Lot Essay
Cette délicate étude de nu féminin appartient à un groupe de plusieurs sanguines, de même sujet, au traitement similaire légèrement réhaussées de quelques touches de craie blanche pour illuminer l’ensemble de la composition. Françoise Joulie date ce groupe d’académies féminines autour des années 1735-1740, lorsque Boucher rentre d’Italie et après son agrément à l’Académie (François Boucher. Fragments of a world picture, cat. exp., Copenhague, 2013, p. 92). L’artiste aurait pris pour modèle sa jeune épouse, Marie-Jeanne Buzeau, âgée de dix-sept ans lors de leur mariage le 21 avril 1733, la pose du modèle féminin étant en effet interdite à l’Académie. La spontanéité du trait notamment dans le rendu des draperies autour du corps de la femme, son visage animé esquissant un léger sourire et le subtil repentir de l’avant-bras droit renforce cette idée d’une étude d’après le modèle vivant. Certaines sont directement préparatoires à des œuvres peintes, d'autres, comme dans le présent, semblent avoir inspiré l'artiste pour de futures poses sans être précisément connecté à un tableau.
De ce groupe d’académies, citons tout d’abord la Femme nue debout tournée vers la droite préparatoire à sa Vénus descendant de son char pour entrer au bain qui recouvre l’un des quatre dessus de porte de l’hôtel de Soubise et exposé au Salon de 1738 (collection particulière ; voir op. cit., 2013, no. 28, ill.), une Femme assise tournée vers la droite conservée au musée Bonnat de Bayonne en rapport avec l’un des autres dessus de porte de Soubise intitulé Les Trois grâces qui enchaînent l’Amour (A. Ananoff, François Boucher, Lausanne et Paris, 1976, no. 162/5, fig. 523) et plus esquissée, la Femme assise tournée vers la gauche conservée dans la collection Albright Art et reliée au tableau de la Gulbenkian Foundation de Lisbonne : Les Grâces et l’Amour (Ananoff, op. cit., no. 154/2, fig. 506).
Ces études considérées comme des répertoires de modèles pour l’artiste ont pu être réutilisées à plusieurs reprises comme ce fut sans doute le cas ici, la pose de la jeune femme n’étant pas sans rappeler la figure de Vénus, en sens inverse, dans l’esquisse peinte daté vers 1746-1750 conservée au Louvre et préparatoire à la tapisserie Vénus aux forges de Vulcain (inv. M.I. 1025 ; voir Ananoff, op. cit., no. 351, fig. 351).
Nous remercions Françoise Joulie et Alastair Laing pour leur aide apportée à la rédation de cette notice.
De ce groupe d’académies, citons tout d’abord la Femme nue debout tournée vers la droite préparatoire à sa Vénus descendant de son char pour entrer au bain qui recouvre l’un des quatre dessus de porte de l’hôtel de Soubise et exposé au Salon de 1738 (collection particulière ; voir op. cit., 2013, no. 28, ill.), une Femme assise tournée vers la droite conservée au musée Bonnat de Bayonne en rapport avec l’un des autres dessus de porte de Soubise intitulé Les Trois grâces qui enchaînent l’Amour (A. Ananoff, François Boucher, Lausanne et Paris, 1976, no. 162/5, fig. 523) et plus esquissée, la Femme assise tournée vers la gauche conservée dans la collection Albright Art et reliée au tableau de la Gulbenkian Foundation de Lisbonne : Les Grâces et l’Amour (Ananoff, op. cit., no. 154/2, fig. 506).
Ces études considérées comme des répertoires de modèles pour l’artiste ont pu être réutilisées à plusieurs reprises comme ce fut sans doute le cas ici, la pose de la jeune femme n’étant pas sans rappeler la figure de Vénus, en sens inverse, dans l’esquisse peinte daté vers 1746-1750 conservée au Louvre et préparatoire à la tapisserie Vénus aux forges de Vulcain (inv. M.I. 1025 ; voir Ananoff, op. cit., no. 351, fig. 351).
Nous remercions Françoise Joulie et Alastair Laing pour leur aide apportée à la rédation de cette notice.