JAN BRUEGHEL L'ANCIEN, DIT BRUEGHEL DE VELOURS (BRUXELLES 1568-1625 ANVERS)
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a c… Read more Provenant de la collection Jean Bonna
JAN BRUEGHEL L'ANCIEN, DIT BRUEGHEL DE VELOURS (BRUXELLES 1568-1625 ANVERS)

Voyageurs dans une forêt avec vue sur un château et une large vallée

Details
JAN BRUEGHEL L'ANCIEN, DIT BRUEGHEL DE VELOURS (BRUXELLES 1568-1625 ANVERS)
Voyageurs dans une forêt avec vue sur un château et une large vallée
inscrit 'Joan brug : in : et fec' (en haut à droite) et numéroté '6' (en bas à droite)
plume et encre brune et noire, pinceau, encre brune et bleue, lavis brun et bleu, traces de gouache rouge, trait d'encadrement à l'encre brune, filigrane ancre dans un cercle surmontée de deux losanges
20,8 x 29,6 cm.
Provenance
Carl Robert Rudolf (1884-1975) (L. 2811b) (verso).
Literature
N. Strasser, Dessins des écoles du Nord du XVe au XVIIIe siècle. Collection Jean Bonna, Genève, 2013, no. 32.
Exhibited
Londres, The Arts Council Gallery, Old Master Drawings from the Collection of Mr. C.R. Rudolf, 1962, no 92.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
JAN BRUEGHEL THE ELDER, WOODED LANDSCAPE WITH WAYFARERS, A CASTLE AND A RIVER VALLEY, PEN AND BROWN INK, BLUE AND BROWN WASH

Lot Essay

Jan Brueghel l’Ancien, qui fut l’un des paysagistes les plus populaires de tous les temps, a produit un grand nombre de peintures, de dessins et de gravures, répondant aux exigences d’un large public international. Suivant l’exemple donné par son père Pieter Bruegel l’Ancien et son frère Pieter Bruegel le Jeune, Jan put satisfaire sa clientèle en confiant une partie de sa production à ses élèves, dont certains semblent avoir excellé dans l’imitation de son style. Cela vaut tant pour les peintures que pour les dessins qui semblent avoir séduit un nombre croissant de collectionneurs d’oeuvres sur papier. Distinguer la main des élèves de celle du maître n’est pas une tâche facile, peu de dessins étant signés de manière fiable. Nous ne pouvons nous appuyer que sur la qualité exceptionnelle des oeuvres signées.
Bien qu’ancienne, l’inscription en haut à droite dans le paysage boisé ne semble pas être de la main de Brueghel. La vivacité de la plume, des figures par exemple, et la délicatesse des parties réalisées à la brosse et au lavis bleu, en particulier le château au loin à gauche, et le panorama à droite, placent cette oeuvre parmi les plus beaux « paysage du monde » genre encré dans la tradition des peintres tels que son propre père et l’ancien maître anversois Joachim Patinir. Certaines comparaisons peuvent être faites avec des oeuvres conservées à l’Albertina de Vienne (inv. 8419), au Cleveland Museum of Art (inv. 1960.27) et au British Museum (inv. 1853,0813.44).
Cette feuille est signée, et selon la propre inscription de l’artiste, aurait été réalisée à Prague en 1604. Le dessin proposé doit être un peu plus ancien, mais présente un paysage qui, comme expliqué ci-dessous, faisait référence à des modèles du milieu du XVIe siècle. Ceci est confirmé par une peinture sur cuivre, qui correspond en tout point, à la composition du présent dessin (K. Ertz, Jan Brueghel der Altere (1568-1625). Kritischer Katalog der Gemälde, I, Lingen, 2008, no 8, ill.). Sur le marché de l’art et plus tard dans une collection privée américaine, il fut précédemment daté vers 1594, lorsque Bruegel était en Italie où il réalisait ces paysages flamands pour sa clientèle italienne. Le filigrane du dessin semble également attester cette datation des années italiennes de Bruegel, lorsqu’il n’utilisait pas encore son grand atelier.

One of the most popular landscapists of all times, Jan Brueghel the Elder produced a large number of paintings, drawings and print designs, responding to the demand of a wide and international public. Following the example set by his father Pieter Bruegel the Elder and continued by his brother Pieter the Younger, Jan was able to satisfy his clientèle by entrusting part of that production to assistants, some of whom seem to have excelled in imitating the master’s manner. This applies to paintings as well as drawings, which seem to have appealed particularly to a growing number of collectors of works on paper. Distinguishing the assistants’ hand from that of Brueghel himself is often not an easy task, as few drawings are reliably signed; one has to rely mostly on the outstanding quality of the autograph works as the guiding principle.
Though old, the inscription at upper right in the present woodscape does not appear to be in Brueghel’s own hand; but the liveliness of the penwork, for instance in the figures, and the delicacy of the passages executed in brush and blue wash, especially in the far-off castle at left and the panoramic landscape at right, places it among the best efforts of Brueghel in the tradition of the ‘world landscape’, rooted in the work of such painters as his own father and the earlier Antwerp master Joachim Patinir. Comparisons can be made with sheets at the Albertina, Vienna (inv. 8419); the Cleveland Museum of Art (inv. 1960.27); and the British Museum (inv. 1853,0813.44).
The latter sheet is signed and, according to the artist’s own inscription, made in Prague in 1604. The drawing offered here must be of a somewhat earlier date, however, displaying a conception of the landscape that, as noted above, goes back to models from earlier in the sixteenth-century. This is confirmed by a painting on copper, which in most respects corresponds to the composition of the drawing under discussion (K. Ertz, Jan Brueghel der Ältere (1568-1625). Kritischer Katalog der Gemälde, I, Lingen, 2008, no. 8, ill.). Previously on the London art market and later in an American private collection, it has been dated around 1594, when Bruegel was in Italy and delighting Italian patrons with his Flemish landscapes. The drawing’s watermark seems to add further weight to a dating in Bruegel’s Italian years, when he did not yet employ the large workshop which would assist him back home.

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