Lot Essay
Inédit, ce dessin est à mettre en rapport avec le célèbre tableau des Glaneuses daté 1857 (Paris, musée d’Orsay, inv. FR 592). Même si le panier tenu par la paysanne ne se retrouve pas dans la peinture, il s’agit très probablement d’une des nombreuses études préparatoires. Comme l’explique Chantal Georgel, pour chaque tableau commence, chez Millet, ‘un long travail d’élaboration, qui verrait se multiplier études et esquisses et ferait souvent évoluer la pensée première du peintre’ (Millet, Paris, 2014, p. 240). Alexandra Murphy quant à elle décrit le processus créatif de Millet pour son tableau des Glaneuses comme ‘une longue route vers des dizaines de dessins préparatoires’ (Jean-François Millet. Drawn into the light, cat. exp, Williamstown, Clark art Institute, Pittsburg, The Frick Art & Historical Center, New Haven, Yale University Press, 1999, p. 75). Ici, l’accent est davantage mis sur le modelé du corps de la paysanne plutôt que sur la composition d’ensemble ou la position du personnage. Les contours du corps très appuyés, définis par une multitude de traits vibrants, s’apparentent au traitement stylistique du dessin à la pierre noire des Glaneuses conservé au Baltimore Museum of Art (inv. 1996.48.18686 ; cat. exp., 1999, n° 41) même si le présent dessin est encore davantage à l’état d’ébauche, les mains et le visage étant à peine esquissées.
Le dessin a appartenu à Louis de Launay, grand ami de Moreau Nélaton, le célèbre biographe de Jean-François Millet. Ce collectionneur écrit d’ailleurs une biographie élogieuse de Moreau Nélaton lors de son décès en 1927 (‘Étienne Moreau-Nélaton’, La Revue des deux mondes, 1er juin 1927, pp. 683-686).
Le dessin a appartenu à Louis de Launay, grand ami de Moreau Nélaton, le célèbre biographe de Jean-François Millet. Ce collectionneur écrit d’ailleurs une biographie élogieuse de Moreau Nélaton lors de son décès en 1927 (‘Étienne Moreau-Nélaton’, La Revue des deux mondes, 1er juin 1927, pp. 683-686).