Lot Essay
Ce dessin inédit, précédemment attribué au maître florentin du XVIIe siècle Simone Pignoni d'être ajouté au corpus des dessins de Jacopo Ligozzi. Rapproché par Lucilla Conigliello de la période de jeunesse de l’artiste, autour de 1585-1590, il représente l’épisode mythologique du Jugement de Midas tiré des Métamorphoses d’Ovide (livre XI, 146-193). Au centre, Orphée chante en tenant son instrument, accompagné par Pan qui souffle dans une corne à gauche, ainsi que par un berger, le roi Midas et une femme sur la droite. Grâce à une technique sophistiquée, à savoir l’usage de la plume et encre brune sur papier jaune préparé, le tout soigneusement rehaussé de gouache blanche, l’artiste réussit à donner l’illusion d’un médaillon en bronze dont le métal a été poli.
Par son style et degré de finition, cette feuille est à rapprocher du Deuxième songe de Dante du musée du Louvre, dessin peut-être réalisé autour de 1587 pour la réception de l’artiste à l’Accademie degli Alterati (inv. 5038 ; voir L. Conigliello, Ligozzi, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 2005, no. 4, ill.) ; mais aussi à la série des Vices de 1590, exécutée de manière similaire sur papier préparé, comme un hommage aux techniques de dessin du XVe siècle (op. cit., nos. 6-9, ill). Par son sujet, cette feuille peut être reliée au cercle florentin des admirateurs de Dante de l’Accademia degli Alterati, dont faisait partie Giovanni Battista Strozzi, ami intime de l’artiste qui écrivit pour lui les sonnets accompagnant les fresques peintes par Ligozzi dans l’église Ognissanti de Florence et relatant l’histoire de saint François.
C’est en 1577 que Ligozzi, qui partait de Vérone, arriva à Florence sur l’invitation de François Ier de Médicis pour qui il travailla à la cour non pas seulement comme peintre officiel mais aussi comme dessinateur de bijoux, de vitraux, de mobilier et de tapisseries. En 1583 et 1584, le Grand-Duc lui accorda sa confiance pour la réalisation du grand décor pictural et architectural de la Tribune des Offices (aujourd’hui perdu), qu’il termina en 1586 avec l’aide de ses assistants Donato Mascagni, Agostino Ciampelli et Gregorio Pagani. La rigueur miniaturiste de Ligozzi et sa technique précise étaient très demandées à la cour des Médicis, comme en attestent notamment ses études de plantes et d’animaux, qui comptent parmi les meilleures illustrations scientifiques du XVIe siècle.
Nous remercions Lucilla Conigliello d’avoir confirmé l’attribution à Ligozzi après examen photographique de l’œuvre, ainsi que et pour son aide à la rédaction de cette notice.
Par son style et degré de finition, cette feuille est à rapprocher du Deuxième songe de Dante du musée du Louvre, dessin peut-être réalisé autour de 1587 pour la réception de l’artiste à l’Accademie degli Alterati (inv. 5038 ; voir L. Conigliello, Ligozzi, cat. exp., Paris, musée du Louvre, 2005, no. 4, ill.) ; mais aussi à la série des Vices de 1590, exécutée de manière similaire sur papier préparé, comme un hommage aux techniques de dessin du XVe siècle (op. cit., nos. 6-9, ill). Par son sujet, cette feuille peut être reliée au cercle florentin des admirateurs de Dante de l’Accademia degli Alterati, dont faisait partie Giovanni Battista Strozzi, ami intime de l’artiste qui écrivit pour lui les sonnets accompagnant les fresques peintes par Ligozzi dans l’église Ognissanti de Florence et relatant l’histoire de saint François.
C’est en 1577 que Ligozzi, qui partait de Vérone, arriva à Florence sur l’invitation de François Ier de Médicis pour qui il travailla à la cour non pas seulement comme peintre officiel mais aussi comme dessinateur de bijoux, de vitraux, de mobilier et de tapisseries. En 1583 et 1584, le Grand-Duc lui accorda sa confiance pour la réalisation du grand décor pictural et architectural de la Tribune des Offices (aujourd’hui perdu), qu’il termina en 1586 avec l’aide de ses assistants Donato Mascagni, Agostino Ciampelli et Gregorio Pagani. La rigueur miniaturiste de Ligozzi et sa technique précise étaient très demandées à la cour des Médicis, comme en attestent notamment ses études de plantes et d’animaux, qui comptent parmi les meilleures illustrations scientifiques du XVIe siècle.
Nous remercions Lucilla Conigliello d’avoir confirmé l’attribution à Ligozzi après examen photographique de l’œuvre, ainsi que et pour son aide à la rédaction de cette notice.