PAIRE DE BOUGEOIRS D'EPOQUE LOUIS XVI
PAIRE DE BOUGEOIRS D'EPOQUE LOUIS XVI

ATTRIBUEE A PIERRE GOUTHIERE

Details
PAIRE DE BOUGEOIRS D'EPOQUE LOUIS XVI
ATTRIBUEE A PIERRE GOUTHIERE
En bronze ciselé, doré et bruni, le binet à motif crénelé émergeant d'un bouquet de feuilles de lotus surmontant un fût en gaine sommé de quatre mufles de lion et orné de draperies, reposant sur des pattes de lion accolées sur un piédouche à motif de tore de laurier et frise de dards et oves
Hauteur: 32,5 cm. (12¾ in.)

A PAIR OF LOUIS XVI ORMOLU CANDELSTICKS ATTRIBUTED TO PIERRE GOUTHIERE (2)
Provenance
Commandés par Louis Phélypeaux de la Vrillière 1705-1777, comte de Saint-Florentin, duc de la Vrillière, secrétaire d'Etat ou sa favorite Marie Madeleine de Cusacque, marquise de Langeac.
Collection de la duchesse de Talleyrand, née Seillière (décédée en 1905), hôtel de Monaco, rue Saint-Dominique, décrits dans le catalogue privé de ses collections par l'expert Mannheim à Paris en 1866, section C, no 2.
Collection du duc de Talleyrand, château de Valenay, vente Sotheby's Monaco, le 23 février 1986, lot 905.

Lot Essay

Il est possible que le modèle originel soit anglais. En effet, une paire de flambeaux anglais de ce modèle fut achetée dès le 11-13 avril 1771 par le premier comte de Sefton à la vente du stock de Boulton et Fothergill (Walker Art Gallery, Liverpool). Boulton était venu à Paris en 1765 et avait pu montrer des dessins à son confrère parisien François-Thomas Germain. Le modèle fut alors repris par Pierre Gouthière, ciseleur mais surtout doreur, qui ne put signer en tant que doreur du roy qu'à partir de 1767, soit deux ans après le séjour de Boulton à Paris.
Il est quasiment certain que ce type de flambeaux fut créé en France pour le comte de Saint-Florentin. En 1777, dans le salon du premier étage de l'hôtel de la place de la Concorde, actuel consulat des Etats-Unis d'Amérique, sont décrits : quatre flambeaux à gaines ornés de têtes et griffes de lions, draperies et moulures, le tout de bronze doré au mat 280 livres.
La même année, quatre autres flambeaux furent estimés 150 livres dans l'inventaire de Madame de Langeac, la favorite du ministre. Dans le vente qui suivit, en avril 1778, les quatre flambeaux sont dits avoir été dorés par Gouthière.
Sur ces huit paires exécutées, quatre paires ont donc été dorées au mat et quatre autres ont été dorées par Gouthière. Il faut rappeler que Pierre Gouthière affirmait avoir inventé la dorure au mat. Les huit paires mentionnées chez le ministre et sa favorite ont donc certainement été dorées par le ciseleur du roi.
Quand le rédacteur de la vente de Madame de Langeac décrit les flambeaux comme dorés par Gouthière, c'est certainement parce qu'il avait pu voir la signature du célèbre doreur, gravée sur la base des flambeaux.
Après leur vente et leur dispersion en 1777-1778, les flambeaux sont décrits comme d'or mat dans les ventes de Madame Legere à Paris, le 15 décembre 1784, no.215 et 216, de M.Harent de Presle à Paris, le 16 avril 1792, no.456, du baron Hoorn van Vlooswyck à Paris, le 22 novembre 1808, no.95.
Sur les huit paires "La Vrillière-Langeac" :
Une paire de flambeaux, vente Paris, hôtel Drouot, le 11 juin 1986, signée Gouthière, ciseleur et doreur du Roy, reproduit dans Pierre Verlet, Les Bronzes Dorés Franais du XVIIIème siècle, Paris, 1987, p.130, fig.A.

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