Lot Essay
Sur la base de récentes recherches, Van Opstal serait né à Bruxelles en 1605, plutôt qu'aux alentours de 1594. Le sculpteur fut l'élève de Nicolas Diodone, dans sa ville natale, puis fut admis à la Guilde de Saint-Luc à Anvers vers 1635-1636, où il se consacra principalement à la sculpture sur ivoire. En 1643, il s'installa à Paris où il fit carrière en qualité de sculpteur sur marbre et sur albâtre, décorant de nombreuses bâtisses, dont le Palais du Louvre (sous la direction de Sarrazin) et l'Hôtel Carnavalet (1655-1661), ainsi que la grotte de Thétis à Versailles (1666). Il travailla également la terre cuite et le bronze. En 1648, il fit partie du groupe des douze fondateurs de l'Académie royale et fut nommé 'sculpteur ordinaire du roi'. Son style s'inspire d'une part de l'art funéraire de la Rome antique et des reliefs de la Renaissance, et d'autre part, de l'influence de ses compatriotes, tels le sculpteur François Duquesnoy et Rubens, qui étaient engagés dans le mouvement Baroque.
Van Opstal aborda le thème classique des Trois Grâces à travers deux autres oeuvres: un haut-relief en marbre de forme ovale (Musée national du Louvre, MR 2756, collection royale provenant de Louis XIV) où il apporte une variation au thème classique, en représentant Cupidon attachant à un arbre les poings brandis des Grâces; ainsi qu'une silhouette ajourée, là aussi sur ivoire (Musée des Beaux-Arts, Bruxelles, inv. 2169). Cette dernière n'est pas signée, mais est habituellement attribuée à l'artiste (Bussers, op. cit., pp. 253-254, no. 217). Ces trois oeuvres ont en commun le ruban d'étoffe qui s'insère entre les jeunes femmes, dont les formes généreuses rappellent Rubens. On ne rencontre d'Amours dans aucune autre des rprésentations par Van Opstal des Trois Grâces, même s'ils sont fréquents (surtout en bambins malicieux) dans les oeuvres du sculpteur, tout comme dans celles de Duquesnoy. On en trouve de belles illustrations avec les sculptures sur ivoire conservées au Louvre, parmi les plus belles et les plus connues de Van Opstal, comme cette nymphe attachée par un enfant et deux satyres (Musée du Louvre, MR360: Caubet et Gaborit-Chopin, op. cit., no. 180). Les ventres bedonnants, les joues flasques, les plis de chair surabondante, et leurs mèches décoiffées sont tout à fait caractéristiques de l'oeuvre de Van Opstal. Deux reliefs en ivoire figurant des duos de putti semblables, tout aussi excessifs, sont conservés à la Wallace Collection (numéros S 266-267: collection du comte Pourtalès à Paris jusqu'en 1865, année où ils se vendirent pour 6.000 francs).
Cette panse de chope en ivoire est à rapprocher de celles dans lesquelles on servait la bière en Allemagne (les Humpen), fonction qu'elle a en effet pu remplir, à moins qu'elle n'ait habillé un piédestal, comme c'est le cas actuellement. Le morceau d'ivoire a dû être découpé dans une défense d'éléphant de taille exceptionnelle. Van Opstal l'a probablementinversé afin de récupérer plus de matière pour y loger les coudes et les têtes de certains sujets de la pièce.
Une chope en ivoire complète avec anse et couvercle agrémenté d'un grappe de raisin illustrant le Triomphe de Silène, de la Collection Thiers au Musé du Louvre, a été attribuéa à Van Opstal (BU-Aktar, loc. cit. pp. 142-43, pl. 2).
Van Opstal aborda le thème classique des Trois Grâces à travers deux autres oeuvres: un haut-relief en marbre de forme ovale (Musée national du Louvre, MR 2756, collection royale provenant de Louis XIV) où il apporte une variation au thème classique, en représentant Cupidon attachant à un arbre les poings brandis des Grâces; ainsi qu'une silhouette ajourée, là aussi sur ivoire (Musée des Beaux-Arts, Bruxelles, inv. 2169). Cette dernière n'est pas signée, mais est habituellement attribuée à l'artiste (Bussers, op. cit., pp. 253-254, no. 217). Ces trois oeuvres ont en commun le ruban d'étoffe qui s'insère entre les jeunes femmes, dont les formes généreuses rappellent Rubens. On ne rencontre d'Amours dans aucune autre des rprésentations par Van Opstal des Trois Grâces, même s'ils sont fréquents (surtout en bambins malicieux) dans les oeuvres du sculpteur, tout comme dans celles de Duquesnoy. On en trouve de belles illustrations avec les sculptures sur ivoire conservées au Louvre, parmi les plus belles et les plus connues de Van Opstal, comme cette nymphe attachée par un enfant et deux satyres (Musée du Louvre, MR360: Caubet et Gaborit-Chopin, op. cit., no. 180). Les ventres bedonnants, les joues flasques, les plis de chair surabondante, et leurs mèches décoiffées sont tout à fait caractéristiques de l'oeuvre de Van Opstal. Deux reliefs en ivoire figurant des duos de putti semblables, tout aussi excessifs, sont conservés à la Wallace Collection (numéros S 266-267: collection du comte Pourtalès à Paris jusqu'en 1865, année où ils se vendirent pour 6.000 francs).
Cette panse de chope en ivoire est à rapprocher de celles dans lesquelles on servait la bière en Allemagne (les Humpen), fonction qu'elle a en effet pu remplir, à moins qu'elle n'ait habillé un piédestal, comme c'est le cas actuellement. Le morceau d'ivoire a dû être découpé dans une défense d'éléphant de taille exceptionnelle. Van Opstal l'a probablementinversé afin de récupérer plus de matière pour y loger les coudes et les têtes de certains sujets de la pièce.
Une chope en ivoire complète avec anse et couvercle agrémenté d'un grappe de raisin illustrant le Triomphe de Silène, de la Collection Thiers au Musé du Louvre, a été attribuéa à Van Opstal (BU-Aktar, loc. cit. pp. 142-43, pl. 2).