monde se retira et madame Richard (l'épouse du concierge de la prison) et moi restâmes seules chez la reine. Il faisait chaud. je remarquais les gouttes de sueur qui découlaient sur le visage de la princesse. Elle s'essuya deux ou trois fois avec son mouchoir. Ses yeux contemplèrent avec étonnement, l'horrible nudité de cette chambre."
Rosalie est l'une des dernières à apercevoir la reine le jour de son exécution, le matin du 16 octobre 1793. Cette corbeille en osier qui vient d'elle, est l'un des très rares témoignages tragiques des derniers jours de la reine.

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