Joan Miró (1893-1983)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … Read more Provenant d'une collection particulière, Paris
Joan Miró (1893-1983)

Femme, oiseau

Details
Joan Miró (1893-1983)
Femme, oiseau
signé 'Miró' (en bas à droite); daté et titré '18/IX/75 Femme oiseau' (au revers)
crayon gras et encre sur papier Japon préparé
76 x 54.5 cm.
Exécuté le 18 septembre 1975

signed 'Miró' (lower right); dated and titled '18/IX/75 Femme oiseau' (on the reverse)
wax crayon and ink on prepared Japan paper
29 7/8 x 21 ½ in.
Executed on 18 September 1975
Provenance
Pierre Matisse Gallery, New York.
Acquavella Galleries, New York.
Galerie Larock-Granoff, Paris.
Association Nessi-Valtat, Paris.
Galerie des Grands Augustins, Paris.
Galerie Zlotowski, Paris.
Acquis auprès de celle-ci par la famille du propriétaire actuel en 2011.
Literature
W. Schmalenbach, Joan Miró, Zeichnungen aus den späten Jahren, Berlin et Vienne, 1982, p. 182, pl. 67 (illustré en couleurs, p. 115).
J. Dupin et A. Lelong-Mainaud, Joan Miró, Catalogue raisonné, Drawings, 1973-1976, Paris, 2013, vol. IV, p. 199, no. 2789 (illustré en couleurs).
Exhibited
Cannes, La Malmaison, Joan Miró, Ancienne collection Galerie Pierre Matisse, juillet-septembre 2001, p. 57 (illustré en couleurs).
Special notice

Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
Post lot text
« [Miro] était fasciné et inspiré par toutes sortes de papiers, qui lui servaient de «Readymades» et d’«objets trouvés» au sens dadaïste et surréaliste du terme. Il lui arrivait de tomber par hasard sur du papier de riz coûteux ou sur un simple morceau de papier usagé... Cet artiste, des plus spirituels, entretient un lien clairement sensuel avec son support.»
W. Schmalenbach, ‘Dessins des dernières années’, in Joan Miró: Rétrospective, cat. exp., New York, 1987, p. 51.

“ [Miró] was fascinated and inspired by all kinds of papers, and these served him as virtual "Readymades" and "objets trouvés" in the Dadaist and Surrealist sense. He might light upon some expensive rice paper or simply some discarded scrap... This most spiritual artist had a distinctly sensual relationship with his materials ”.
W. Schmalenbach, ‘Dessins des dernières années’, quoted in Joan Miró: Rétrospective, exh. cat., New York, 1987, p. 51.

Les dernières œuvres de Joan Miró contiennent l'ensemble des composants qui rendent son art si reconnaissable : langage gestuel, utilisation des couleurs primaires et du noir. Ces œuvres révèlent aussi une vigueur et une énergie que seule la progression du temps semblait pouvoir renforcer. Tout au long de sa carrière, Miró est resté fidèle à un style dont il avait fixé les paramètres dès les années 1930. La reprise constante des fondamentaux de sa vision artistique lui permit d'explorer en profondeur les possibilités que lui offrait le cadre du tableau. Ainsi, la carrière de Miró, sans doute plus que celle de tout autre artiste, peut être appréciée selon une perspective unique, comme un seul et même voyage de découverte qui dura plus de soixante-dix ans.
Femme, oiseau est représentatif des œuvres sur papier majeures des dernières années de l’artiste : jeu des proportions ; combinaison des matières ; sens du rythme et intensité graphique se combinent pour créer une expérience captivante pour l'observateur. L'œuvre est exécutée sur une grande feuille de papier Japon dont les dimensions participent de l'effet visuel final et dont le bord gauche a été intentionnellement brûlé par l’artiste. La composition qui occupe quasiment la totalité du support amplifie les proportions de l'œuvre. Miró combine la peinture et le dessin par étapes successives. Les lignes noires donnent toutes leur force à cette composition. L'application rythmique de lignes calligraphiques descendantes qui traversent la feuille crée un tourbillon d'énergie. La spontanéité de la gestuelle du peintre apporte une intensité graphique qui est trompeuse en ce sens qu'elle est parfaitement maitrisée. La surface est savamment organisée selon une chorégraphie où couleurs et textures se répondent en un équilibre harmonieux. Le triomphe du noir n'est dû qu'au placement organisé de la couleur. C'est peut-être ce sens de la sonorité harmonieuse qui caractérise le plus l'œuvre de Joan Miró parvenu à maturité. Jacques Dupin résume ainsi la démarche de l'artiste : "[Pour Miró...] le hasard est un allié, la nature un participant. Il puise et dirige l'énergie qui dort insoupçonnée dans toute chose, et pousse les éléments à entrer en action. " (J. Dupin, Miró, Paintings & Sculpture 1969-1974, New York, 1975, p. 20).

The late works of Joan Miró exhibit all of the features by which his art is so instantly recognisable, particularly his language of gestural signs and the characteristic use of primary colours and black. They also display vigour and a sense of energetic force which only seemed to increase as time progressed. Throughout his long career Miró retained a style which remained faithful to the parameters he first set out in the 1930s. His constant reworking of the basic building blocks of his artistic vision allowed him to fully explore the possibilities offered within the pictorial frame. As such, Miró's career, perhaps more than that of any other artist, can be viewed with a universal sense of perspective, as one single journey of discovery that lasted over seventy years.
Femme, oiseau typifies the important drawings of the artist's later years: the use of proportion; the combination of materials; the sense of rhythm and graphic intensity which combine to make this a captivating experience for the viewer. The work is executed on a large sheet of Japan paper, chosen itself as an element which would contribute to the final visual effect. The sheet’s left edge was purposely burnt by the artist. The proportion is underlined by his working fully to the four sheet edges and covering almost the entirety of the sheet. He has used a combination of painting and drawing in several media. The black lines are the key to the power of the present composition. The rhythmical application of swooping calligraphic lines which traverse the sheet create a swirling vortex of energy. The spontaneity of the artist's gesture lends a graphic intensity which is deceptive in that it is also highly controlled. The surface is carefully organised, with colours, textures and relationships balanced into a choreographed performance. The triumph of the blackness is due only to the deliberate placement of colour. It is perhaps this sense of harmonious sonority which most typifies Miró's mature work. Dupin summed up the artist's approach as the following: "[For Miró] Chance is an ally, the outdoors a participant. He taps and conducts the energy that sleeps unsuspected in everything, and goad the elements into action." (J. Dupin, Miró, Paintings & Sculpture 1969-74, New York, 1975, p. 20).


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