Lot Essay
Elie, comte Decazes, est représenté ici dans son bureau alors qu'il est ministre de l'Intérieur, au sommet de son pouvoir.
Ancien magistrat sous l'Empire, puis secrétaire de Madame Laetitia, la carrière politique d'Elie Decazes (1780-1860), débute réellement en mars 1815 lorsqu'il se range définitivement du côté des Bourbons menacés par le foudroyant retour de Napoléon. Le Roi Louis XVIII le récompense pour sa fidélité en le nommant Préfet de Police dans le ministère Richelieu, en remplacement de Fouché. En août, il est élu Député de la Seine. Son poste de chef de la police le mettant fréquemment en contact direct avec Louis XVIII, il lui devient rapidement indispensable, à tel point qu'un observateur de l'époque, le baron d'Haussez, a pu écrire: 'Quand neuf heures sonnaient, il disparaissait pour aller chez le roi (...) "Je sors de chez M. Decazes, qui sort de chez le roi", c'était un mot qu'on aimait à dire en rentrant chez soi'.
Cependant face à la dégradation du climat politique en France et à la menace d'interposition des grandes puissances de l'Alliance, Louis XVIII consent à constituer un Ministère ultra-royaliste et Decazes, le libéral, se voit contraint de céder sa place en février 1820. Le monarque désolé, mais résigné, l'élève au rang de duc et le nomme membre du Conseil privé et ambassadeur à Londres. Peu de temps après, le duc Decazes et de Glücksberg revient en France siéger à la Chambre des Pairs et devient 'grand référendaire' en 1834. Il quitte définitivement la vie politique en 1848.
Indépendamment de son rôle politique, il fonde en 1826, avec sa fortune personnelle une société pour développer le charbon et le fer dans l'Aveyron. En son honneur, la ville prit le nom de Decazeville en 1829.
(in: Emmanuel de Waresquiel et Benoît Yvert, Histoire de la Restauration, Paris, édition Perrin, 1996)
Ancien magistrat sous l'Empire, puis secrétaire de Madame Laetitia, la carrière politique d'Elie Decazes (1780-1860), débute réellement en mars 1815 lorsqu'il se range définitivement du côté des Bourbons menacés par le foudroyant retour de Napoléon. Le Roi Louis XVIII le récompense pour sa fidélité en le nommant Préfet de Police dans le ministère Richelieu, en remplacement de Fouché. En août, il est élu Député de la Seine. Son poste de chef de la police le mettant fréquemment en contact direct avec Louis XVIII, il lui devient rapidement indispensable, à tel point qu'un observateur de l'époque, le baron d'Haussez, a pu écrire: 'Quand neuf heures sonnaient, il disparaissait pour aller chez le roi (...) "Je sors de chez M. Decazes, qui sort de chez le roi", c'était un mot qu'on aimait à dire en rentrant chez soi'.
Cependant face à la dégradation du climat politique en France et à la menace d'interposition des grandes puissances de l'Alliance, Louis XVIII consent à constituer un Ministère ultra-royaliste et Decazes, le libéral, se voit contraint de céder sa place en février 1820. Le monarque désolé, mais résigné, l'élève au rang de duc et le nomme membre du Conseil privé et ambassadeur à Londres. Peu de temps après, le duc Decazes et de Glücksberg revient en France siéger à la Chambre des Pairs et devient 'grand référendaire' en 1834. Il quitte définitivement la vie politique en 1848.
Indépendamment de son rôle politique, il fonde en 1826, avec sa fortune personnelle une société pour développer le charbon et le fer dans l'Aveyron. En son honneur, la ville prit le nom de Decazeville en 1829.
(in: Emmanuel de Waresquiel et Benoît Yvert, Histoire de la Restauration, Paris, édition Perrin, 1996)