Lot Essay
Huit ans après son mariage, Marie-Antoinette, reine de France depuis la mort du roi Louis XV, met au monde son premier enfant : Marie-Thérèse Charlotte. Elle a dut patienter plus de sept années avant que soit consommée son union. Le Dauphin, devenu le roi Louis XVI, s'est montré peu empressé de remplir son devoir conjugal. Lui qui n'aime que la chasse, était plus occupé à admirer ses chevaux que la jolie tournure de son épouse. Il semble bien que ce soit la visite à Versailles de l'empereur Joseph II, frère de Marie-Antoinette, un an auparavant, qui l'a poussée à sortir de son apathie conjugale. Délaissée, la jeune reine devenait de plus en plus frivole, consacrait ses soirées au jeu, quand elle n'était pas au bal. En quelques phrases bien senties, de monarque à monarque, l'empereur a expliqué à son beau-frère les dangers qu'il pourrait y avoir à délaisser ainsi son épouse. Quelques mois après le départ de l'empereur, la reine annonçait sa grossesse. Et peu importe que cette première née soit une princesse, inapte à succéder à la couronne de France. Cette naissance sera suivie de plusieurs autres. Le comte Mercy-Argentau, ambassadeur d'Autriche en France, est le premier à l'annoncer à l'impératrice Marie-Thérèse :
Lettre du comte Mercy-Argentau à Sa Majesté l'impératrice d'Autriche, mère de la reine Marie Antoinette
Le 20 septembre à midi trois quart,
"Sacrée Majesté,
Je profite du courrier dépêché au baron de Breteuil pour annoncer très respectueusement à votre majesté que la reine vient de mettre au monde une princesse ce matin à onze heures et demie".
Madame Royale, c'est le titre que la petite Marie-Thérèse reçoit à sa naissance, sera l'un des personnages, les plus tragiques de toute l'histoire de France. Enfermée à la prison du Temple avec toute sa famille, elle verra mourir son père, le roi Louis XVI, sa mère, la reine Marie-Antoinette, sa tante, Madame Elisabeth, tous trois guillotinés, puis son frère, le petit roi Louis XVII qui succombera à la maladie dans des conditions atroces. Libérée, elle rejoindra son oncle, le futur Louis XVIII, en exil, à Mittau en Courlande. Elle le suivra en Prusse, en Pologne, en Angleterre, avant de rentrer en France, en 1814, lors de la Restauration. Mariée à son cousin germain, le duc d'Angoulême, elle connaîtra une union peu heureuse. En 1830, elle repartira en exil avec le roi Charles X et vivra en Ecosse, en Autriche, en Tchèquie, en Croatie, et à Venise, avant de mourir en exil en 1851.
Lettre du comte Mercy-Argentau à Sa Majesté l'impératrice d'Autriche, mère de la reine Marie Antoinette
Le 20 septembre à midi trois quart,
"Sacrée Majesté,
Je profite du courrier dépêché au baron de Breteuil pour annoncer très respectueusement à votre majesté que la reine vient de mettre au monde une princesse ce matin à onze heures et demie".
Madame Royale, c'est le titre que la petite Marie-Thérèse reçoit à sa naissance, sera l'un des personnages, les plus tragiques de toute l'histoire de France. Enfermée à la prison du Temple avec toute sa famille, elle verra mourir son père, le roi Louis XVI, sa mère, la reine Marie-Antoinette, sa tante, Madame Elisabeth, tous trois guillotinés, puis son frère, le petit roi Louis XVII qui succombera à la maladie dans des conditions atroces. Libérée, elle rejoindra son oncle, le futur Louis XVIII, en exil, à Mittau en Courlande. Elle le suivra en Prusse, en Pologne, en Angleterre, avant de rentrer en France, en 1814, lors de la Restauration. Mariée à son cousin germain, le duc d'Angoulême, elle connaîtra une union peu heureuse. En 1830, elle repartira en exil avec le roi Charles X et vivra en Ecosse, en Autriche, en Tchèquie, en Croatie, et à Venise, avant de mourir en exil en 1851.