Ensemble de huit vélins de Nicolas Robert (1614-1685) et de son atelier provenant d’une collection particulière française'Si Nicolas Robert a su imiter dans leur éclat, dans leurs contrastes et dans leurs dégradés les couleurs créées par la nature, il n'a négligé aucune des particularités physiques. Les plumes se distinguent les unes des autres sous son pinceau et peuvent se détailler comme on détaille les pétales de ses fleurs' Léon BultingaireAprès avoir réalisé La Guirlande de Julie, offerte par le Duc de Montausier à Julie d’Angennes, fille de la Marquise de Rambouillet, Nicolas Robert entre au service de Gaston, Duc d’Orléans (1608-1660) pour qui il dessine sur vélin les plantes rares de son jardin du château de Blois. A la mort de Gaston en 1660, Nicolas Robert a acquis une certaine notoriété qui lui permet d’entrer au service du roi Louis XIV. Il obtient six ans plus tard la charge de Peintre Ordinaire du Roi pour la miniature. Il puise ses modèles botaniques et zoologiques au Jardin Royal de Paris ou à la Ménagerie de Versailles. L’entreprise est énorme : son contrat mentionne qu’il devait peindre cinquante-quatre vélins par an. Il s’entoure ainsi d’un atelier important dont Claude Aubriet (1665-1742) et Jean Joubert (1643-1707) faisaient partie. Il n’est pas toujours aisé de différencier aujourd’hui les œuvres du maître de celles de ses élèves. Les Vélins destinés au Roi ne sont pas sa seule activité et Nicolas Robert compte également parmi ses commanditaires le Prince de Conti et le ministre Colbert. On trouve aujourd’hui des vélins de l’artiste au Métropolitan Museum de New York, au Fitzwilliam Museum de Cambridge, et à la Hofbibliothek de Vienne. Mais la collection la plus importante est conservée au Museum d’Histoire naturelle de Paris, qui possède les vélins que Louis XIV hérita de Gaston d’Orléans. Les présents vélins peuvent être rapprochés de ceux de l'ancienne collection Marcel Jeanson (1885-1942), dispersés en plusieurs ventes depuis 1988 (voir, en particulier pour Nicolas Robert, Sotheby's, Monaco, 16 juin 1988, lots 80-159; Sotheby's, Londres, 13 décembre 1996, lots 1-58; hôtel Drouot, Paris, 10 novembre 2000, lots 1-30; Christie's, Londres, 19 juin 2000, lots 1-72).Les bordures dorées de 3 à 5 mm. encadrées de brun, visibles sur les présents dessins, semblent correspondre avec celles exécutées pour les vélins de Robert des collections royales aujourd'hui au Museum d'Histoire naturelle.
NICOLAS ROBERT (ORLÉANS 1614-1685 PARIS) OU SON ATELIER
Couple de canards huppés (Lophonetta specularioides)
Details
NICOLAS ROBERT (ORLÉANS 1614-1685 PARIS) OU SON ATELIER
Couple de canards huppés (Lophonetta specularioides)
numéroté '126'
pierre noire, aquarelle et gouache, sur vélin, traits d'encadrement rehaussés d'or
27,3 x 38,3 cm.
Couple de canards huppés (Lophonetta specularioides)
numéroté '126'
pierre noire, aquarelle et gouache, sur vélin, traits d'encadrement rehaussés d'or
27,3 x 38,3 cm.
Brought to you by
Benedicte Wagner