Lot Essay
Le jeune Aved (1702-1766) est élevé à Amsterdam. Il y est formé au métier de peintre par les Français François Boitard (1670-1715) et Bernard Picart (1673-1733). De retour à Paris, vers l’âge de vingt ans, il est accepté à l’Académie royale de peinture et de sculpture et se spécialise dans l’art du portrait. Nous comptons parmi ses modèles le compositeur Jean-Philippe Rameau (1683-1764) et le poète et dramaturge Jean-Baptiste Rousseau (1671-1731).
La peinture, Aved ne se limite pas à la produire. Peintre des grands de son époque, il s’illustre également comme marchand d’art et collectionneur. Parmi sa collection figuraient des œuvres de ses contemporains – pas moins de neuf Chardin (1699-1779) – ainsi que de maitres flamands et italiens.
C’est néanmoins principalement comme portraitiste qu’Aved est connu lorsque, en janvier 1742, Mehemet Saïd Pacha (?-1761), Ambassadeur extraordinaire du Sultan ottoman Mahmoud Ier (1696-1754), est reçu par Louis XV (1710-1774) à Versailles. La visite de l’ambassade de la Sublime Porte est alors un enjeu de taille car la guerre de succession d’Autriche a commencé et la France compte sur le soutien de l’Empire ottoman, ainsi que sur l’aide complémentaire de la Russie et de la Prusse, pour en venir à bout.
C’est à cette occasion qu’est commandé à Aved un impressionnant portrait en pied de l’ambassadeur Saïd Pacha, bey de Roumélie, aujourd’hui conservé au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. 3716). Le caractère abouti de notre tableau indique que celui-ci a probablement servi d’étude à un stade final de la réalisation de l’œuvre par l’artiste.
La peinture, Aved ne se limite pas à la produire. Peintre des grands de son époque, il s’illustre également comme marchand d’art et collectionneur. Parmi sa collection figuraient des œuvres de ses contemporains – pas moins de neuf Chardin (1699-1779) – ainsi que de maitres flamands et italiens.
C’est néanmoins principalement comme portraitiste qu’Aved est connu lorsque, en janvier 1742, Mehemet Saïd Pacha (?-1761), Ambassadeur extraordinaire du Sultan ottoman Mahmoud Ier (1696-1754), est reçu par Louis XV (1710-1774) à Versailles. La visite de l’ambassade de la Sublime Porte est alors un enjeu de taille car la guerre de succession d’Autriche a commencé et la France compte sur le soutien de l’Empire ottoman, ainsi que sur l’aide complémentaire de la Russie et de la Prusse, pour en venir à bout.
C’est à cette occasion qu’est commandé à Aved un impressionnant portrait en pied de l’ambassadeur Saïd Pacha, bey de Roumélie, aujourd’hui conservé au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon (inv. 3716). Le caractère abouti de notre tableau indique que celui-ci a probablement servi d’étude à un stade final de la réalisation de l’œuvre par l’artiste.