MARKUS RAETZ (N. 1941)
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MARKUS RAETZ (N. 1941)

Hasenspiegel

Details
MARKUS RAETZ (N. 1941)
Hasenspiegel
signé des initiales, titré, daté et numéroté ‘"HASENSPIEGEL" M.R. 1988/2000 4/6’ (sous la base)
miroir, fil de fer galvanisé sur une base en bois peint
21.5 x 60 x 20 cm.
Réalisée en 1988-2000, cette œuvre porte le numéro quatre d'une édition de six exemplaires et une épreuve d'artiste.

mirror, galvanized iron wire on a painted wooden base
8 ½ x 23 5/8 x 7 7/8 in.
Executed in 1988-2000, this work is number four from an edition of six and one artist's proof.
Provenance
Farideh Cadot, Paris
Acquis auprès de celle-ci
Exhibited
Siegen, Museum für Gegenwartskunst Siegen novembre-mars); Budapest, Kunsthalle (juin-août); Séville, Centro Andaluz de Arte Contemporaneo Sevilla (septembre-novembre); Visual tactics, 2008-2009 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 174)
Lugano, Masi Lugano, Markus Raetz, janvier-mai 2016.
Genève, MAMCO, cycle L'Éternel Détour, juin-octobre 2011.
Special notice
ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds) This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.

Lot Essay

Cette œuvre est enregistrée dans les Archives de Markus Raetz sous le numéro No. SIK 1606140001 et sera incluse dans le catalogue raisonné des œuvres en trois dimensions de l'artiste, actuellement en préparation par le Swiss Institute for Art Research (SIK-ISEA).


Un lièvre, dont seul le contour est sculpté en fil de fer, est assis sur une planche en bois. Il se contemple dans un miroir ovale placé devant lui. L’image qui lui est renvoyée n’est en revanche pas celle d’un animal, mais d’un homme portant un chapeau que l’on reconnaît vite : il s’agit de la silhouette caractéristique de Joseph Beuys (1921-1986). Le lièvre est indissociable de la mythologie beuysienne, revenant de façon récurrente dans son œuvre et dans ses performances publiques, notamment Symphonie sibérienne, 1er mouvement (Düsseldorf, Académie de beaux-arts, 1963) ou Comment expliquer les tableaux à un lièvre mort (Galerie Schmela, Dusseldorf, 1965). Par une prouesse optique, Markus Raetz réunit ici l’artiste et son double animal dans un jeu de miroir qui vient questionner les notions de réalité et d’identité, tout en rendant hommage à l’une des figures les plus avant-gardistes de l’art du XXe siècle.

A hare whose outline is sculpted in wire sits on a wooden plank. He observes himself in an oval mirror positioned before him. But the image reflected at him is not that of an animal, but rather that of a man wearing a hat that is easily recognisable: it is the unmistakeable silhouette of Joseph Beuys (1921-1986). The hare is central to the Beuysian universe, appearing recurrently in his body of work and in his public performances, including Siberian Symphony, First Movement (Düsseldorf, Academy of Fine Arts, 1963) and How to Explain Pictures to a Dead Hare (Schmela Gallery, Dusseldorf, 1965). With optical prowess, Markus Raetz unites the artist and his animal alter ego in a game of mirrors which questions notions of reality and identity, all while paying homage to one of the most avant-garde figures of twentieth-century art.

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