Lot Essay
Peintre autodidacte, le jeune Anversois Jan Frans van Dael (1764-1840) s’installe à Paris à 23 ans pour se consacrer à la peinture de natures mortes de fleurs et de fruits. Il bénéficie rapidement d’une large reconnaissance institutionnelle : il est admis pour la première fois au Salon en 1793 et se voit confié d’importants travaux de décoration aux châteaux de Chantilly, de Saint-Cloud et de Bellevue, où il pratique 'l’imitation parfaite des bois de tous genres, la peinture des ornements et des arabesques' (D. Coeckelberghs, P. Loze, 1770-1830. Autour du néo-classicisme en Belgique, [cat. exp.], Bruxelles, musée communal des beaux-arts d’Ixelles, 1985-1986, p. 278). Un autre château, celui de Malmaison, témoigne de l’engouement pour le peintre : l’impératrice Joséphine (1763-1814) possédait cinq œuvres du peintre, dont Le tombeau de Julie qui y est aujourd’hui exposé au musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau (inv. MI 104).
Thieme (1865-1922) et Becker (1864-1928) ont affirmé, à tort, que notre tableau faisait partie de la collection de l’impératrice (U. Thieme, F. Becker, op. cit., p. 257). Si la provenance impériale a depuis été démentie, l’histoire de ce tableau témoigne tout de même de la reconnaissance de sa qualité d’exécution : présenté lors du Salon de 1810, cette composition vaut à van Dael la Grande médaille d’or, récompense qu’il obtient à nouveau neuf ans plus tard lors du Salon de 1819. L’œuvre rentre par la suite dans la collection personnelle du peintre.
Cette Nature morte aux bouquets dans une niche donne en effet à voir la quintessence de l’œuvre de Jan Frans van Dael. La minutie d’exécution des détails, la variété des éléments représentés – fleurs, fruits, insectes, nid – ainsi que la présence d’éléments en trompe-l’œil rappellent l’influence nordique du peintre.
Thieme (1865-1922) et Becker (1864-1928) ont affirmé, à tort, que notre tableau faisait partie de la collection de l’impératrice (U. Thieme, F. Becker, op. cit., p. 257). Si la provenance impériale a depuis été démentie, l’histoire de ce tableau témoigne tout de même de la reconnaissance de sa qualité d’exécution : présenté lors du Salon de 1810, cette composition vaut à van Dael la Grande médaille d’or, récompense qu’il obtient à nouveau neuf ans plus tard lors du Salon de 1819. L’œuvre rentre par la suite dans la collection personnelle du peintre.
Cette Nature morte aux bouquets dans une niche donne en effet à voir la quintessence de l’œuvre de Jan Frans van Dael. La minutie d’exécution des détails, la variété des éléments représentés – fleurs, fruits, insectes, nid – ainsi que la présence d’éléments en trompe-l’œil rappellent l’influence nordique du peintre.