Lot Essay
Notre tableau est une seconde version du tableau Alcibiade et Socrate ou Alcibiade recevant les leçons de Socrate que François-André Vincent avait présenté au Salon de 1777. La version du Salon avait par la suite rejoint la collection du peintre François-Xavier Fabre (1766-1837) qu’il légua en 1837 au musée qui porte son nom à Montpellier. Celle que nous présentons, signée, témoigne sans conteste du succès immédiat de la scène, à la fois simple et puissante. Réalisé seulement deux ans après son retour de Rome, cette composition de Vincent annonce l'inclinaison différente que prit son art après son séjour en Italie.
Alcibiade, jeune général athénien, élève de Socrate, est représenté de profil, les traits purs et réguliers, inspirés de son buste conservé au Capitole. Socrate, également peint d’après son buste antique, profère une leçon que lui souffle un daïmôn (démon), génie auquel le philosophe fait allusion dans ses dialogues. La beauté d’Alcibiade est mise en valeur par l’âge avancé de Socrate. Vincent parvient à rendre l'armure du jeune homme suivant une approche subtile et délicate, contrastant avec le majestueux drapé violet, et confirmant une nouvelle fois l'engagement réel du maître pour la peinture d'histoire, et les sujets néoclassiques en particulier.
Une troisième version, de même dimension, a refait surface sur le marché parisien en 2012 et est présentée comme une version postérieure à la nôtre par l’historien Jean-Pierre Cuzin (voir J.P. Cuzin, François André Vincent, Entre Fragonard et David, Paris, 2013, p. 417, n°313 P).
Alcibiade, jeune général athénien, élève de Socrate, est représenté de profil, les traits purs et réguliers, inspirés de son buste conservé au Capitole. Socrate, également peint d’après son buste antique, profère une leçon que lui souffle un daïmôn (démon), génie auquel le philosophe fait allusion dans ses dialogues. La beauté d’Alcibiade est mise en valeur par l’âge avancé de Socrate. Vincent parvient à rendre l'armure du jeune homme suivant une approche subtile et délicate, contrastant avec le majestueux drapé violet, et confirmant une nouvelle fois l'engagement réel du maître pour la peinture d'histoire, et les sujets néoclassiques en particulier.
Une troisième version, de même dimension, a refait surface sur le marché parisien en 2012 et est présentée comme une version postérieure à la nôtre par l’historien Jean-Pierre Cuzin (voir J.P. Cuzin, François André Vincent, Entre Fragonard et David, Paris, 2013, p. 417, n°313 P).