Lot Essay
Réalisé au cours du voyage italien de Fragonard avec l’abbé de Saint- Non en 1774, ce lavis copie l’une des trois grandes peintures murales de Mattia Preti qui ornent, encore aujourd'hui, le choeur de l’église de San Andrea della Valle à Rome. Il représente la dernière scène de ce tryptique, la Mise au tombeau de Saint André tandis que les deux autres compositions illustrent Le Martyre de Saint André attaché à la croix et La Crucifixion. Fragonard dessine les trois volets de ce décor peint, le premier est passé en vente à l’hôtel Drouot le 10 juin 2009, lot 56 (A. Ananoff, op. cit., IV, n° 2577) et le deuxième est aujourd’hui non localisé.
Ces peintures ont attiré de nombreux artistes français du XVIIIe siècle dont Charles-Joseph Natoire. Son Martyre de Saint André, ayant aussi appartenu au marquis de Chennevières comme le présent dessin et La Mise au tombeau sont tous deux non localisés (S. Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire 1700-1777, Paris, 2012, n° D. 747, D. 748). François-André Vincent copie également cette peinture religieuse, sans doute au même moment que Fragonard, dont deux épisodes dessinés à la plume et au lavis sont aujourd’hui connus : Le Martyre et La Mise au tombeau, tous les deux passés en vente à l’hôtel Drouot le 5 avril 1995, lot 9 (J.-P. Cuzin, François-André Vincent (1746-1816). Entre David et Fragonard, Paris, 2013, n° 119D, 120D).
Toujours aussi rapide et fougueux, Fragonard rend son interprétation très libre mettant l’accent sur les contrastes et le traitement de la lumière tandis que Vincent se concentre davantage sur la précision des détails. Quant à Natoire, il réinterprète légèrement la composition en inventant des personnages et un chien au premier plan.
Ces peintures ont attiré de nombreux artistes français du XVIIIe siècle dont Charles-Joseph Natoire. Son Martyre de Saint André, ayant aussi appartenu au marquis de Chennevières comme le présent dessin et La Mise au tombeau sont tous deux non localisés (S. Caviglia-Brunel, Charles-Joseph Natoire 1700-1777, Paris, 2012, n° D. 747, D. 748). François-André Vincent copie également cette peinture religieuse, sans doute au même moment que Fragonard, dont deux épisodes dessinés à la plume et au lavis sont aujourd’hui connus : Le Martyre et La Mise au tombeau, tous les deux passés en vente à l’hôtel Drouot le 5 avril 1995, lot 9 (J.-P. Cuzin, François-André Vincent (1746-1816). Entre David et Fragonard, Paris, 2013, n° 119D, 120D).
Toujours aussi rapide et fougueux, Fragonard rend son interprétation très libre mettant l’accent sur les contrastes et le traitement de la lumière tandis que Vincent se concentre davantage sur la précision des détails. Quant à Natoire, il réinterprète légèrement la composition en inventant des personnages et un chien au premier plan.