Lot Essay
Si les deux aquarelles Le déjeuner sous un berceau et L'Heureuse famille sont datées de 1795 et visuellement conçues en pendant Jean-Baptiste Hilair présenta seulement la première au Salon de 1796. Dans un contexte idyllique, sous une pergola et dans la proximité de majestueux bâtiments anciens entourés d'arbres, ces deux dessins capturent, comme dans un instantané d'autrefois, les heureux moments d'une famille après un repas en plein air. Un an ou plus semble s'être écoulé entre les deux scènes car la présence d'un nouveau né dans Heureuse famille signale le passage du temps. Au sol et sur les deux tables, Hilair s'est amusé à dépeindre dans le moindre détail de belles natures mortes avec virtuosité. Admirables sont les assiettes, la chaise et les bouteilles renversées, la carafe, le bocal et les tasses de café qui animent le premier plan de ces deux oeuvres.
S'il reste impossible d'identifier les lieux et monuments décrits dans les deux aquarelles, plutôt des caprices, des vues de fantaisie inspirées de divers bâtiments de l'Ile de France, ceci n'est en revanche pas le cas des deux sculptures: un buste de Jean-Jacques Rousseau dans le premier et un marbre inspiré de l'Hercule gaulois de Pierre Puget dans le second (Paris, musée du Louvre, inv. 15345), qui, à l'époque se trouvait encore dans le parc de Sceaux. La présence du buste de Rousseau dans Le déjeuner est particulièrement intéressante. Au grand philosophe, Hilair avait déjà dédié une imposante aquarelle illustrant le transfert de ses cendres depuis Ermenonville, sa ville natale, jusqu'au Panthéon en octobre 1794 (vendue dans nos salles, 10 avril 2008, lot 112; aujourd'hui au musée de la Révolution française à Vizille). Le buste de Rousseau et l'inscription sur le socle, 'Il devoua sa vie à la verité', sont probablement moins liés au contexte révolutionnaire qu'aux écrits du philosophe sur l'éducation et la morale de l'homme naturel.
S'il reste impossible d'identifier les lieux et monuments décrits dans les deux aquarelles, plutôt des caprices, des vues de fantaisie inspirées de divers bâtiments de l'Ile de France, ceci n'est en revanche pas le cas des deux sculptures: un buste de Jean-Jacques Rousseau dans le premier et un marbre inspiré de l'Hercule gaulois de Pierre Puget dans le second (Paris, musée du Louvre, inv. 15345), qui, à l'époque se trouvait encore dans le parc de Sceaux. La présence du buste de Rousseau dans Le déjeuner est particulièrement intéressante. Au grand philosophe, Hilair avait déjà dédié une imposante aquarelle illustrant le transfert de ses cendres depuis Ermenonville, sa ville natale, jusqu'au Panthéon en octobre 1794 (vendue dans nos salles, 10 avril 2008, lot 112; aujourd'hui au musée de la Révolution française à Vizille). Le buste de Rousseau et l'inscription sur le socle, 'Il devoua sa vie à la verité', sont probablement moins liés au contexte révolutionnaire qu'aux écrits du philosophe sur l'éducation et la morale de l'homme naturel.