Lot Essay
Né à Madrid de parents d'origine flamande et d'un niveau social élevé, Juan van der Hamen fut l'un des peintres les plus actifs de la Cour de Philippe III puis de Philippe IV d'Espagne. S'il fut un artiste versatile, officiant dans tous les genres, depuis l'histoire jusqu'au portrait, domaine dans lequel il rivalisa un temps la Cour madrilène avec le jeune Vélasquez, son nom reste aujourd'hui dans les mémoires comme celui d'un des plus grands peintres de natures mortes du XVIIème siècle espagnol.
La présente oeuvre est inédite et date, selon Monsieur William B. Jordan, des années 1621-1623. Van der Hamen y mêle subtilement l'influence naturaliste du flamand Frans Snyders et l'austérité de son compatriote tolédan Juan Sànchez Cotàn, dont il reprend le sobre entablement de pierre et le fond plongé dans l'obscurité d'où surgissent, en pleine lumière, les fruits, les légumes et les deux précieux vases de fleurs (celui de droite montrant un joli repentir). Cette formule qu'il développera avec bonheur dans les années 1620-1626 évoluera par la suite, sous l'influence cette-fois de la peinture italienne, van der Hamen choisissant dès lors de disposer les différents éléments de ses compositions sur des niveaux étagés.
Juan van der Hamen offre avec cette nature morte un de ces exemples parfaits d'équilibre entre le caractère hiératique et sévère issu de Sanchez Cotàn, le raffinement et l'abondance des éléments et l'élégance propre au milieu artistique madrilène. Ce tableau faisait très probablement partie d'une paire ce qui explique l'absence de signature. Sa taille est exactement la même et sa composition proche de celles d'un tableau publié par Monsieur William B. Jordan dans sa monographie sur l'artiste (William B. Jordan, Juan van der Hamen and the court of Madrid, Yale, 2005, fig. 6.16, p. 93).
Nous remercions Monsieur William B. Jordan et Monsieur Peter Cherry d' avoir tous deux confirmé l'attribution d'après photographies.
La présente oeuvre est inédite et date, selon Monsieur William B. Jordan, des années 1621-1623. Van der Hamen y mêle subtilement l'influence naturaliste du flamand Frans Snyders et l'austérité de son compatriote tolédan Juan Sànchez Cotàn, dont il reprend le sobre entablement de pierre et le fond plongé dans l'obscurité d'où surgissent, en pleine lumière, les fruits, les légumes et les deux précieux vases de fleurs (celui de droite montrant un joli repentir). Cette formule qu'il développera avec bonheur dans les années 1620-1626 évoluera par la suite, sous l'influence cette-fois de la peinture italienne, van der Hamen choisissant dès lors de disposer les différents éléments de ses compositions sur des niveaux étagés.
Juan van der Hamen offre avec cette nature morte un de ces exemples parfaits d'équilibre entre le caractère hiératique et sévère issu de Sanchez Cotàn, le raffinement et l'abondance des éléments et l'élégance propre au milieu artistique madrilène. Ce tableau faisait très probablement partie d'une paire ce qui explique l'absence de signature. Sa taille est exactement la même et sa composition proche de celles d'un tableau publié par Monsieur William B. Jordan dans sa monographie sur l'artiste (William B. Jordan, Juan van der Hamen and the court of Madrid, Yale, 2005, fig. 6.16, p. 93).
Nous remercions Monsieur William B. Jordan et Monsieur Peter Cherry d' avoir tous deux confirmé l'attribution d'après photographies.