PANSE DE CHOPE REPRESENTANT LES TROIS GRACES
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PANSE DE CHOPE REPRESENTANT LES TROIS GRACES

ATTRIBUEE A GERARD VAN OPSTAL (1605-1668), MILIEU DU XVIIEME SIECLE

Details
PANSE DE CHOPE REPRESENTANT LES TROIS GRACES
ATTRIBUEE A GERARD VAN OPSTAL (1605-1668), MILIEU DU XVIIEME SIECLE
En ivoire sculpté et bronze doré, les Trois Grâces dansant en compagnie d'amours ailés entrelacés, supportant un plateau circulaire en bronze doré, la bordure ornée de feuilles d'acanthe, perles et draperies, reposant sur un socle carré en bronze doré, bordé de perles et de feuilles d'acanthe; légères fissures, la monture d'époque postérieure
Hauteur: 35 cm. (13¾ in.)
Provenance
Collection du Baron de Rédé, Sotheby's, Monaco, les 25-26 mai 1975, lot 126.
Literature
LITTERATURE COMPAREE:
P. Vitry, Musée du Louvre, Catalogue des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des Temps Modernes, II, Paris, 1922, pp. 81-2.
Dusseldorf, Kunstmuseum, Europaische Barockplastik am Niederrhein, 1971, C. Theuerkauff, pp. 384-6, nos. 352-3.
G. Bue-Akar, 'Eléments nouveaux concernant la vie et l'oeuvre de Gerard van Opstal, sculpteur ordinaire du roi', dans Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français, 1975, pp. 137-46 et thèse non publiée pour l'Ecole du Louvre.
Bruxelles, Musées royaux d'art et d'histoire, Musée d'art ancien, La Sculpture au siècle de Rubens dans les Pays-Bas méridionaux et la principauté de Liège, 1977, H. Bussers, pp. 250-3, nos. 213-7.
Bergamo, Musée du Louvre, Sculpture française du XVIIème siècle, 1977, V. Beyer and G. Bresc, figs. 29-30.
J.-R. Gaborit, ed., Sculpture Française II - Renaissance et Temps Modernes, Paris, 1998, II, pp. 603-6.
Paris, Grand Palais, Un temps d'exubérance. Les arts décoratifs sous Louis XIII et Anne d'Autriche, Réunion des Musées Nationaux, 2002, pp. 450-457, no. 331a.
Paris, Musée du Louvre, Ivoires de l'Orient ancien aux Temps modernes, A. Caubet and D. Gaborit-Chopin, 2004, no. 180.
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
A CYLINDRICAL CARVED IVORY TANKARD SLEEVE OF THE THREE GRACES
ATTRIBUTED TO GERARD VAN OPSTAL (1605-1668), MID 17TH CENTURY
The circular gilt-bronze platform with acanthus and bead borders and swags of drapery, the ivory carved with the Graces dancing with alternating winged putti, on a square gilt-bronze base with bead and acanthus borders; very minor cracks, the gilt-bronze mounts later

The date of Van Opstal's birth in Brussels has recently been established as 1605, rather than c. 1594. He trained in his native city under Nicolas Diodone, but matriculated into the Guild of St Luke in Antwerp in 1635-6, where he seems to have concentrated on carving in ivory. In 1643 he moved to Paris and embarked instead on a career as a marble and alabaster carver, producing decorative reliefs for many buildings, including the Palais du Louvre (under Sarrazin) and the Hotel Carnavalet (1655-61), as well as for the façade of the grotto of Thetis at Versailles (1666). He also worked in terracotta and bronze. In 1648 he was one of the twelve founding members of the Academie royale and was appointed 'sculpteur ordinaire du roi'. His style is indebted on the one hand to ancient Roman sarcophagi and Renaissance reliefs, but on the other to his fellow-countrymen, the sculptor François Duquesnoy and the painter Rubens, who were helping to create the Baroque style.

Van Opstal treated the classical subject of The Three Graces on two other occasions: once as a deep relief of oval shape in marble (Louvre, MR2756, by descent from the collection of King Louis XIV), varying the normal theme by having Cupid lashing their raised hands to a tree; and again, in ivory, with an ajoure silhouette (Musée des Beaux-Arts, Brussels, inv. 2169). The latter is not signed but is usually believed to be by the artist (Bussers, loc. cit., pp. 253-54, no. 217). The sinuous flow of a shared length of drapery is common to all three images, as are the fleshy, Rubensian, forms of the women. (see M. Boudon-Machuel, 'L'oeuvre de Rubens, modele pour les sculpteurs? Les cas de Van Opstal et de Du Quesnoy', in M.-C. Heck, ed., Le Rubenisme en Europe aux XVIIeme et XVIIIeme siecles, Acts of an international colloquium, Lille, 2004, pp. 103-12).

Cupids are not to be found in the other renderings of The Three Graces, but - behaving like naughty children - are commonplace in Van Opstal's work, just as they are in that of Duquesnoy. Good examples are to be found among the finest and best documented of Van Opstal's ivory plaques in the Louvre, showing a nymph being tied up by a putto and two baby fauns (Louvre, MR365: Theuerkuaff, loc. cit., no. 352), and another of the drunken Silenus with four putti (Louvre, MR360: Caubet and Gaborit-Chopin, loc. cit., no. 180). Their fat stomachs, pendulous cheeks, emphatic creases in their adipose tissue and seemingly windswept hair are quite distinctive. A pair of ivory reliefs of pairs of putti in The Wallace Collection (nos. S266-67: in the collection of Count Pourtalès in Paris until 1865, when they fetched 6.000 francs at his sale) are of a similar, larger-than-average size.

This ivory sleeve is like those produced in Germany for large beer-tankards (Humpen) and may have been so employed, or could have been used round the stem of a pedestal, as employed at present. The section must have been sawn from a massive elephant tusk, which may have been inverted by the carver, in order to provide more material for carving the projecting elbows and heads of some of the Graces. A tankard in ivory - complete with curvaceous handle and lid ornamented with a grape-vine - showing the Triumph of Silenus, from the Thiers Collection in the Louvre, has been attributed to Van Opstal (Bu-Akar, loc. cit. pp. 142-43, pl. 2).

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Lot Essay

Sur la base de récentes recherches, Van Opstal serait né à Bruxelles en 1605, plutôt qu'aux alentours de 1594. Le sculpteur fut l'élève de Nicolas Diodone, dans sa ville natale, puis fut admis à la Guilde de Saint-Luc à Anvers vers 1635-1636, où il se consacra principalement à la sculpture sur ivoire. En 1643, il s'installa à Paris où il fit carrière en qualité de sculpteur sur marbre et sur albâtre, décorant de nombreuses bâtisses, dont le Palais du Louvre (sous la direction de Sarrazin) et l'Hôtel Carnavalet (1655-1661), ainsi que la grotte de Thétis à Versailles (1666). Il travailla également la terre cuite et le bronze. En 1648, il fit partie du groupe des douze fondateurs de l'Académie royale et fut nommé 'sculpteur ordinaire du roi'. Son style s'inspire d'une part de l'art funéraire de la Rome antique et des reliefs de la Renaissance, et d'autre part, de l'influence de ses compatriotes, tels le sculpteur François Duquesnoy et Rubens, qui étaient engagés dans le mouvement Baroque.

Van Opstal aborda le thème classique des Trois Grâces à travers deux autres oeuvres: un haut-relief en marbre de forme ovale (Musée national du Louvre, MR 2756, collection royale provenant de Louis XIV) où il apporte une variation au thème classique, en représentant Cupidon attachant à un arbre les poings brandis des Grâces; ainsi qu'une silhouette ajourée, là aussi sur ivoire (Musée des Beaux-Arts, Bruxelles, inv. 2169). Cette dernière n'est pas signée, mais est habituellement attribuée à l'artiste (Bussers, op. cit., pp. 253-254, no. 217). Ces trois oeuvres ont en commun le ruban d'étoffe qui s'insère entre les jeunes femmes, dont les formes généreuses rappellent Rubens. On ne rencontre d'Amours dans aucune autre des rprésentations par Van Opstal des Trois Grâces, même s'ils sont fréquents (surtout en bambins malicieux) dans les oeuvres du sculpteur, tout comme dans celles de Duquesnoy. On en trouve de belles illustrations avec les sculptures sur ivoire conservées au Louvre, parmi les plus belles et les plus connues de Van Opstal, comme cette nymphe attachée par un enfant et deux satyres (Musée du Louvre, MR360: Caubet et Gaborit-Chopin, op. cit., no. 180). Les ventres bedonnants, les joues flasques, les plis de chair surabondante, et leurs mèches décoiffées sont tout à fait caractéristiques de l'oeuvre de Van Opstal. Deux reliefs en ivoire figurant des duos de putti semblables, tout aussi excessifs, sont conservés à la Wallace Collection (numéros S 266-267: collection du comte Pourtalès à Paris jusqu'en 1865, année où ils se vendirent pour 6.000 francs).
Cette panse de chope en ivoire est à rapprocher de celles dans lesquelles on servait la bière en Allemagne (les Humpen), fonction qu'elle a en effet pu remplir, à moins qu'elle n'ait habillé un piédestal, comme c'est le cas actuellement. Le morceau d'ivoire a dû être découpé dans une défense d'éléphant de taille exceptionnelle. Van Opstal l'a probablementinversé afin de récupérer plus de matière pour y loger les coudes et les têtes de certains sujets de la pièce.
Une chope en ivoire complète avec anse et couvercle agrémenté d'un grappe de raisin illustrant le Triomphe de Silène, de la Collection Thiers au Musé du Louvre, a été attribuéa à Van Opstal (BU-Aktar, loc. cit. pp. 142-43, pl. 2).

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