EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798-1863 PARIS)
EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798-1863 PARIS)

L'Ermite de Copmanhurst

Details
EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798-1863 PARIS)
L'Ermite de Copmanhurst

signé 'Eug. Delacroix' (en haut à gauche)
Huile sur toile
31 x 41 cm. (12¼ x 16 1/8 in.)
Peint en 1833
Provenance
Paris, collection Henri Chamard
Paris, collection privée
Literature
A. Decamps, Le Musée, Revue du Salon de 1834, Paris, 1834, p. 60.
"L'Ermite de Copmanhurst, par Eugène Delacroix, et le Jury du Salon de 1834", L'Artiste, VIII, décembre 1834, p. 237, avec une repoduction de la gravure d'Alophe d'après le tableau, p. 248.
Silvestre, Delacroix, Paris, 1855, p. 80.
A. Robaut & E. Chesnau, L'Oeuvre complet de Eugène Delacroix, Paris, 1885, no. 567.
E. Moreau-Nélaton, Delacroix raconté par lui-même, Laurens, Paris, 1916, p. 145.
R. Escholier, Eugène Delacroix, Paris, 1963, p. 190. L. Johnson, Delacroix: An exibition of Paintings, Drawings and Lithographs, Royal Scottish Academy, Edinburgh, exhibition catalogue, 1964 and, Royal Academy of Art, London, no. 112.
L. Johnson, "Delacroix et les Salons. Documents inédits au Louvre", Revue du Louvre XVI, Paris.
M. Kemp, "Scott and Delacroix, with some Assistance from Hugo and Bonington", Scott Bicentenary Essays, Edinburgh and London, 1973, p. 224.
L. Johnson, The Paintings of Eugène Delacroix: A Critical Catalogue, Oxford University Press, Oxford, 1993, III, no. L141, pp. 274-275. (La gravure d'Alophe, imprimé pae Frey, d'après le tableau est reproduite, vol.IV, pl. 306).
Delacroix en Touraine, Musée des Beaux-Arts de Tours, 1998, no. S13, p. 153 (la gravure d'après le tableau est reproduite).
Exhibited
Refusé au Salons de 1833 et 1834.
Londres, Wildenstein & Co, London, 'Exhibition of Works by Corot and Delacroix', 1938, no. 16.
Bâle, Galerie Suisse, 1939, no. 222.
Further details
THE HERMIT OF COPMANHURST, AFTER THE NOVEL BY SIR WALTER SCOTT, OIL ON CANVAS, SIGNED BY EUGENE DELACROIX

Lot Essay

Refusé au Salons de 1833 et 1834, ce tableau disparaît et ne demeure connu que par la gravure d'Alophe - qui, en raison du procédé de reproduction, est inversée par rapport à l'oeuvre originale (ill. 1). L'Ermite de Copmanhurst réapparaît plus d'un siècle plus tard, lors d'une exposition à Londres et à Bâle, mais aucune photographie n'est faite à l'époque, et il reste cité mais non reproduit dans le catalogue raisonné de Lee Johnson.
L'Ivanhoé est traduit en français pour la première fois en 1820. Delacroix, déjà très influencé par les sujets littéraires de Shakespeare et Byron, peint un nombre important d'oeuvres inspirés par l'Ivanhoé entre 1823 et 1858. Le présent tableau évoque l'épisode de l'Ivanohé de Walter Scott, chapître XVI, au cours duquel l'ermite, le fameux Frère Tuck comparse de Robin des Bois, héberge un chevalier errant qui se révèle être Richard Coeur de Lion de retour des croisades en grand secret pour reprendre ses droits sur le royaume. Le tableau reste très fidèle au texte de Scott qui décrit le repas partagé par les deux convives. Un repas copieu que le moine, bon-vivant, fait surgir petit à petit d'un placard que Delacroix depeint en haût à droite de la compostion.
Comme l'indique Lee Johnson, Alexandre Decamps dans sa Revue du Salon de 1834 s'indigne du refus du tableau. Il en dresse une description élogieuse encore tout à fait au goût du jour:
"Ce n'est pas un tableau fini, c'est une composition peinte de verve, mais qui peut être placée parmi les meilleures de l'auteur. On voit que la scène a été soudainement conçue par lui, et qu'il l'a jetée sur la toile avec la même rapidité qu'elle s'était formée dans son imagination. (...) Le roi ne s'est pas encore mis à l'unisson: il lui reste encore un peu de cette réserve qui ne gênait guère Richard au besoin, et qu'il va dépouiller tout à l'heure. Et le peintre a très finement exprimé ce mélange de rudesse et de dignité qui devait caractériser le monarque aventurier.
Le dessin lithographique ne pouvait rendre qu'imparfaitement l'effet de cette lumière rougeâtre que la lampe jette sur les deux buveurs; mais dans le tableau cette lumière éclate aux yeux avec une vivacité qui tient de la magie, et répand sur toute la composition un reflet singulier qui lui donne un de ses plus grands charmes."

More from TABLEAUX ANCIENS ET DU 19EME SIECLE (ET ORIENTALISTES)

View All
View All