FERDINAND VICTOR EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798 - 1863 PARIS)
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FERDINAND VICTOR EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798 - 1863 PARIS)

Portrait de Jacques Meurice

細節
FERDINAND VICTOR EUGENE DELACROIX (CHARENTON-SAINT-MAURICE 1798 - 1863 PARIS)
Portrait de Jacques Meurice
signé et daté 'Eug. Delacroix 1833' (vers le bas à gauche)
huile sur toile
65 x 55 cm.
Peint en 1833.
來源
Eugène Meurice, Paris, dès 1835.
Par héritage au propriétaire actuel.
出版
A. Moreau, E. Delacroix et son oeuvre, Paris, 1873, p. 236, intitulé par erreur 'Portrait de M. Deloge à mi-corps'.
A. Robaut, L'oeuvre complet d'Eugène Delacroix, Paris, 1885, no. 649, p. 175, intitulé par erreur 'Portrait de Monsieur Deloge'.
L. Johnson, The paintings of Eugène Delacroix, A Critical Catalogue, 1832-1863, Tomes III et IV, Oxford, 1987, no. L134, p. 272, pl. 304, illustré par le dessin d'A. Robaut d'après l'original, intitulé 'Portrait de Meurice (?)'.
展覽
Paris, Ecole des Beaux-Arts, Exposition Delacroix, au profit de la souscription destinée à élever à Paris un monument à sa mémoire, 1885, no. 239, intitulé par erreur 'Portrait supposé de Monsieur Deloge (1835)'.
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PORTRAIT OF JACQUES MEURICE, OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED, 1833, BY EUGENE DELACROIX

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Caroline Lescure
Caroline Lescure

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拍品專文

Ce portrait de Jacques Georges James Meurice (1796-1836), fils de Jacques François Meurice et d'Elisabeth Germaine Jacob, constitue une véritable redécouverte dans l'oeuvre d'Eugène Delacroix. Bien que connu de tous les experts de l'artiste, l'identité de son modèle n'est confirmée qu'aujourd'hui. D'après Lee Johnson, c'est Adolphe Moreau qui commet le premier l'erreur de confondre le portrait de Monsieur Deloges (ou Desloges), présenté assis sur un fauteuil de trois-quarts à droite et datant de 1837 (conservé aujourd'hui à la Yale University Art Gallery, New Haven), avec celui de Jacques Meurice, peint à mi-corps de trois-quarts à gauche et exécuté quatre ans plus tôt. Lorsqu'il découvre ce portrait à l'exposition de l'Ecole des Beaux-Arts en 1885, Alfred Robaut croit y reconnaître celui que Moreau identifie comme Monsieur Deloges et perpétue la confusion. Il prend néanmoins l'initiative de croquer le portrait (Fig. 1, Alfred Robaut, Portrait de Jacques Meurice d'après Delacroix, mine de plomb, 15 x 13 cm., collection particulière) et l'inclut dans le tome II de ses dessins d'après Eugène Delacroix. C'est cette esquisse qui va permettre à Lee Johnson de soulever le mystère autour de l'identité du modèle, mais pas encore de manière définitive.
En effet, l'éminent expert de l'oeuvre de Delacroix, en lisant la correspondance que celui-ci entretenait avec Louis Schwiter, découvre la référence suivante : 'Meurice qui est venu ici a voulu absolument avoir un portrait : il voulait qu'il fût fait par vous, et en votre lieu et place il m'a accepté' (Journal et correspondance d'Eugène Delacroix, Tome I, p. 361). Johnson en déduit qu'il pourrait s'agir de l'orfèvre François Désiré Froment-Meurice, demi-frère du dramaturge et ami de Delacroix, Paul Meurice, âgé de 31 ans en 1833, et pouvant donc correspondre à la physionomie du modèle. Mais, là encore, ce n'est pas tout à fait exact. Le modèle est en réalité l'officier Jacques Meurice, 36 ans en 1833, et capturé trois ans plus tard à Mascara, en Algérie, par l'armée d'Abd-el-Kader. Profondément affecté par des conditions de vie inhumaines pendant sa captivité, il meurt quelques mois plus tard. L'enseigne de vaisseau M. A. de France, compagnon d'infortune de Meurice qui sera libéré quelques mois plus tard, relatera ses péripéties et celles de son ami dans le recueil Les Prisonniers d'Abd-el-Kader, ou cinq mois de captivité chez les Arabes, paru en 1837.
En 1835, ce portrait devient la propriété d'Eugène Meurice, propriétaire du fameux hôtel portant le même nom à Paris. Il aura fallu 125 ans, depuis l'exposition à l'Ecole des Beaux-Arts, pour que ce portrait réapparaisse et nous livre ses secrets.