Lot Essay
Inédit et conservé dans la famille du modèle depuis sa réalisation en 1772, ce pastel de jeunesse d'Elisabeth Louise Vigée Lebrun a été réalisé alors qu'elle n'avait que dix-sept ans. Si l'on considère que peu de pastels de jeunesse de l'artiste sont connus, ce portrait d'un homme en habit bleu est d'une grande rareté.
D’un talent précoce, Louise accède à l’atelier de son père pastelliste Louis Vigée (1715-1767) dès l’âge de onze ans et montre déjà de grandes aptitudes, avant d’intégrer une académie de dessin dirigée par Marie Rosalie Hallé, épouse du peintre Noël Hallé, puis prend conseil occasionnellement auprès de Gabriel-François Doyen et Joseph Vernet avant d’entrer à l’académie de Saint-Luc en 1774. Dès le début de sa carrière, que Joseph Baillio considère pratiquement comme autodidacte, Louise Vigée tient une sorte de ‘livre de raison’ répertoriant les noms de ses modèles et dans lequel figure celui du présent modèle Alexis-Féréol Perrin de Sanson (1733-1842) (J. Baillio, Élisabeth-Louise Vigée Le Brun, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, New York, The Metropolitan Museum of Art, Ottawa, Musée des Beaux-Arts du Canada, 2016, p. 15 ; et É.-L. Vigée Le Brun, op. cit., 1984).
Le modèle, Alexis-Féréol Perrin de Sanson (1733-1820), un avocat au parlement de Provence, contrôleur général alternatif du taillon en Provence est représenté en buste, souriant, à l’âge de trente-neuf ans, célibataire et sans descendance. Il était également bibliophile et sa collection fut dispersée en 1836 à Paris (M.A. Dumont et M.H. Lavigne, 'Documents nouveaux sur les Coypel et les Boullogne peintres et sur les Dumont sculpteurs 1712-1788', Nouvelles archives de l’art français. Recueil de documents inédits, Paris, 1887, p. 219 et 223).
Les œuvres peintes et dessinées de mademoiselle Vigée pendant son adolescence sont souvent des portraits de son entourage à l’image de son frère peint en 1773, soit un an après le présent pastel (Saint Louis Art Museum, inv. 3 :1940 ; ibid., no. 19). Si peu de pastels de jeunesse nous sont parvenus, les dessins à la pierre noire ou à la sanguine sont plus fréquents, réalisés sur le vif devant le modèle comme une première pensée : une Étude femme dite ‘Ma bonne’ conservée au musée Carnavalet à Paris (inv. D. 6447), une Jeune femme au voile ou encore une Jeune femme à la couronne de fleurs, toutes les deux au musée du Louvre (inv. 33 269 et RF 2783). La spontanéité du trait qui permet de capturer l’expression des visages se retrouvent très nettement dans le présent pastel, très esquissé et d’une grande fraîcheur.
Nous remercions Joseph Baillio et Neil Jeffares pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice. Le pastel sera inclus par Joseph Baillio dans le catalogue raisonné de l'artiste en préparation.
D’un talent précoce, Louise accède à l’atelier de son père pastelliste Louis Vigée (1715-1767) dès l’âge de onze ans et montre déjà de grandes aptitudes, avant d’intégrer une académie de dessin dirigée par Marie Rosalie Hallé, épouse du peintre Noël Hallé, puis prend conseil occasionnellement auprès de Gabriel-François Doyen et Joseph Vernet avant d’entrer à l’académie de Saint-Luc en 1774. Dès le début de sa carrière, que Joseph Baillio considère pratiquement comme autodidacte, Louise Vigée tient une sorte de ‘livre de raison’ répertoriant les noms de ses modèles et dans lequel figure celui du présent modèle Alexis-Féréol Perrin de Sanson (1733-1842) (J. Baillio, Élisabeth-Louise Vigée Le Brun, cat. exp., Paris, Galeries nationales du Grand Palais, New York, The Metropolitan Museum of Art, Ottawa, Musée des Beaux-Arts du Canada, 2016, p. 15 ; et É.-L. Vigée Le Brun, op. cit., 1984).
Le modèle, Alexis-Féréol Perrin de Sanson (1733-1820), un avocat au parlement de Provence, contrôleur général alternatif du taillon en Provence est représenté en buste, souriant, à l’âge de trente-neuf ans, célibataire et sans descendance. Il était également bibliophile et sa collection fut dispersée en 1836 à Paris (M.A. Dumont et M.H. Lavigne, 'Documents nouveaux sur les Coypel et les Boullogne peintres et sur les Dumont sculpteurs 1712-1788', Nouvelles archives de l’art français. Recueil de documents inédits, Paris, 1887, p. 219 et 223).
Les œuvres peintes et dessinées de mademoiselle Vigée pendant son adolescence sont souvent des portraits de son entourage à l’image de son frère peint en 1773, soit un an après le présent pastel (Saint Louis Art Museum, inv. 3 :1940 ; ibid., no. 19). Si peu de pastels de jeunesse nous sont parvenus, les dessins à la pierre noire ou à la sanguine sont plus fréquents, réalisés sur le vif devant le modèle comme une première pensée : une Étude femme dite ‘Ma bonne’ conservée au musée Carnavalet à Paris (inv. D. 6447), une Jeune femme au voile ou encore une Jeune femme à la couronne de fleurs, toutes les deux au musée du Louvre (inv. 33 269 et RF 2783). La spontanéité du trait qui permet de capturer l’expression des visages se retrouvent très nettement dans le présent pastel, très esquissé et d’une grande fraîcheur.
Nous remercions Joseph Baillio et Neil Jeffares pour leur aide apportée à la rédaction de cette notice. Le pastel sera inclus par Joseph Baillio dans le catalogue raisonné de l'artiste en préparation.