FRANÇOIS BOUCHER (PARIS 1703-1770)
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FRANÇOIS BOUCHER (PARIS 1703-1770)

Une femme nue assise

Details
FRANÇOIS BOUCHER (PARIS 1703-1770)
Une femme nue assise
avec numérotation '392' (sur le montage)
sanguine, craie blanche, traces de pierre noire
35,4 x 23,4 cm. (13 7/8 x 9 ¼ in.)
Provenance
A. Ananoff (1910-1992), Paris (L. 3365).
Vente anonyme ; Christie's, New York, 24 janvier 2001, lot 107.
Jill Newhouse, New York (selon une étiquette au verso du montage).
Art Cuéllar Nathan, Zürich.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
FRANÇOIS BOUCHER, A FEMALE NUDE
RED AND WHITE CHALK, TRACES OF BLACK CHALK
This delicate female nude study belongs to a group of several red chalk drawings of the same subject, with similar treatment and heightened with some touches of white chalk to illuminate the figure. Françoise Joulie dates this group of female academies around the years 1735-1740, when Boucher returned from Italy after his acceptance by the Royal Academy (François Boucher. Fragments of a World Picture, exhib. cat., Copenhagen, 2013, p. 92). Since female models were not allowed to pose in the nude at the Academy, the artist probably used as a model his young spouse, Marie-Jeanne Buzeau, who was seventeen when they got married on 21st April 1733. The freedom of line in rendering the drapery about the young lady’s body, her animated face showing a soft smile and the subtle pentimento of the right forearm reinforce the impression of a study after a living model. Some drawings from this series are directly preparatory for painted works, others, as this one, seem to have inspired the artist for future poses without being directly connected to a painting.
From this group of academies, we should mention Femme nue debout tournée vers la droite used for nus descendant de son char pour entrer au bain, one of the four overdoor paintings for Hôtel de Soubise exhibited at the 1738 Salon (Private collection; op. cit., 2013, no. 28), Femme assise tournée vers la droite in the Musée Bonnat, Bayonne and linked to another Soubise overdoor Les Trois grâces qui enchaînent lAmour (A. Ananoff, François Boucher, Lausanne, Paris, 1976, no. 162/5, fig. 523) and, further sketched, Femme assise tournée vers la gauche in the Albright Art collection and related to the painting of the Gulbenkian Foundation of Lisbon: Les Grâces et lAmour (Ananoff, op. cit., no. 154/2, fig. 506).
These studies, which are thought to be a catalogue of models for the artist, showing the range of models used by the artist, could have been reused several times, as may have been the case here. The young lady’s position is in this drawing recalls the figure of Venus in reverse, the painted in preparation for the sketch in the Louvre, datable 1746-1750, for the tapestry nus aux forges de Vulcain (inv. M.I. 1025 ; Ananoff, op. cit., no. 351, fig. 351).
We would like to thank Françoise Joulie and Alastair Laing for their help in the writing of this notice.

Brought to you by

Hélène Rihal
Hélène Rihal

Lot Essay

Cette délicate étude de nu féminin appartient à un groupe de plusieurs sanguines, de même sujet, au traitement similaire légèrement réhaussées de quelques touches de craie blanche pour illuminer l’ensemble de la composition. Françoise Joulie date ce groupe d’académies féminines autour des années 1735-1740, lorsque Boucher rentre d’Italie et après son agrément à l’Académie (François Boucher. Fragments of a world picture, cat. exp., Copenhague, 2013, p. 92). L’artiste aurait pris pour modèle sa jeune épouse, Marie-Jeanne Buzeau, âgée de dix-sept ans lors de leur mariage le 21 avril 1733, la pose du modèle féminin étant en effet interdite à l’Académie. La spontanéité du trait notamment dans le rendu des draperies autour du corps de la femme, son visage animé esquissant un léger sourire et le subtil repentir de l’avant-bras droit renforce cette idée d’une étude d’après le modèle vivant. Certaines sont directement préparatoires à des œuvres peintes, d'autres, comme dans le présent, semblent avoir inspiré l'artiste pour de futures poses sans être précisément connecté à un tableau.
De ce groupe d’académies, citons tout d’abord la Femme nue debout tournée vers la droite préparatoire à sa Vénus descendant de son char pour entrer au bain qui recouvre l’un des quatre dessus de porte de l’hôtel de Soubise et exposé au Salon de 1738 (collection particulière ; voir op. cit., 2013, no. 28, ill.), une Femme assise tournée vers la droite conservée au musée Bonnat de Bayonne en rapport avec l’un des autres dessus de porte de Soubise intitulé Les Trois grâces qui enchaînent l’Amour (A. Ananoff, François Boucher, Lausanne et Paris, 1976, no. 162/5, fig. 523) et plus esquissée, la Femme assise tournée vers la gauche conservée dans la collection Albright Art et reliée au tableau de la Gulbenkian Foundation de Lisbonne : Les Grâces et l’Amour (Ananoff, op. cit., no. 154/2, fig. 506).
Ces études considérées comme des répertoires de modèles pour l’artiste ont pu être réutilisées à plusieurs reprises comme ce fut sans doute le cas ici, la pose de la jeune femme n’étant pas sans rappeler la figure de Vénus, en sens inverse, dans l’esquisse peinte daté vers 1746-1750 conservée au Louvre et préparatoire à la tapisserie Vénus aux forges de Vulcain (inv. M.I. 1025 ; voir Ananoff, op. cit., no. 351, fig. 351).
Nous remercions Françoise Joulie et Alastair Laing pour leur aide apportée à la rédation de cette notice.

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